3e dimanche de l'Avent (2018)
Matthieu 11: 2-ss
Jean, ayant entendu parler dans sa prison des oeuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? Jésus leur répondit: Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez: les
aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les
sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est
annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute!
Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu'êtes-vous allés voir au désert? un roseau agité par le vent? Mais, qu'êtes-vous allés voir? un homme vêtu d'habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète.
Car c'est celui dont il est écrit: Voici, j'envoie mon messager devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi.
Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean; et, si vous voulez le comprendre, c'est lui qui est l'Elie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu'êtes-vous allés voir au désert? un roseau agité par le vent? Mais, qu'êtes-vous allés voir? un homme vêtu d'habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète.
Car c'est celui dont il est écrit: Voici, j'envoie mon messager devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi.
Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean; et, si vous voulez le comprendre, c'est lui qui est l'Elie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
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O
SEIGNEUR Jésus-Christ, qui à ton premier avènement
envoyas ton messager pour préparer ton chemin devant toi; Fais
que les ministres et dispensateurs de tes mystères préparent
aussi et aplanissent si bien tes voies, en ramenant les cœurs des désobéissants
à la prudence des justes, qu’à ton second avènement
pour juger le monde nous soyons trouvés un peuple agréable
à tes yeux, à toi qui vis et qui règnes avec le Père
et le Saint-Esprit, à jamais un seul Dieu, aux siècles des
siècles. Amen.
Commentaires
Adolphe Monod (1843)
Sermon Noël
Ô mon Sauveur! pour connaître ce que je te dois, je
n'ai pas besoin d'interroger le genre humain, ni l'État,
ni la famille ; il me suffit d'interroger mon âme; cette
âme immortelle, que tu as rachetée, renouvelée, unie
à toi pour toujours ! Les familles passeront, les sociétés
passeront, les générations humaines passeront ; elles
seront couchées dans le sépulcre, et l'on ne se sou
viendra plus ni de leur douleur, ni de leur joie; mais
moi, je vivrai à toujours. J'eusse vécu misérable sans
toi ; par toi , par toi seul , je vivrai heureux aux siè
cles des siècles ! Toi de moins, et que deviendrais-je?
Toi de moins à l'heure de la tentation, et qui me forti
fiera? Toi de moins dans l'épreuve, et qui me con
solera? Toi de moins à mon lit de mort, et qui me
sauvera? Toi de moins dans la poussière du tombeau,
et qui prendra ma main séchée depuis des siècles, et
sur mes pieds décharnés, qui relèvera mon corps
mort1? Mais maintenant, « je sais que mon Rédemp
« teur est vivant et qu'il demeurera le dernier sur la
« terre; et lorsque après ma peau ceci aura été rongé,
« je verrai Dieu de ma chair ; je le verrai moi-même,
« mes yeux le verront et non un autre. Mes reins se con
« sument dans mon sein1. » Ah ! si l'on devait effacer du
nombre des jours celui de ta naissance, qu'on en ef
face plutôt celui de la mienne ! Alors pour moi, comme
pour Judas, mieux vaudrait n'être jamais né. Venez
donc, vous qui croyez, — et vous qui ne croyez pas, —
donnez gloire avec moi au Sauveur. Gloire à toi, bien
faiteur de l'humanité souffrante, mais gloire surtout
à toi, Sauveur de l'humanité coupable et perdue!
Gloire à toi pour ces bienfaits que chaque jour nous
apporte ; mais gloire surtout pour ce don ineffable qui
nous a rendus capables de vivre dans ta grâce, de mou
rir dans ta paix, et de ressusciter dans ta gloire !
Puisse tout ce qui est en nous, le corps, l'esprit et
l'âme, ne servir qu'à te rendre gloire, pour le temps
et pour l'éternité ! Amen.