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Affichage des articles du juillet, 2023

De la prière (3)

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III. Le pardon des offenses et la sanctification Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons nous aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Malin… Nous demandons tous les jours à Dieu le pardon de nos fautes parce que, bien que le péché ne domine plus en nous, il ne cesse d’exister en nous, de nous harceler quotidiennement, et de nous faire chuter en pensées, en paroles et en actes. Certes, Dieu veut nous être un Père et ne cesse de nous pardonner avant même notre prière - ainsi que le dit Luther dans son Grand catéchisme – toutefois, que nous demandions journellement le pardon à Dieu résulte du fait que, toute notre vie durant, nous vivons de la grâce baptismale : La rémission des péchés en Jésus-Christ est notre seule paix avec Dieu, notre seul salut, notre seule assurance, notre seule justice. Jamais, nous ne pouvons ni ne devons appuyer notre conscience sur nos œuvres ou nos « mérites » mais, toujours, nous appuyons notre

Eglise Protestante Unie de France : l'alternative

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  Et vous , qui dites- vous que Je Suis ? Matthieu 16: 15 " Jésus-Christ est le Seigneur " : telle est la confession requise pour devenir membre de l'Eglise Protestante unie de France (EPUdF), qui fête cette année ses dix ans (Constitution de l’Église Protestante Unie de France, Titre I, article 1 § 3). Dès lors, il n'y a que deux possibilités : Si "Jésus-Christ" désigne ici le Fils Unique-engendré du Père tout-puissant, créateur du Ciel et et la Terre; s'il désigne le Fils incarné, né de la Vierge Marie et oint du Saint-Esprit qu'il nous donne; s'il désigne ce Christ corporellement ressuscité après avoir porté nos péchés sur la croix - bref, si ce Jésus désigne celui qui est confessé de manière normative et exclusive quant à son origine, à son être et à son devenir, dans le Symbole de Nicée-Constantinople - alors, aucun "libéral", ou gnostique, ne saurait être admis comme membre de l'EPUdF (et surtout pas comme pasteur). Si au con

De la prière (2)

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   II. De la Providence divine Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour… Notre dernière assertion, ainsi que la demande concernant le pain quotidien, nous amène à traiter de la Providence divine. Car un Chrétien doit être retiré des notions païennes de « hasard » et de « chance » pour regarder à la Providence en vertu de laquelle nous disons que, dans la vie de ses créatures, Dieu dirige tous les évènements, aussi bien généraux que particuliers. Et la consolation du Chrétien est qu’il a en Dieu un Père aimant qui pense à lui et à ses besoins, avant même qu’il ne lui en fasse part (Matthieu 6 : 32-34). Par conséquent, l’épreuve doit être supportée avec patience et piété et tous les évènements qui sont intolérables à notre humaine sagesse doivent être considérés avec retenue et piété, sachant que si les pécheurs qui nous entourent agissent mal et méritent la condamnation, Dieu est également toujours à l’action et fait un Bien pour lequel Il mérite notre adoration - ainsi que nous le

De la prière (1)

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A l'heure des vacances, il est bon de se rappeler que notre retraite en Dieu, dans la prière, est notre véritable repos. Voici donc une série de réflexions sur la prière du Seigneur - en espérant qu'elle profitera au plus grand nombre. Introduction Remarques: 1) Prier, c’est invoquer Celui en qui nous croyons (Romains 10 : 14). Il ne saurait donc être question pour le Chrétien d’invoquer un autre que Dieu, qui veut être un Père en Jésus-Christ et dans le Saint Esprit. 2) Prier Dieu, c’est aussi lui obéir. En effet, la prière n’est pas une invention humaine, une audace blâmable, mais l’institution de Dieu qui veut que nous le cherchions et remercions en toutes choses. Par conséquent, la prière n’est pas une sorte d’appel lancé en l’air avec incertitude, mais notre parole adressée à Dieu avec la certitude d’être entendu et exaucé [Psaumes 50 : 15 ; Matthieu 7 : 11 ; Jean 14 : 13, etc.] Car si Dieu n’écoute évidemment pas ceux qui, faute d’une vraie foi, ne se repentent pas de le

Remarques sur l'esprit de compromis

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L’Église Réformée de France (devenue Église Protestante Unie de France) fut fondée en 1938, par l'union de Réformés "orthodoxes" et de libéraux. Pour satisfaire chaque parti, l'assemblée constituante adopta une "Déclaration de foi" relativement orthodoxe, mais qu'elle fit précéder d'un préambule destiné à vider ladite Déclaration de toute autorité: " Sans vous attacher à la lettre de ses formules, vous proclamerez le message de salut qu’elles expriment... " Or, une Déclaration sans sa lettre est à peu près aussi efficace qu'un couteau auquel on aurait retiré la lame et le manche. Cette tare originelle allait permettre aux incroyants de faire de l’Église Réformée de France un véritable Titanic, et de l'amener dans des abysses jamais atteints en vingt siècles de christianisme. Voilà qui devrait interroger, sinon mettre en garde, tout fidèle tenté d'aller jouer avec ce funeste orchestre...  On m'objectera peut-être qu'il es

Les iconodules, confondus par leurs propres mensonges

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Théodore Stoudite et le patriarche Nicéphore, que l'on présente comme les plus savants zélateurs du culte des icônes, invoquèrent à l'appui de leur pratique le texte de la Vie de saint Pankratios de Taormina , "où saint Pierre, au tout début de la prédication apostolique, demande à un peintre nommé Joseph de faire un portrait du Christ selon ses indications pour aider à propager la foi, et de le peindre lui-même, ainsi que saint Pankratios, pour que leur souvenir reste  vivant parmi les fidèles." (*) Si ce roman discrédite les iconodules, ce n'est même pas en raison de son caractère fantasmagorique ; c'est parce qu'il prouve que st Luc aurait pu et dû rapporter de telles choses, si telle avait été la religion des apôtres.   Or, l'auteur inspiré de Dieu n'en a rien fait... Bucerian _______________ (*) G. DAGRON, Histoire du christianisme, tome 4: Évêques, moines et empereurs (610-1054), p. 151. Desclée, 1993.

Jean Hus, de Bienheureuse mémoire

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  Dans l'esprit de la Confession d'Augsbourg (article 21), nous commémorons aujourd'hui le martyr de Jean Hus . Prédicateur et enseignant praguois, Jean dénonça la corruption de l’Église latine de son temps, et exprima le désir de ramener le peuple à l'autorité de la Parole de Dieu. Pour tout cela, il fut supplicié, le 6 juillet 1415, par les intrigants du concile de Constance. Nous tenons à rendre grâces à Dieu pour cet exemple  de fidélité dans le ministère et nous prions le Seigneur, en ces temps troublés, de susciter encore de tels hérauts de l’Évangile. Bucerian