Rome et l'unité des Eglises...

 

Le 25 janvier dernier, le cardinal Koch a rappelé la position exprimée par le pape François au début de son despotat. Selon cette déclaration, pour atteindre l'unité, Rome ne souhaite imposer que ce qui est contenu dans la profession de foi commune (*).

A priori, cela donne entièrement raison à notre démarche. Plus encore, nous pouvons dire que ces termes disqualifient entièrement la papauté. Car, en définitive, si seuls les articles du Symbole sont des dogmes (c'est-à-dire qu'ils ont force de loi), que cela signifie-t-il, sinon que tout ce qui est particulier à la dénomination romaine, à commencer par l'autorité  particulière qu'elle revendique, sont de simples opinions?...

Deux raisons, pourtant, interdisent d'accueillir de telles paroles avec enthousiasme:

1° Dans le discours du cardinal comme dans la déclaration précédente de François, Rome distingue "Églises" et "communautés ecclésiales". Les premières sont les communautés "Orthodoxes", que Rome flatte comme possédant la succession apostolique; les secondes sont les communautés protestantes auxquelles cette succession est niée.

2° La foi commune à laquelle se réfère François correspond donc manifestement aux dogmes communs à Rome, Constantinople et Moscou; à savoir non seulement les articles trinitaire et christologique du Symbole de Nicée-Constantinople, mais aussi le Horos du deuxième concile de Nicée portant sur le culte des images - et que ces communautés ont osé adjoindre au Symbole.

Ce faisant, on doit noter que par cet adjonction au Symbole, ce sont bien plutôt Rome et ses complices qui ont été déposés (au terme des canons anciens: ici, ici et ici) et qu'aucune unité n'est à envisager avec ces messagers déchus.

Bucerian

(*) Pour le discours du cardinal Koch: ici (particulièrement entre 56 et 58 min).
Pour la déclaration à laquelle se réfère le cardinal: ici (§ 7).