De la foi et de la communion des saints (3/4)
" Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j'avais aussi reçu:
que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures."
1 Corinthiens 15 : 3
Le Symbole de Nicée-Constantinople est l'unique profession de foi officielle de l’Église indivise (*). Il est encore aujourd'hui reconnu - bien qu'à une place trop secondaire - par l'ensemble des dénominations chrétiennes. Il est le Symbole auquel il convient de rendre sa place.
Une question peut surgir ici : pourquoi n'en resterait-on pas plutôt à la Bible, que nous croyons claire et compréhensible par tous ?...
Ce serait ignorer que nous sommes chrétiens plutôt que bibliens (Actes 11 : 26). Notre foi et notre témoignage concernent le Christ des Écritures, plutôt que les Écritures seules.
Or le Credo, ou Symbole, étant ce témoignage de foi, assure deux fonctions : l'une, sociale ; l'autre, pédagogique.
1) Le rôle social
Le Credo, ou Symbole ( = signe de reconnaissance) est, tel le schibboleth du livre des Juges (12: 4-6), un mot de passe. Il permet aux chrétiens de se reconnaître.
Un christadelphe (ou n'importe quel anti-trinitaire) redoutant l'autorité de la Bible, jurera jusqu'à son dernier souffle être un "chrétien biblique". Sans rien nier de la clarté biblique, demander à un tel personnage s'il est ou non un "chrétien biblique" n'a donc aucun intérêt - sauf à mettre le texte biblique au-dessus de la Personne dont il témoigne.
La Bible est claire, c'est pourquoi nous la comprenons et nous en énonçons clairement l'enseignement (Credo) de manière à débusquer les égarés qui, prétendant aimer la Bible, en détestent et obscurcissent pourtant le propos.
2) Rôle pédagogique
Il est vrai que chaque vrai chrétien comprend la Bible. Est-ce à dire que chacun possède la science infuse dès la première seconde de sa conversion ?
Qui osera dire qu'il n'a rien appris ni approfondi, depuis la jour de son baptême, au contact des frères plus expérimentés que lui ?...
Rien n'empêche donc que chaque croyant, illuminé par l'Esprit de Dieu, devienne semblable à un diamant d'une valeur immense, reflétant les rais de lumières bibliques, et que pourtant ce soit un diamant brut qui soit à polir et à ciseler toute sa vie durant.
Ici, le témoignage du sacerdoce universel, contenu dans le Credo, a un rôle structurant pour l'avancement dans la foi de chacun.
A suivre...
Bucerian
__________________
(*) Voir : Premier concile de Constantinople, canon 1. Concile d’Éphèse, sixième session. Concile de Chalcédoine, cinquième session. Troisième concile de Constantinople, dix-huitième session.
Commentaires