Evangile et Liberté (1/5)


Les Églises "Protestantes" dites "Historiques" sont manifestement sous l'influence -- pour ne pas dire: la domination -- du "libéralisme théologique".
Sur le site de l'un des plus anciens organes de propagande du libéralisme, la revue "Évangile et Liberté", on peut trouver une "charte" (dans l'onglet: Qui sommes-nous?) présentant les "convictions" de cette revue - et de son courant de pensée.




La première de ces "convictions"  est ainsi formulée:

"(Nous affirmons): la primauté de la foi sur les doctrines".

Pour étayer son propos, la revue explique ne pas aimer "les vérités intangibles" qui prétendent "enfermer le divin dans une expression définitive".

En réalité, Évangile et Liberté formule ici la doctrine de la primauté de la foi sur les doctrines. Car, qu'on le veuille ou non, cette affirmation "la foi prime sur les doctrines" est une doctrine.
Le libéralisme est donc doctrinal (impossible d'y échapper!) et même sans doute doctrinaire (si l'on en juge à son attachement opiniâtre à sa doctrine). Seulement:
a) ce caractère doctrinal est un fait que le libéralisme omet (volontairement?) de signaler et qu'il couvre par un champ lexical plus flou.
C'est ainsi que (comme je l'ai dit) il est question dans cette charte de "convictions" plutôt que de "doctrines". Pourtant, c'est par une doctrine que l'on est convaincu: pourquoi ne pas le dire?...
b) Cette doctrine est fausse et c'est faussement qu'elle se prétend chrétienne.
Fausse, parce que contraire aux enseignements des Écritures inspirées (Jean 16: 2).
Faussement chrétienne, parce qu'elle abaisse le Christ autant qu'elle rehausse la subjectivité "croyante" (cf 1Corinthiens 15: 1-2).
c) La doctrine libérale est incohérente et contradictoire, car elle affirme son importance tout en niant l'importance des doctrines (dont elle est).
Cela est semblable à l'interdit d'interdire que d'autres adversaires du Christ ont scandé en leur siècle...

Or, le Christ affirme que "Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin qui quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3: 16). 
Est-ce là une vérité intangible?
Est-elle aimable?
L'expression est-elle définitive?
S'il ne fallait pas regarder comme importantes les doctrines selon lesquelles il y a un Dieu, son Fils unique, son amour, le don du Fils, une vie éternelle... que resterait-il de pertinent pour la foi? 
Rien.
On comprend que le "Protestantisme historique", en se compromettant avec pareils cafouillages, ne soit plus capable de prêcher l’Évangile éternel: plaise à Dieu de le sortir de cette infidélité pernicieuse!


ANTIDOTE:

En réalité, le mot "foi" a au moins deux acceptations: 

1) On parle de la Foi pour désigner l'ensemble des croyances, ou doctrines, du christianisme. Ici, "Foi" désigne un contenu, objectif. C'est le trésor dont l'âme est enrichie.
2) On parle de la foi pour désigner ce qui se passe dans la subjectivité d'un disciple. Ici, foi désigne plutôt un contenant ou réceptacle (la main de l'âme, disaient les anciens), subjectif. 
La foi répond à la Foi: l'adhésion au message, la confiance à la promesse, etc. tout comme le poumon vit de l'oxygène qu'il reçoit.

Quel sens y aurait-il à relativiser l'importance de l'oxygène et de lui préférer le poumon? Qu'arrive-t-il à un poumon privé d'oxygène, ou auquel on envoie un gaz mortel?
De même, la foi qui se nourrit d'une fausse Foi, ou doctrine, est condamnée à mort (Galates 1: 8-9).
Par conséquent, la doctrine libérale qui ne dit pas son nom, et dont le but consiste à étouffer la Foi chrétienne, ne saurait être tolérée dans les Eglises chrétiennes.

Bucerian






Commentaires

Anonyme a dit…
Le libéralisme théologique n'est qu'un avatar dérisoire du gnosticisme, réprouvé depuis belle lurette, par un saint Irénée, par exemple. Car, le gnosticisme rejette la foi commune apostolique, telle que condensée à sa vitesse de croisière, par le Symbole de Nicée-Constantinople, reconnu par TOUTE la chrétienté.

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