Annotations sur le Credo (3)
Nous croyons en un seul Dieu,
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre,
de toutes les choses visibles et invisibles.
En: Croyez-vous en Dieu? La plupart des gens entendent cette question comme si elle voulait dire: croyez-vous que Dieu existe?
Certes, de nos jours, la question veut généralement dire cela; pourtant, la foi en Dieu veut dire bien autre chose. Dans le Credo du peuple Chrétien, en tout cas!
Croire que, croire en... quelle est la différence?
La différence est celle qui existe entre un jugement d'ordre intellectuel, ou même intuitif, ( = quelque chose me dit qu'il y a un Dieu; ou encore: la démonstration de st Anselme, dans le Proslogion, m'a mené à la conclusion qu'un Dieu existe) d'une part, et la confiance du cœur, d'autre part.
La foi est confiance. Confiance en Dieu et ses promesses, qui nous sont faites en Jésus-Christ. Car "un Dieu, c'est quelqu'un en qui nous pouvons avoir confiance" (Luther).
Croire que, croire en... quelle est la différence?
La différence est celle qui existe entre un jugement d'ordre intellectuel, ou même intuitif, ( = quelque chose me dit qu'il y a un Dieu; ou encore: la démonstration de st Anselme, dans le Proslogion, m'a mené à la conclusion qu'un Dieu existe) d'une part, et la confiance du cœur, d'autre part.
La foi est confiance. Confiance en Dieu et ses promesses, qui nous sont faites en Jésus-Christ. Car "un Dieu, c'est quelqu'un en qui nous pouvons avoir confiance" (Luther).
Confiance: non pas présomption.
La présomption consisterait à croire que l'on a en Dieu un être favorable, alors que ce dernier ne l'aurait jamais dit ni promis.
La confiance légitime, au contraire, se fonde, s'appuie, sur la Parole de Dieu, sur son Évangile, par lequel Il nous assure être un Père bienveillant, totalement favorable, en Jésus.
La foi, donc, a son siège au cœur de l'homme.
Mais elle existe grâce à une révélation, qui "ne vise le cœur qu'à travers l'intelligence" (Auguste Lecerf). Le Chrétien n'est donc pas abandonné aux aléas de sa subjectivité, mais est illuminé, en son for intérieur, par une foi dont le contenu, objectif, est partagé par l'ensemble du peuple croyant.
Lorsqu'il prie et que la tentation intellectuelle se fait sentir, le chrétien peut objecter sa foi en Dieu. Cette confiance, qui est due au Dieu qui a parlé, est la seule réponse pertinente à des manifestations d'idolâtrie (foi en ses propres forces, foi en l'avenir, foi en l'homme, foi en l'argent, foi en sa bonne étoile...), qui hantent et ruinent un monde apostat.
Bucer
La présomption consisterait à croire que l'on a en Dieu un être favorable, alors que ce dernier ne l'aurait jamais dit ni promis.
La confiance légitime, au contraire, se fonde, s'appuie, sur la Parole de Dieu, sur son Évangile, par lequel Il nous assure être un Père bienveillant, totalement favorable, en Jésus.
La foi, donc, a son siège au cœur de l'homme.
Mais elle existe grâce à une révélation, qui "ne vise le cœur qu'à travers l'intelligence" (Auguste Lecerf). Le Chrétien n'est donc pas abandonné aux aléas de sa subjectivité, mais est illuminé, en son for intérieur, par une foi dont le contenu, objectif, est partagé par l'ensemble du peuple croyant.
Lorsqu'il prie et que la tentation intellectuelle se fait sentir, le chrétien peut objecter sa foi en Dieu. Cette confiance, qui est due au Dieu qui a parlé, est la seule réponse pertinente à des manifestations d'idolâtrie (foi en ses propres forces, foi en l'avenir, foi en l'homme, foi en l'argent, foi en sa bonne étoile...), qui hantent et ruinent un monde apostat.
Bucer
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