Fête de la Réforme 2014 (1/2)
Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples.
Romains 16. 17-18
Depuis des années, sur ce blog et dans diverses publications, nous avons partagé des témoignages, des réflexions, des prédications, des prières... et tout cela, dans le but de promouvoir un Évangile intégral, c'est-à-dire une Bonne Nouvelle qui, pour le corps de l’Église, ne soit pas la mauvaise nouvelle des divisions perpétuelles et croissantes. Cela, en effet, serait l'annonce de sa mort certaine (Matthieu 12: 25).
Contrairement aux sectaires, pour qui la promotion de la vérité correspond au morcellement des enfants de Dieu, contrairement aux oecuménistes pour qui la vérité chrétienne devrait être sacrifiée sur l'autel de l'unité, nous avons donc toujours tenu pour certain que la Lumière de Dieu doit avoir un double effet:
1) D'une part, la proclamation du message chrétien doit en effet séparer les brebis du Christ d'avec les ténébreux sujets de ce monde. En ce sens, la prédication doit bien "apporter l'épée" (Matthieu 10: 34-39).
2) Mais, d'autre part, la Lumière évangélique ne saurait disperser les enfants du Seigneur et les mener à la confusion: notre Dieu est un Dieu de paix et de bon ordre (Jacques 3: 17-18//1Corinthiens 14: 33, etc.)
Depuis toutes ces années, donc, nous avons persévéré à dire que l'unité évangélique n'est ni une utopie, ni un laborieux projet que nous aurions à réaliser, mais une réalité.
Une réalité qui réside sans doute dans les cœurs de élus mais qui, aussi, doit être un fait dogmatique, canonique exprimée de façon sacramentelle. En effet, l’Église est une réalité visible ET invisible qui a des droits.
Or, les faits nous ont donné raison: la CONCORDE DE WITTENBERG de 1536 atteste bien un lien solennel, irrécusable, qui met à mal toute division, puisqu'elle scelle officiellement l'unité évangélique.
Il semble néanmoins que cette bénédiction est considérée avec un certain dédain, pour ne pas dire un souverain mépris, par ceux qui, au moins autant que nous, devraient se soucier de la cohérence et crédibilité évangéliques (et de leur promotion!).
Aussi devons-nous demander aux faiseurs de schismes (et à ceux qui, depuis, les alimentent avec grand soin), aux champions dans l'art de dogmatiser des particularismes -- dont on confesse finalement qu'ils n'engagent pas le salut: malgré toutes vos belles paroles, toutes vos œuvres, prédications et missions, etc. pour qui roulez-vous?
Bucer
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