La Vraie Liberté

La vérité vous rendra libre(Jn.VIII/xxxii)



La Vraie Liberté



La vraie liberté consiste en un affranchissement idéologique complet face à l’aliénation sociale, entretenue par la classe politico-économique dominante, selon Marx. Si cette maxime a sa part de vérité, ainsi que tout mensonge, d’ailleurs, nous estimons que cet affranchissement nécessite le concours de la Raison(forme) selon Pascal, en Br.348, et du Christianisme(matière) selon Jn.I/xviii . Car, cet affranchissement est impossible sans l’Esprit Saint, le Paraclet, qui nous donne la force de résister au monde, ni sans l’Église(sacerdoce universel) et la Bible, qui nous fournissent la vérité, chacunes selon leur autorité propre, à partir de laquelle la résistance est pertinente et possible.

En effet, la raison seule, quoiqu’en dise Pascal, en Br.348, ne peut combler la nécessité d’affiliation de tout humain, qui est le ressort de l’équilibre mental(Gn.II/xviii). De sorte qu’entre la solitude et l’ostracisme qui sont le lot de la liberté, selon Bernanos, puisque personne ne peut s’identifier à ce qui ne lui ressemble pas, ni l’apprécier, ni l’aimer, ni, a fortiori, envers celui qui ne pense pas comme lui, toutes caractéristiques de l’homme libre qui refuse l’aliénation du conformisme dominant, et la soumission au désordre établi, la raison, pour survivre mentalement et, souvent, matériellement, choisira plutôt l’adhésion aux principes de ce monde, voire, pire, s’en fera la promotrice. Car, « le fou est celui qui a tout perdu, sauf la raison »(Chesterton)...

C’est pourquoi, seule une théologie chrétienne, orthodoxe, équilibrée et systématique, peut fournir une réelle alternative à l’asservissement mental et matériel de cette terre, puisque nul ne peut réclamer l’autonomie ou la liberté comme valeur terrestre suprême sans la reconnaître à tous, en général, ni à chacun en particulier. De sorte que la paix terrestre du christianisme est indissociablement liée au républicanisme démocratique et à la justice sociale, si tant est que la liberté est le moteur du choix collectif de tous en général, sans lequel il n’y a jamais eu de cité politique en ce monde, d’où neutralité idéologique de l’État et laïcité, de chacun en particulier, ou libertés civiques et politiques, et justice sociale, en ce que nul membre du choix collectif ne saurait en être, qui manque-involontairement- du minimum vital pour survivre, minimum qui est la caution idéologique de la pertinence de la notion de justice sociale.

Par conséquent, le Christianisme est vraiment levain de liberté, selon Mounier et Maritain, entre autres, par sa force, sa vérité, jusqu’à l’ultime application de la notion de liberté : la justice sociale, qui reconnaît chacun en tant que membre à part entière du choix collectif libre de la liberté, comme bien commun suprême de toute nation.
Athanasius

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