Ex-Eglise Évangélique Réformée du Canton de Vaud

La récente apostasie de l'EERV aura au moins eu le mérite de donner lieu à des déclarations toutes plus délirantes les unes que les autres.

Nous trouvons ainsi que pour certains, le sens de l'Ecriture n'est rien qu'une question de majorité démocratique et que "tout un chacun" a "le droit" de "comprendre autrement la Bible".

Parmi les partisans de la bénédiction pour les unions gays, Hélène Küng réfute la «dichotomie». La directrice du Centre social protestant Vaud revendique au contraire le droit de tout un chacun de comprendre autrement la Bible. C’est cette capacité d’accueillir la différence et d’engager le débat qui assure la crédibilité de l’Eglise, analyse-t-elle. «Confisquer» les Écritures au nom d’une base dans les faits «minoritaire» va à contresens de cette volonté d’inclusion.

Or, évidemment, chacun est libre de faire l'acquisition d'une Bible, de rentrer chez soi, et d'interpréter ce ''livre''. Et, bien entendu, au nom de son "droit" de lecture individualiste, il pourra en comprendre:

1) Que Dieu n'existe pas.

2) Que le Dieu qui n'existe pas nous interdit de tendre l'autre joue.

3) Que le mariage, c'est le mal.

4) Que Dieu a créé l'homme mâle et mâle, et l'a placé en Eden, etc.

De telles choses peuvent sans doute se produire, mais la question se pose de savoir si l'Eglise doit être l'asile de telle gens, ou non.

Nous pourrions, certes, répondre d'un coup à cette question et en rester là, néanmoins, tout cela pose une question très grave dont il nous faut traiter:

Nous avons parlé d'Eglise. Une Eglise, ce n'est pas simplement une somme d'individualités qui se soumettent aveuglement à la volonté majoritaire; c'est le peuple saint, qui écoute le Dieu qui a parlé.

Mais, nous demandera-t-on: qu'est-ce que ce Dieu a dit sur ce sujet et qui est habilité à le dire avec autorité?

Réponse:

Ou bien personne n'est autorisé à le dire, mais dans ce cas, comment justifient-ils leur décision synodale?

Ou bien le Sacerdoce universel est autorisé à le dire (et nous savons ce que l'Eglise dit depuis vingt siècles) mais, dans ce cas encore, comment justifieront-ils leur décision synodale?...

Et s'ils ne sont plus liés à l'universalité du sacerdoce chrétien, pourquoi continuent-ils à se présenter comme "Eglise évangélique réformée", sinon par malhonnêteté intellectuelle?

Leur nouveau mouvement n'est pas plus "évangélique réformé" que celui de Raël ou, en leur temps, de Marcion et Valentin. Pourquoi jouer la comédie? 

Pourquoi ce masque?

Les temps changent, nous dit-on. Il faut tout revoir car l'Eglise serait sans cesse à révolutionner. Et bien, qu'ils appliquent leurs idées à leur nom et qu'ils déposent un nouveau statut de "Association cultuelle post-moderne du canton de Vaud" ou encore: "Club érasmien sans certitude".

Pourquoi vouloir faire semblant d'être ce qu'on n'est pas?

Quelle tartuferie! Quelle méprisable mascarade de gens qui tiennent l'Ecriture pour un texte homophobe et dépassé mais qui, contrairement à nombre de militants athées, n'ont pas le courage de tirer les conclusions de leurs sentiments.


MISE A JOUR 24/11/2012:


Nous constatons que, plutôt que de faire pénitence dans la cendre, les paillards en question persistent et signent, allant jusqu'à ironiser sur l'Evangile Tetramorphe et utiliser des arguments d'autorité dignes du papisme le plus aveugle:

 

Mais, à la question de savoir si les personnes siégeant au synode ont été élues régulièrement ou non, il convient de se souvenir que Judas Iscariot a été choisi parmi les douze par le Christ lui-même, ce qui en faisait un Apôtre autrement plus autorisé que les quelques Diothrèphe dudit Presidium. Et pourtant, à lui comme à eux, l'Eglise du Dieu vivant ne répond qu'une seule et même chose: anathème!

Bucer