Série de réflexions sur une communion orthodoxe (1)




Constats et démarche



Il existe actuellement un chapelet de dénominations plus ou moins attachées à leurs confessions de foi respectives, lesquelles sont à leur tour plus ou moins fidèles aux Écritures... ça fait un peu désordre!

Généralement, ces dénominations se reconnaissent mutuellement comme chrétiennes et cherchent même à se rapprocher, au sein de structures plus larges, comme la Fédération Protestante de France ou encore le Conseil National des Évangéliques de France. Pour finir, leurs membres expriment volontiers une intuition commune, selon laquelle "Ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous sépare".

Mais, concrètement, que veut dire cette affirmation?...

Si ça veut dire que, dans le fond, aucune doctrine n'a d'importance, le risque est de faire naufrage dans le libéralisme - libéralisme dont le principe est justement que "La foi est plus importante que les doctrines (surtout si elles sont orthodoxes, ndlr)".
Évidemment, le libéralisme est une imposture intolérable (2 Jean 7-11), et l'on voit dans quel état de ruine cette imposture a plongé les dénominations qui lui ont accordé une place en leur sein.

Si l'intuition que "Ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous sépare" veut dire, au contraire, qu'il existe un ensemble doctrinal commun à toutes les dénominations classiques, et que cet ensemble est d'un poids infiniment plus lourd que les opinions particulières qui les fragmentent, alors, il convient d'identifier soigneusement ce dénominateur commun et de le garder, lui seul, dans une confession de foi commune (ce qui aurait pour effet d'abolir les dénominations dans leur principe - chose qui ne serait pas un mal, puisque l'idée de dénomination apparaît en soi étrangère aux Écritures).

Quant à cette confession commune, il conviendrait ensuite de ne jamais la relativiser ; car, chercher à effacer cette balise distinguant la vraie foi des interprétations dégénérées que certains osent faire de la Bible, c'est finir par n'être plus unis par rien du tout et par voir ainsi l'organisme de l’Église sombrer dans la décomposition.



A suivre.

Bucerian

Commentaires

Anonyme a dit…
Une saine démarche de Foi consiste à débuter par la Foi trinitaire, offerte au baptême, puis à interroger la tradition de l'Église chrétienne, laquelle a résisté à toutes les divisions et les persécutions: Jésus-Christ, tel que dépeint par le Symbole de Nicée-Constantinople, conformément à la Bible.
***

Sommaire de la Foi chrétienne

1- Le Symbole de Nicée-Constantinople est le récit réglementaire de l’Histoire sainte de la Bible. Car, la Bible est la parole du Dieu Trinitaire.

2- Dogmes ou vérités de Foi : résolution du problème de l’UN et du MULTIPLE.

2.1- Trinité/UN seul Dieu, TROIS personnes, selon la perspective du salut : Économie de la Révélation = récapitulation dans le Père (Mt.28/19)
A- Le Père est Dieu, infini, plénitude de l’être, de la vérité et de la bonté, béatitude illimitée : Salut et Bonheur infinis en Dieu. Ac.17/28, Ex.3/14.
B- Le Fils est Dieu. Car, seul Dieu peut relier à Dieu, puisqu’il n’y a aucune commune mesure entre le fini (homme) et l’infini (Dieu) : Alliance avec Dieu. Jn.8/24, 28. N.B. Dieu est Père. Car, il a un Fils.
C- Le Saint-Esprit est Dieu, puisque seul Dieu peut révéler Dieu : Incorporation (intégration) en J-C, par la Foi, fruit de l’Esprit Saint. Car, sans l’infini du Saint-Esprit, aucun esprit fini ne peut percevoir (foi) l’infinité du Christ, Dieu fait homme. I Cor.12/3, I Jn.4/15
N.B. Il n’y a qu’un seul Dieu, en trois personnes, car il ne peut y avoir plus d’un infini. Cependant, on peut concevoir trois fois un même infini, selon trois appropriations différentes: Père, Fils et Saint-Esprit. (I Jn.5/7, Dt.6/4)

2.2- Incarnation/ UN seul Seigneur, DEUX natures : Alliance par la Personne du Fils de Dieu fait homme, laquelle relie et unifie, sans les confondre, Dieu et l’homme, non pas en tant qu’intermédiaire, impossible moyen terme entre le fini (homme) et l’infini (Dieu) mais comme médiateur, comme centre d'attribution de la divinité et de l'humanité à une seule réalité apte à être responsable: la Personne divine du Fils de Dieu fait homme: Jésus-Christ. Car, si Jésus n’est pas pleinement Dieu, il ne peut rien sauver, et s’il n’est pas pleinement homme, il ne peut sauver rien, en tant que Christ. (Jn.1/14)

2.3- Justification/ UN seul Baptême, DES péchés : Transaction entre Dieu et l’homme, sur la base de la représentation de J-C. Dieu a manifesté l’éligibilité du Christ par sa Résurrection, l’Homme vote pour le Christ, par sa foi. Ainsi, ce qui est au Christ (justice et vie nouvelle) revient au fidèle et vice-versa (mort et péchés). L’homme est sauvé par la foi seule du baptême, foi SEULE en Jésus-Christ, selon une démarche de repentance, signifiée par le geste baptismal d'immersion/émersion. (Mc.16/16)

2.4.- Interprétation/UNE seule Église, DES dénominations : C’est la Tradition catholique, globale, du Symbole de Foi et du Canon scripturaire, qui garantit l’impartialité de l’Évangile, selon le barème du JUXTA SCRIPTURA, indiqué par l'article pascal du Credo = « selon les Écritures ». (Rom.12/6)

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