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Affichage des articles du août, 2007

Considérations sur les Saints Sacrements

En quelle manière faut-il parler des Sacrements aux fidèles? Quelle(s) doctrine(s) est (ou sont) inacceptable(s)? Jusqu'où peut on tolérer les imperfections des uns et/ou des autres en exposant la doctrine touchant ce point? Pour transposer les paroles de la confession d'Augsbourg (art. 13), je dois dire que selon moi, on ne parle bien des sacrements que quand on le fait pour éveiller et affermir la foi des fidèles. Et cela n'a rien d'un sentimentalisme, d'un relativisme ou d'un quelconque pluralisme, car cela s'appui sur l'exemple des Ecritures Saintes, en lesquelles les saints Apôtres ne donnent pas de cours magistraux sur les Sacrements, en faisant ensuite passer un examen aux fidèles (et exiger qu'ils aient la moyenne, voir la mention). Au contraire, ils ne traitent des sacrements qu'en passant, afin de rappeller aux fidèles les grands bienfaits qu'ils ont, par la foi, en Jésus Christ, quelles sont les exigences de leur vocation, etc; Dès

Sola Scriptura

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Il est un fait bien connu que, chez les Chrétiens Protestants (ou confessants), l'Ecriture Sainte, la Parole de Dieu, a une autorité tout à fait unique et primordiale. Ainsi par exemple, la plus ancienne Confession de foi Réformée déclare que rien ne doit être enseigné dans l'Eglise qui ne soit contenu dans l'Ecriture, ou qui n'ait un solide fondement en elle (c.f. Confessio Tetrapolitana, art. 1 ). C'est ce qu'on appelle le Sola Scriptura , l'Ecriture seule. Une chose que l'on sait moins, par contre, c'est le sens et la portée de cette affirmation. Pour beaucoup de gens, malheureusement, le Sola Scriptura (=l'Ecriture seule) signifie "moi seul avec ma bible" et tout l'enseignement, les confessions de foi de l'Eglise sont, sinon en théorie, du moins en pratique, rejetés du revers de la main, comme n'étant que des "oeuvres humaines", "faillibles", etc; Toutefois, l'Ecriture sainte n'a pas pour voc

Définition de Chalcédoine

Le Concile de Chalcédoine est le 4 eme Concile Oecuménique, ou Universel, de l'Eglise indivise. Il s'est tenu en 451, pour réfuter les erreurs du concile monophysite tenu à Ephèse en 449 (à ne pas confondre avec le 3 eme concile oecuménique du même nom). Nous mettons ici la définition de foi qui fut rédigée à l'occasion de ce Synode, et qui, nous en sommes certains, sera pour beaucoup d'une grande aide: "Suivant donc les saints pères, nous enseignons tous unanimement que nous confessons un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus Christ, le même parfait en divinité, et le même parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme (composé) d'une âme raisonnable et d'un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous selon l'humanité, en tout semblable à nous sauf le péché (voir He 4,15 ), avant les siècles engendré du Père selon la divinité, et aux derniers jours le même (engendré) pour nous et notre salut de la Vi

Méditation pour le 15 Août...

Extrait du Catéchisme de Heidelberg: 11e DIMANCHE 29. Pourquoi le Fils de Dieu est-il appelé Jésus , c'est-à-dire Sauveur ? Parce qu'il nous sauve de nos péchés et qu'on ne peut ni chercher ni trouver quelque salut en aucun autre. Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Mt 1:21 C'est pour cela aussi qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. H� 7:25 Le salut ne se trouve en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Ac 4:12 30. Croient-ils donc aussi en Jésus l'unique Sauveur ceux qui cherchent leur bonheur et leur salut auprès des saints, en eux-mêmes ou ailleurs? Non! Mais, en réalité ils renient l'unique Sauveur Jésus-Christ même s'ils se vantent

Contre l'individualisme

Ils persévéraient dans l'enseignement des Apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. (Actes 2. 42) Incontestablement, notre siècle est dominé par l'individualisme, et ce non seulement dans le monde séculier, mais dans bon nombre d'Eglises, malheureusement devenues ce que l'on peut appeller de simples unités de gestion pour le sentiment religieux de l'homme moderne.* A l'opposite, suivant l'enseignement de l'Ecriture, nous croyons que l'Eglise ( EKKLESIA = Assemblée) est une communauté, une assemblée, un peuple. La vie chrétienne n'est pas l'expérience solitaire d'une somme d'individus, chacun confessant "une" foi à la carte ou récitant "sa" prière indépendamment l'un de l'autre, selon qu'il lui plaît. Au contraire , c'est une Assemblée qui professe sa foi en chacun de ses membres et qui prie pareilement dans la totalité de ses parties. Ainsi, la foi :

Unum Baptisma: Sola Fide

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Voilà, techniquement, le seul symbole oecuménique de toute la Foi Chrétienne catholique. Hors de celui-ci, techniquement, il n'y a plus de christianisme et il n'est qu'apostasie et paganisme: SYMBOLE DE NICÉE-CONSTANTINOPLE Nous croyons en un seul Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre et de toutes les choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père par qui tout a été fait. Qui, pour nous hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux, s'est incarné du Saint Esprit et de Marie la Vierge, et s'est fait homme. Il a été crucifié sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. Et il est monté au ciel et siège à la droite du Père, d'où il reviendra avec gloire juger les vivants et les morts, et son

Jean 3.5

Selon plusieurs personnes, Jean 3.5 ne traite pas du Baptême, mais juste de "l'Esprit qui est eau" et duquel nous devons renaître. Une telle répétition "d'eau et d'Esprit" serait semblable à celle de Matthieu 3.11, où il est question d'Esprit et de feu... En dehors de cette interprétation, on pense généralement que l'on condamnerait tous les non baptisés, quand bien même ils seraient croyants. Mais une telle alternative ne nous semble pas justifiée, et le fil du texte nous donne plutot à penser ceci: Premièrement, Jésus affirme qu'il faut "renaître" pour voir le royaume de Dieu (vers 3). A cela, Nicodème, orienté vers une compréhension charnelle, soulève une double interrogation: -- Comment renaître quand on est vieux? -- Peut-on entrer une seconde fois dans le ventre maternel, pour renaître? (vers 4) La réponse du Christ réoriente le pharisien sur la réalité spirituelle du mystère: Il s'agit de renaître d'eau et d'Espr

Résumé schématique de la Bible

Continuité de l'Eglise

Contrairement à une démarche fréquente, il semble que la continuité entre les Pères et les réformateurs de l'Eglise n'est pas à chercher chez les vaudois et autres mouvements marginaux médiévaux mais plutôt au sein du principe: lex orandi/lex credendi (Rom.X/xiii-xvii,s.Célestin). Car, il faut bien admettre qu'avec le Symbole de Nicée-Constantinople et les six premiers conciles oecuméniques (325-681), toute la Foi chrétienne fut inspectée et définie( Fides quae , Foi objective: lex credendi ). Aussi, ce qui restait à mettre au point était la con-formité de son culte ( Fides qua , Foi subjective: lex orandi ) avec sa Foi, selon une juste compréhension de l'article baptismal du Credo. Or, c'est justement ce à quoi se sont attachés les Réformateurs, ainsi qu'en témoigne la Confession d'Augsbourg : unum baptisma=sola fide . Ainsi, il n'y a jamais eu réforme de la Foi dans l'Église , selon Mat.16/13-20, Eph.4/4-7, ITim.3/15, mais plutôt de son rite