Avent 2012: Notes de lecture sur l'évangile selon st. Matthieu (7)

 

 

Matthieu 1. 21: Le divin sauveur

 

Le saint ange déclare à Joseph que la Vierge mettra au monde un fils et qu'il l'appellera Jésus.

Jésus signifie: l'Eternel sauve!

Cela nous amène à la considération suivante:

l'espérance messianique d'Israël comportait un mystère tel qu'il demeurait concrètement inimaginable et caché pour le peuple de l'Ancien Testament.

C'est un mystère qui le laissait devant d'inextricables difficultés et des paradoxes tels que certains en sont venus à imaginer deux Messies, etc. et ces difficultés ne sont levées que par la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ.

Or, voici, aujourd'hui, la difficulté soulevée:

--> Qui devait être Roi et Sauveur d'Israël?

Le Messie qui vient sur le dos d'un âne (Zacharie 9. 9) ou l'Eternel Dieu (Esaïe 33. 22)?

Si elle ne devait pas aboutir à l'Incarnation de Dieu, on peut se demander si l'espérance messianique n'aurait pas été, finalement, l'espérance de pouvoir substituer définitivement un homme à Dieu et sceller le rejet du règne de celui-ci (voir: 1 Samuel 8. 5-7).

On pourrait toujours se retrancher derrière la perspective d'un Messie/Sauveur et Roi-fantoche, reléguant malgré tout Dieu à un rôle de Roi-par-procuration... Mais cette perspective d'un doublon inutile et encombrant ne résoudrait toujours pas d'autres difficultés, notamment celle soulevée par le Christ: pourquoi David appelle-t-il le Messie "Seigneur", alors qu'il s'agit de son descendant? (Psaume 110. 1// Matthieu 24. 44)...

Comment, aussi, un simple humain serait-il en mesure de sauver son peuple de façon éternelle ?...

Quoi qu'il en soit de ceux qui ont repoussé le Sauveur, on ne peut nier la divinité du Christ si l'on reçoit l'autorité des livres du Nouveau testament.

En effet, la raison pour laquelle le Christ s'appelle "Jésus" est donnée par l'ange: c'est Lui qui sauvera le peuple de ses péchés. Et cela nous renvoie au Psaume 130. 8, où il est affirmé que c'est l'Eternel (YHWH) qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Sont donc désavouées et condamnées les sectes ariennes, unitariennes, etc.

 

 

Bucer