Herméneutique confessante


Fides quaerens intellectum

Herméneutique confessante

(pro-testarii)


La foi est une ferme assurance des choses qu'on espère,

une démonstration de celles qu'on ne voit pas.(Héb.11/1)



      L’herméneutique confessante repose sur l’axiome de la Foi (sola fide), laquelle est une conviction infaillibe (Fides qua) de l’objet de foi (Fides quae), selon Ps.36/10, Rom.14/23, Héb.11/1 etc… On a cru, à tort, y déceler un cercle vicieux, alors que c’est la démarche classique de toute science de ne pas démontrer son axiome, autrement que par ses conséquences. En l’occurrence, la conséquence de la foi, c’est sa durée,  selon  Ac.5/33-42, Héb.13/8-9 et Jd.3.


      Or, la Foi de toujours, la foi catholique et transhistorique, se manifeste par la réception  bi-millénaire et inter-dénominationelle  du Canon  scripturaire (364-692 /T.O.B), comme regula fidei, norme de Foi, et du Symbole de Nicée-Constantinople (325-681/C.O.E), en tant que fides quae, dogme professé (Jean Bosc, J.M.Tillard).


     De sorte, qu’une démarche saine de Foi se devra de procéder à l’analyse de ce dépôt traditionnel (Fides quaerens intellectum). A ce titre, la démarche confessante, ou protestante, loin de se cantonner en un quelconque gnosticisme, consiste à tirer toutes les conséquences de l’article baptismal du Credo, selon lequel il n’y a qu’un seul baptême, pour la rémission des péchés. Or, selon les  deux épîtres entières, aux Romains et aux Galates, la Foi seule, au Christ seul, assure le salut pour toujours. La vérité baptismale s’est alors révélée non comme un geste chamanique  mais en tant que parole visible, suscitant la foi, foi trinitaire, foi d’évangile.


      C’est pourquoi, des esprits éclairés comme Jacques Lefèbvre d’Étaples (1512), ou Martin Luther (1516), on thématisé le fameux sola fide, diffus dans la tradition patristique, dès l’épître à Barnabé, aux temps apostoliques (Pierre Chaunu). Ainsi, loin de sombrer dans la névrose de la Foi en l’autorité épiscopale, cléricale ou papale, typique de la mentalité primitive des animistes, la Foi confessante, affranchie de toute maladie mentale, n’est et n’a jamais  consisté en autre chose qu’en une compréhension, saine et équilibrée, de la Foi catholique. J’ai dit


Athanasius

Commentaires

Anonyme a dit…
Félicitations pour cet excellent article, qui a le mérite (et l'intérêt) de souligner la solidité et cohérence de la position protestante, face aux sottises de certaines mafia qui entendent circonscrire le Saint Esprit et son efficacité à leur siège social, qui n'a de paradisiaque que la fiscalité, comme par hasard...

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