Evangile selon Jean

Athanasius

Commentaires

Anonyme a dit…
Narrativement, le hiatus entre Jn.20/30-31 et Jn.21/24-25 nous contraint à repenser l'identité logique et rédactionnelle de cet Évangile, étant donné l'évidente intervention d'une entité extrinsèque à l'Apôtre, en Jn.21/24, du moment où l'on veut le traiter comme une totalité. Néanmoins, même en cette perspective exégétique, l'incise de Jn.20/30-31 demeure une charnière incontournable, puisqu'elle seule indique la fin de la totalité de l'Évangile: d'où la distinction entre thèse et thème de l'Évangile, ce qu'on veut démontrer et ce qu'on raconte.
Concernant Jean 21/24, il existe, certes, une hypothèse selon laquelle les anciens d’Éphèse, chargés de publier l'évangile rédigé par Jean, auraient ajouté ce témoignage. Néanmoins, rien ne prouve cette hypothèse et je ne vois pas comment il serait "évident" que l'auteur de ce livre (c'est bien ce que dit ce verset 24) ne serait pas son auteur (exclusif).
Alors, oui, Jean peut bien être l'auteur de ce verset aussi, comme il l'est sans doute de 3Jean 12...

Anonyme a dit…
Employer la première personne du pluriel, pour se désigner à la troisième personne du singulier, comme en Jn.21/24, relève d'une mégalomanie digne de Mahomet mais pas d'un saint Apôtre...
Affirmer l'impossibilité des explications apportées, notamment, par les contributeurs de la Bible de Genève de 1669, c'est peut-être également de l'orgueil digne de Mahomet ;)

"Ass. non seulement moi, mais aussi tous les autres disciples de J.C. oui même pour toute l’Église. Car il parle ou au nom de toute l'Eglise, , en laquelle il avait autorité d'Apôtre; ou bien au nom de ses collègues, témoins irréprochables avec lui de toutes les choses ici récitées. Voir aussi Jean 19/35.
Anonyme a dit…
La péricope de Jn.19/35 use de la troisième personne du singulier, sans employer la première personne du pluriel, pour ce faire...
***
L'attribution de l'annexe de l'Évangile de saint Jean à une communauté johannique ne change rien à la canonicité ni à l'inspiration de l'Évangile, laquelle demeure toujours sous l'autorité de l'Apôtre bien-aimé, de même que l'attribution de l'Épître aux Hébreux à Apollos la conserve sous l'autorité apostolique de saint Paul.
Je n'ai pas dit que cette hypothèse détruirait la canonicité de l’Évangile, j'ai dit que cette hypothèse ne s'impose pas nécessairement :)
Anonyme a dit…

"Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée: car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont"...
(Descartes. Discours de la méthode)

P.S. En effet, même le bon sens ne s'impose pas nécessairement, puisque personne n'en demande...😉

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