Méditations pour l'Avent 2020 (2/4)


 

Nous lisons ce dimanche un texte écrit par Irénée de Lyon, au IIe siècle après Jésus-Christ :

"Il a donc mélangé et uni, comme nous l'avons déjà dit, l'homme à Dieu. Car si ce n'était pas un homme qui avait vaincu l'adversaire de l'homme, l'ennemi n'aurait pas été vaincu en toute justice. D'autre part, si ce n'était pas Dieu qui nous avait octroyé le salut, nous ne l'aurions pas reçu d'une façon stable. Et si l'homme n'avait pas été uni à Dieu, il n'aurait pu recevoir en participation l'incorruptibilité. Car il fallait que le « Médiateur de Dieu et des hommes », par sa parenté avec chacune des deux parties, les ramenât l'une et l'autre à l'amitié et à la concorde, en sorte que tout à la fois Dieu accueillît l'homme et que l'homme s'offrît à Dieu. Comment aurions-nous pu en effet avoir part à la filiation adoptive à l'égard de Dieu, si nous n'avions pas reçu, par le Fils, la communion avec Dieu ? Et comment aurions-nous reçu cette communion avec Dieu, si son Verbe n'était pas entré en communion avec nous en se faisant chair ? C'est, d'ailleurs, pourquoi il a passé par tous les âges de la vie, rendant, par là, à tous les hommes, la communion avec Dieu."
(Contre les hérésies.
III. 18, 7).

A suivre...


Athanasius 

Commentaires

Anonyme a dit…
C'est pourquoi il est passé par tous les âges de la vie... Je sais que ce n'est pas le sujet principal, mais un certain "baptman" apprécie beaucoup cet extrait du texte d'Irénée - texte qui est par ailleurs fort beau et dont la considération sur l'Incarnation est très profonde. Merci pour cette référence !
Anonyme a dit…
Remarquable page qui nous illustre que Jésus-Christ est vraiment le seul salut de l'Homme. N'est-ce pas, d'ailleurs, ce que le Credo nous indique: en son origine, la très sainte Trinité, en son être, l'Incarnation, et en son agir, la Justification?
Domus a dit…
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». Ce précepte de Nicolas Boileau pourrait s’appliquer à ce texte admirable d’Irénée de Lyon tant il est évident qu’il allie la simplicité de l’expression, la concision et la précision dans les termes. Mais il ne suffit pas d’avoir la tête bien faite pour tenir un beau discours quand il s’agit d’expliquer les merveilles de Dieu, il faut aussi que son Esprit embrase l’esprit de l’homme. C’est seulement ainsi qu’aucun mot n’est de trop, qu’aucun n’est omis et que tous sont à leur place. Là réside précisément, me semble-t-il, l’insigne valeur du propos de l’évêque de Lyon.

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