Tous les chemins mènent à Rome?...

Gandhi a affirmé que toutes les religions étaient autant de chemins différents menants tous, néanmoins, vers un même but. Cette affirmation a de quoi séduire, et l'on comprend qu'elle gagne l'adhésion de beaucoup de nos contemporains. Ne trouve-t-on pas ici en effet le respect de toutes les croyances et la tolérance pour chacun?
Toutefois, en tant que chrétiens, nous devons nous demander ce que vaut réellement cette assertion, c'est-à-dire, ce qu'en dit la Parole de Dieu.

Or l'enseignement du Christ est très clair sur ce sujet:
Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. (Jean 14. 6)
Et les apôtres de réaffirmer:
Il n'y a de salut en aucun autre (que Jésus Christ); car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4. 12)

Quelle est donc la raison pour laquelle le Christ et les apôtres prêchent une telle exlusive face et contre tous les syncrétismes de ce monde?
C'est que le monde croit qu'il suffit, pour être sauvé, d'aimer son prochain;
que toutes les religions enseignent cela (encore que ce soit à vérifier);
donc, que toutes les religions sont salvatrices.

Mais s'il est vrai que l'homme pourrait fort bien mériter la Vie éternelle en accomplissant la Loi de Dieu, qui consiste à aimer Dieu de tout son être, et son procahin comme soi-même (Marc 12. 29-31), il est vrai aussi que depuis la Chute, nul homme ne peut accomplir cette Loi. Loi qui, par ailleurs, ne doit pas être accomplie en partie, à moitié ou de manière boiteuse, mais intégralement et parfaitement, selon qu'il est écrit:
Maudit soit quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi, pour le mettre en pratique (Deutéronome 27. 26).
Ainsi, lorsque la Loi nous dit d'aimer Dieu de tout notre coeur, ou d'aimer notre prochain, même hostile, comme nous nous aimons nous mêmes;
lorsqu'elle nous dit de ne pas convoiter, de ne pas adultérer, de ne pas voler, de ne pas tuer, de ne pas haïr... elle ne fait que proclamer notre condamnation, car en tant que pécheurs, nous sommes enclins à ces choses, et nous les mettons en pratique tous les jours!
Oui, la Loi promet la vie à ceux qui l'accomplissent, mais c'est trop tard pour nous, car nous sommes nés dans le péché, et c'est sous son empire que nous vivons. Ainsi, l'apôtre Paul déclare:
Tout ce que dit la Loi, elle le dit à ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la Loi, puisque c'est par la Loi que vient la connaissance du péché. (Romains 3. 18-19)

Le bilan est donc simple:
Non seulement les différentes religions du monde exaltent l'idôlatrie des hommes en leur faisant adorer des faux-dieux, des statues, des idoles, des panthéons renversant la gloire du Vrai Dieu (et les amènent ainsi à pécher lourdement), mais encore, en leur donnant l'espoir de se sauver eux-mêmes par leurs bonnes oeuvres, elles les trompent lourdement, enfle leur vanité, leur faisant présumer qu'ils pourront se racheter une bonne conscience par quelques bonnes oeuvres accomplies tantot par superstition, tantot par un esprit mercenaire, comme si Dieu recherchait des coeurs mus par la peur plutot que par un amour sincère...

Et c'est tout autre chose que nous enseigne la Parole de Dieu. C'est que l'homme est perdu: ayant besoin d'un sauveur, loin s'en faut qu'il puisse se sauver lui-même!
Par sa rebellion, l'homme a attiré contre lui la colère divine: une colère infinie, éternelle, qu'aucune créature ne peut surmonter.
Et non seulement tous les hommes naissent fautifs (car c'est le genre humain qui, en Adam, s'est rebellé contre Dieu), mais encore, ils ajoutent chaque jour à leur culpabilité par leurs péchés "actuels".
La Justice divine exige que les hommes payent leurs crimes;
eux, ils en sont incapables.
C'est donc autre chose que l'homme, ayant pris conscience de son état par la Loi, doit chercher de Dieu; c'est-à-dire, non pas la rétribution de la Justice, mais la Miséricorde, le Pardon, la Grâce, ainsi que le dit David, dans le psaume:
Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts! Heureux l'homme à qui Dieu n'impute pas son péché! (Psaume 32. 1, ss)

Mais Dieu ne saurait supprimer sa Justice pour sa Miséricorde! C'est pourquoi il nous révèle son Amour pour nous dans la Personne du Fils Unique, le Christ. En effet:
Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils Unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. (Jean 3.16)
Autrement dit, Dieu lui-même, en la Peronne du Fils, a assumé la nature humaine, se faisant en tout semblable à nous --excepté le péché-- et a porté ceux-ci, subissant à notre place le chatiment de Dieu sur la croix.
En échange, il nous offre sa justice parfaite, qui nous est imputée, lorsque nous le recevons par la foi.
C'est de cette oeuvre admirable qu'ont parlé les prophètes, dont Esaïe, des siècles avant la venur du Christ! C'est ainsi que ce dernier, inspiré par l'Esprit de Dieu, a pu écrire:

Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l'Éternel?

Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.

Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.

Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.

Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.

Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n'a point ouvert la bouche.

Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple?

On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.

Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'oeuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains.

A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.

C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables.

(Esaïe 53)

Quelle conclusion devons nous tirer de tout cela?

Eh bien, si vous pensez qu'il convient de rendre à une idole la gloire qui ne doit revenir qu'à Dieu, prosternez vous donc devant n'importe quelle statue! surout, si vous pensez être assez parfait par vos mérites pour subsister éternellement devant le regard du Dieu très saint, alors certes, adhérez à la religion de votre choix! De ce côté, elles se valent toutes! Et surtout, bonne chance à vous!!
Mais si, par la connaissance de la Loi, votre conscience est lourde, si vous sentez votre misère et votre inelucatble condamnation devant le Tribunal d'un Dieu vraiment saint, alors il y a une Personne qui peut vous sauver, mais juste une seule: Jésus-Christ; le Fils Unique de Dieu, en qui nous sont offerts le pardon des péchés et la Vie éternelle!


AUGUSTINUS