Scandale à la messe de Noël
Quel scandale? La messe?
Oui, la messe est déjà un scandale, et pas des moindres.
Néanmoins, c'est d'un autre scandale dont il est question ici. La chose est arrivée à Sisteron:
Le soir de Noël, des musulmans auraient, selon des personnes présentes sur place, "récités des sourates coraniques devant l'autel en compagnie du curé".
Jusque sur Radio Notre Dame, il se trouve de bonnes âmes pour blâmer ce curé et s'indigner d'un tel délire. Ces âmes ont certes bien raison: le syncrétisme et le relativisme sont intolérables!
Toutefois: comment blâmer ce petit curé, quand on est soi-même disciple du pape de Rome?
Comment ignorer que ce petit missotier n'a fait qu'imiter l'exemple laissé publiquement par "saint" Jean Paul II?
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Comment ignorer qu'il n'a fait qu'obéir aux directives données, tout aussi publiquement, par simple François, commandeur des incroyants?
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Comment ignorer qu'il n'a fait qu'obéir aux directives données, tout aussi publiquement, par simple François, commandeur des incroyants?
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Je sais bien que de telles impiétés sont aussi fréquentes de la part de "pasteurs" soi-disant Réformés.
La différence est que, moi, je ne regarde pas ces pasteurs comme les chefs de l’Église Universelle pour me condamner à les fréquenter et à les suivre jusqu'en enfer.
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A méditer...
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La différence est que, moi, je ne regarde pas ces pasteurs comme les chefs de l’Église Universelle pour me condamner à les fréquenter et à les suivre jusqu'en enfer.
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A méditer...
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Bucerian
Commentaires
1. Le jour où davantage de chrétiens en général, de catholiques en particulier, commenceront à comprendre que la conception actuellement dominante du dialogue interreligieux
- repose sur une hétéro-interprétation, vraiment bien plus philosophique, postmodernisante, que théologique (et qui serait inspirée par l'Ecriture et la Tradition), de la religion chrétienne, des religions non chrétiennes, de la notion de dialogue et de la pratique du dialogue,
et
- se traduit par une légitimation de cette conception elle-même, par dissimulation de ce que sont vraiment la religion chrétienne, les religions non chrétiennes, et la différence de nature entre la religion chrétienne et les religions non chrétiennes, sur le plan théologal,
ce jour-là, croyez-moi, il fera beau...
2. Nous sommes en présence de clercs qui passent infiniment de temps
- à prendre bien de soin de dire des choses agréables et consensuelles sur les religions non chrétiennes, à les doter de toutes les valeurs, à les parer de toutes les vertus,
- à prendre bien soin de taire des choses certes plus désagréables, mais aussi bien plus informatives, sur les fondements réels et le contenu réel des religions non chrétiennes.
3. En d'autres termes, nous sommes en présence de clercs qui considèrent globalement qu'il est plus chrétien de réussir à voir les religions non chrétiennes meilleures qu'elles ne sont, ou comme ils voudraient qu'elles soient, que d'essayer de les voir comme elles sont, avec leurs mérites, mais aussi avec leurs limites, qui sont pourtant compréhensibles au contact de données factuelles ou de données textuelles présentes au sein même de ces religions.
4. Ainsi, une fois que l'on a compris le logiciel qui est à l'oeuvre, dans le cadre de la conception et des pratiques actuellement dominantes du dialogue interreligieux, c'est un jeu d'enfant d'identifier et de localiser, dans la littérature partisane et promotrice du dialogue, les associations et répétitions d'idées, presque toujours les mêmes, qui permettent de faire passer bien des affirmations et expressions, mais aussi bien des occultations et omissions.
5. Et, en définitive, il est possible de dire ceci :
- d'une part, bien des clercs chrétiens d'aujourd'hui sont persuadés que l'exclusivisme est dépassé, périmé, ou dépassable et remplaçable par de l'inclusivisme, voire par une ambiance co-produite par du "pléromisme" et par du "pluralisme",
- d'autre part, les mêmes clercs chrétiens d'aujourd'hui ne veulent quasiment plus du tout s'exposer au risque de déplaire ou de déranger quelque interlocuteur croyant non chrétien que ce soit, notamment sur des questions de foi.
6. Cela étant écrit, je maintiens, pour ma part, que nous sommes bien plus en présence d'un phénomène de concordisme interreligieux, le plus souvent avant tout "axiologisant", producteur et diffuseur d'une relation aux valeurs et d'un système de valeurs, qu'en présence d'un phénomène de syncrétisme interreligieux, au sens strict du terme.
Tout ceci découle d'une philosophie, et débouche sur une praxis, qui ressemblent fort à une théorie et à une pratique de ce qu'il faut bien appeler une "adunation" interreligieuse...
Bonne journée.
Un lecteur.