Lourdes dévotions...
Les médias n'ont pas manqué de rapporter la visite de Benoît XVI en France, pour l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de l'Immaculée Conception (!) à Bernadette Soubirous...
On sait combien le lieu de ces apparitions (Lourdes) est devenu depuis un haut lieu du culte marial.
Evidemment, il n'entre pas dans la vocation du Blog Chrétien Confessant de critiquer les moindres faits et gestes de l'Eglise romaine ou de son chef, le pape.
Toutefois, vu le danger que représente le culte marial (et plus largement, celui des saints du ciel), il nous paraît nécessaire de dire quelques mots sur ce culte, mis à l'honneur dans l'Eglise de Rome.
[La question du dogme de l'Immaculée conception, rejetée par toute la chrétienté (Protestants et Orthodoxes) et étant une question autrement plus théorique, ne sera pas abordée ici].
I. UNE PRATIQUE NON-SCRIPTURAIRE
Tout d'abord, nous devons garder en vue que dans sa Parole, Dieu nous instruit très suffisamment et largement en toute chose, que ce soit pour ce qui concerne la manière dont nous devons vivre (= morale) ou la manière dont nous devons prier (= foi).
A cette Parole, qui est suffisante et parfaite (Psaume 19. 8; 2 Tim 3. 15-16) tout ajout est aussi fermement condamné que toute suppression (Prov 30. 6; Apoc 22. 18-19).
Pour cela, les Pères Réformateurs se sont tous entendus pour dire qu'il ne convient pas d'entreprendre quoique ce soit dans le service de Dieu sans son commandement, et que, lorsque quelqu'un l'entreprend, il tente Dieu. (c.f. M. Luther, Oeuvres, Labor&Fides, vol. 6, page 202. Voir aussi catéchisme de Heidelberg § 96).
Au dessus, bien au dessus des Réformateurs, le Christ, Notre Dieu, blamait déjà les gens de son époque parce qu'ils suivaient des traditions humaines au lieu de s'en tenir aux prescriptions divines, rendant ainsi à Dieu un culte vain (Matthieu 15. 8-9).
Or il est tout à fait évident que le culte de la Vierge et des saints n'a aucun fondement biblique, et qu'on ne tirera jamais de l'Ecriture que les saints du ciel prient pour nous, moins encore qu'il faille les invoquer.
Sur ce seul et simple fait, donc, la tradition en question ne devrait être reçue par aucun chrétien (et bien moins encore enseignée et prônée par leurs évêques).
II. UNE PRATIQUE ANTI-SCRIPTURAIRE
Mais le caractère fallacieux et scandaleux de cette pratique s'affirme encore quand il apparaît que celle-ci n'est pas simplement une invention humaine, mais qu'elle est aussi en contradiction totale avec l'enseignement biblique.
En effet, le culte (et pas seulement d'adoration) ne doit être rendu qu'à Dieu seul (Gal 4. 8; Ex 20.3-5).
Idem pour la prière, d'ailleurs, qui est la principale partie de la reconnaissance que nous devons à Dieu:
Invoque moi au jour de la détresse, je te délivrerai, et tu me glorifieras (Psaume 50. 15)
D'ailleurs l'invocation est liée à la foi que nous portons à Dieu (Comment invoqueraient-ils celui en qui ils n'ont pas cru? --Rom 10. 14), foi qu'il serait idolâtre de vouer à une des créature sde Dieu, si sainte soit-elle.
Car Dieu est aussi un Dieu jaloux (Exode 20. 5) qui ne donne pas sa gloire à un autre (Esaïe 42. 8). Ainsi, nous voyons que nous avons un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes: Jésus-Christ (1Timothée 2.5).
C'est à ce Dieu que nous devons nous confier dans le Christ, et c'est assurément une pure rébellion de faire autre chose!
CONCLUSION
Comme on peut s'en douter par tout ce qui a été dit, la doctrine qui veut que l'on invque les saints du ciel est périlleuse pour les âmes des fidèles. En effet, il est déjà difficile pour ceux-ci de s'habituer à ne regarder qu'au Christ et à ne chercher leur bien qu'en Lui seul, si bien qu'il est maléfique et scandaleux de les distraire encore un peu de ce but en leur enseignant à prier les saints élus --chose d'autant plus inutile et sacrilège que le Christ seul nous doit suffire! >>Heb 7. 25; Jean 1.16)...
Or, comme l'écrivait M. Luther (qui a confessé avoir eu du mal à se détacher du culte des saints):
On a pas besoin de peindre le diable au dessus de la porte; il trouve bien le moyen de s'y mettre lui-même.
Le pape de Rome, donc, a-t-il conscience du péril qu'il fait encourir aux âmes vis à vis du premier commandement:
--> Tu n'auras pas d'autre dieu devant ma face...?
Est-il plus pieux et savant que le Christ, qui nous a enseigné à prier ainsi:
--> Notre Père qui es au ciel...?
Ses prières à la Vierge sont elles fondées sur une promesse divine comme celle que nous avons de la part du Christ:
--> Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai...?
Certes, non.
Mais la papauté a-t-elle soucis des âmes, à défaut d'en avoir pour la Parole de Dieu?
Quoiqu'il en soit, nous devons conclure en faisant notre les propos de Luther sur cette affaire:
La lumière de l'Evangile, dit-il, est maintenant si clairement manifeste que personne ne peut avoir d'excuse s'il reste dans les ténèbres. Nous savons tous très bien ce que nous devons faire.
Ainsi, chers amis lecteurs, soucieux que vous êtes sans doute d'écouter Dieu plutot que les hommes, vous savez également ce qui vous reste à faire ici.
Resterez vous fidèles à des traditions humaines plutot qu'à la Parole de Dieu?
Nous ne vous le souhaitons vraiment pas...
AUGUSTINUS
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