L'Eglise face à l'individualisme
Je vous propose aujourd'hui un petit schéma dans le but d'illustrer la différence qui existe entre une saine compréhension de la "réforme" et une compréhension erronée de cet épisode de l'Histoire chrétienne.
On peut voir sur ce schéma que l'attitude consistant à vouloir "repartir de zéro", après avoir fait "table rase" du témoignage de l'Eglise telle qu'elle a existé depuis le premier siècle, cela constitue, pour l'Eglise et son unité, une impasse:
il n'y a et ne peut y avoir, après pareille démolition, que des individus reconstruisant leur dogmatique et jugeant chacun pour soi de l'opportunité de réutiliser ou non, dans une mesure laissée à leur discrétion, les éléments de la foi professée jadis.
Or, chacun utilisant ses lumières comme il peut (ou veut!), seules peuvent se produire les sectes, les disputes, les soupçons mauvais, etc. (Galates 5. 19-21), de sorte que seule aussi la démarche Protestante permet d'échapper à cet abîme de folies.
Certains prétendront, certes, que l'édification paisible dans la continuité des six conciles anciens (de Nicée à Constantinople III) et d'Augsbourg, comme 7e, leur est intolérable.
A moins toutefois qu'ils ne nous prouvent son incompatibilité avec le salut des âmes (Galates 1. 8-9), nous répondrons que cet héritage nous est bien plus "tolérable" que leurs entreprises de querelleurs et que leurs prétentions délirantes à être l'Eglise.
Bucer
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