Annotations sur le Credo (8)
Nous croyons en un seul Dieu,
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre,
de toutes les choses visibles et invisibles.
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre,
de toutes les choses visibles et invisibles.
Les choses visibles et invisibles
Notre Seigneur a créé toutes choses: le ciel et la terre, les choses visibles et invisibles. Par ces termes, l’Église chrétienne souligne, contre toutes les hérésies dualistes, que le monde matériel n'est ni le mal, ni une œuvre du démon - ainsi que l'ont enseigné les cathares, les manichéens et autres maudits - mais la création toute bonne de Dieu.
Le mal, simple absence de bien, absence de charité (tout comme les ténèbres ne sont qu'absence de lumière) n'est pas un principe à côté de Dieu, "principe du bien". D'ailleurs, si le mal était quelque chose de substantiel, avec un "autre principe", Dieu et le démon ayant tout de même en commun d'exister, ni l'un ni l'autre ne serait le principe de tout être: il nous faudrait chercher un Dieu au-dessus d'eux, un Dieu et principe duquel ces "principes" tireraient leur commune existence.
Si l'existence des êtres contingents, dans notre monde, se trouve ainsi expliquée par l’œuvre du seul vrai Dieu, le Credo, en parlant des choses visibles et invisibles, nous amène à considérer aussi d'autres réalités. Des réalités que l’œil de perçoit pas, parce qu'elles sont spirituelles. Il s'agit des réalités angéliques.
Les anges, créatures au service de Dieu, jouent un rôle certain dans les Écritures. Le plus notoire, sans doute, est celui de l'ange Gabriel annonçant l'Incarnation à la Vierge Marie (Luc 1).
Nous voyons aussi comment ces créatures apportent leur aide, sous le commandement de Dieu, à ceux qui vont hériter du salut (Hébreux 1. 14). Ainsi, l'ange venant libérer l'apôtre Pierre dans sa prison (Actes 12. 7) etc.
Et pourtant, l’Écriture nous enseigne clairement à ne leur rendre aucun culte (Apocalypse 19, 10).
Et pourtant, l’Écriture nous enseigne clairement à ne leur rendre aucun culte (Apocalypse 19, 10).
Mais si cette connaissance du monde angélique est utile, c'est aussi pour être sur nos gardes. Car l’Écriture nous fait savoir que nous avons à combattre non pas contre des puissances charnelles, ni même simplement contre nos faiblesses psychologiques, mais contre un ennemi puissant, rusé et persévérant: Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer (1Pierre 5, 8).
Il y a donc bien un esprit menteur et même, "père du mensonge" (Jean 8), le diable. Cela ne fait pas de lui le "dieu du mal" - loin s'en faut qu'il soit auteur de la création! - mais, seulement, une créature déchue et qui n'échappe pas à la souveraineté divine (voir annotations, n° 5, sur la providence).
Il y a donc bien un esprit menteur et même, "père du mensonge" (Jean 8), le diable. Cela ne fait pas de lui le "dieu du mal" - loin s'en faut qu'il soit auteur de la création! - mais, seulement, une créature déchue et qui n'échappe pas à la souveraineté divine (voir annotations, n° 5, sur la providence).
Résister efficacement à cet ennemi, cela n'est possible ni par des armes temporelles, ni même par des leviers psychologiques ou par la philosophie mais par la prière, dans la foi. C'est ainsi que dans le Notre Père, notre Seigneur Jésus termine par ces mots: Délivre-nous du malin (Matthieu 6, 13).
Enfin, ces remarques sur le monde spirituel et les forces mauvaises nous obligent à mettre en garde contre le spiritisme, la voyance, l'astrologie et toutes les formes d'occultisme. Susceptibles d'entrainer de graves troubles ici-bas (possession démoniaque) ces pratiques entrainent aussi la damnation éternelle (Lévitique 18, 9-14 - Galates 5, 20, Apocalypse 21, 8).
Or, paradoxe (ou preuve de l'impiété de sociétés qui n'en sont plus à une contradiction près?) ces pratiques connaissent un succès croissant, auprès de nos contemporains - qui se disent trop cartésiens pour croire en Dieu(!)
Si les âmes perdues sont à la recherche de secours auprès des esprits impurs et réprouvés, tel ne doit pas être notre cas, nous qui ne croyons, ou n'accordons de crédit, qu'à Dieu notre Père (en Latin, credo=je crois, de creditum, qui a aussi donné notre mot "crédit"), le seul vrai Dieu, principe, origine et maître de toutes les créatures.
Amen.
Bucer
Enfin, ces remarques sur le monde spirituel et les forces mauvaises nous obligent à mettre en garde contre le spiritisme, la voyance, l'astrologie et toutes les formes d'occultisme. Susceptibles d'entrainer de graves troubles ici-bas (possession démoniaque) ces pratiques entrainent aussi la damnation éternelle (Lévitique 18, 9-14 - Galates 5, 20, Apocalypse 21, 8).
Or, paradoxe (ou preuve de l'impiété de sociétés qui n'en sont plus à une contradiction près?) ces pratiques connaissent un succès croissant, auprès de nos contemporains - qui se disent trop cartésiens pour croire en Dieu(!)
Conclusion de la première partie
Amen.
Bucer
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