Cours d'autoi-défense théologique (7)
Ne paniquez pas!
Bonjour à vous!
Nous avons dit hier que
le Christ a prévu un point de départ à toute notre activité chrétienne (donc
aussi la méditation des Écritures) lequel point de départ est le baptême,
conféré au nom du Père, du Fils et du
Saint Esprit.
Et le grand malheur de tout opposant de la Trinité c'est que,
comme nous l'avons vu hier, ce n'est pas là le terreau le plus fertile pour
l'unitarisme (oui, j’aime les euphémismes).
Que va donc faire
votre interlocuteur, maintenant ? Évidemment, il ne va pas apprécier de se
trouver dans une telle impasse ; il va s’agiter et essayer de se sortir de
là.
Il va sans doute
comparer les Paroles baptismales à d’autres textes plus ou moins semblables,
dans l’Ecriture ou dans l’usage familier.
On a
déjà vu des anti-trinitaires sortir de leur chapeau Genèse 48. 16, pour échapper
à l’orthodoxie, en disant :
« Ah ah ! Vous voyez donc !
« Le nom » n’implique pas la consubstantialité des Personnes
désignées, etc. »
En d’autres termes,
votre opposant va chercher à « déplacer le centre de gravité » du
débat, pour que, d’une manière ou d’une autre, les Paroles baptismales ne
soient plus le point de départ qui éclaire le reste, mais que vous reveniez plutôt
à son prisme déformant.
Il y aurait beaucoup
de choses à dire de tels passages, à commencer par le fait que rien n'est identique à Dieu: on ne peut donc comparer absolument ce qui est dit pour des humains avec ce qui est dit pour Dieu.
Mais rappelez-vous : il faut être
concis, simple et clair. Donc abstenez-vous de commencer un long commentaire (que votre adversaire refusera d’admettre et dont il se servira comme transition pour passer à des considérations sur d’autres passages…)
Donc, quoi que celui d'en face vous raconte, souvenez-vous que vous avez la situation bien en main ;
tout est sous contrôle ! Aux versets qu’il va éventuellement
chercher pour faire diversion et/ou vous contrecarrer, il faudra simplement opposer la même fin de
non-recevoir que celle établie dans les leçons précédentes (voir l’article 4).
Quoi qu’il arrive, donc, vous devez rester
accroché aux paroles baptismales comme constituant le point de départ nécessaire
de toute interprétation et refuser toute tergiversation à propos de ces
Paroles.
Il n’y a pas lieu
d’ajouter autre chose à cela : répétez à votre interlocuteur qu’il a renié
la foi de son baptême et qu’il n’est pas étonnant de le voir « surfer »
sur les versets qui lui plaisent dans le but de nier la foi des baptisés :
c’est ce que font tous les apostats. Répétez-le-lui à souhait et insistez bien
dessus : c’est comme une clé de bras; plus la personne résiste et
tente de se dégager, plus il faut appuyer –et surtout pas lâcher la prise pour
tenter autre chose !
Il y a le Nom
du Père, du Fils et du Saint Esprit : donc, contrairement à ce que
soutient votre interlocuteur avec ses ricanements, l’un est trois, et les trois
sont un, de sorte que, comme le dit le « Symbole d’Athanase », il
faut « adorer un Dieu dans la
Trinité et la Trinité dans l'Unité ».
Voilà. A ce stade,
ou bien votre adversaire est touché, ou bien il est reparti chez lui, indigné
d’avoir rencontré quelqu’un d’aussi borné… borné à ne pas avaler sa mixture
de versets ! Mais rassurez-vous : ce à quoi vous êtes resté indéfectiblement
attaché, c’est à votre identité de chrétien. Et ça, c’est
l’essentiel !
La suite,
demain !
Bucer
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