Pater

La prière a une place importante dans la vie du croyant; pourvu qu'elle soit authentique, elle résulte d'une foi vivante, une foi dont l'expression ne saurait être "enfermée", en quelque sorte, dans un quelconque ritualisme.
Et pourtant, nous pouvons constater que Notre Seigneur a instruit ses disciples sur la manière de bien prier, en leur léguant ce modèle que nous connaissons sous le nom du "Notre Père".
Y a-t-il donc ici une contradiction avec la foi vivante du fidèle et son expression "spontanée"?

Certains le pensent, certainement. D'ailleurs, combien sont-ils, ceux qui ne récitent ces paroles que de façon rituelle, ne les considérant que de façon superflue, pour "habiller" le culte dominical...?
Or c'est bien autrement que nous devons considérer cette prière, enseignée par Notre Seigneur.
En effet, les demandes qui sont alors faites à Dieu n'ont rien de "lettres mortes" et de bavardage inutile; quiconque prend le temps de méditer cette invocation, et de désirer de tout son coeur ce qu'il dit, découvrira certainement que sa foi, sa pensée, son vouloir, ne peuvent dire, faire ou souhaiter plus (ou mieux) que ce qui est contenu dans ces paroles divines.

Ainsi:

Notre Père qui es aux cieux,
ton nom soit sanctifié;
ton règne vienne;
Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel;
Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien;
Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous induis point en tentation,
mais délivre-nous du Malin;
car à toi appartiennent le règne, la puissance, et la gloire à jamais.

Amen!


AUGUSTINUS