De la Tradition légitime (10/10)
Une dernière difficulté pouvait rester dans le Credo: comment l’Église peut-être "Une", si elle est Universelle, ou catholique, c'est-à-dire pleine de pluralités?
J'ai déjà indiqué que, par définition, l’Église chrétienne est un organisme uni par sa foi, ou par l'objet de sa foi (chapitre 3), à savoir le Christ (chapitre 4) qui est confessé jusque dans les mêmes termes par tous (chapitre 5).
Le critère de la vraie Église et de son unité n'est donc ni le "Dimanche de l'Orthodoxie" de Constantinople, ni les "Trois Blancheurs" de Rome, mais la continuité de la foi en Christ Ressuscité, dont nous vivons (cf. Confession d'Augsbourg, article 7).
Dans cette perspective, aucun clergé ne peut prendre l’Église en otage pour lui imposer ses fantaisies; il existe un droit et un devoir des baptisés de résister même aux plus hautes autorités établies, pour rester fidèles à la foi (Galates 1: 8-9).
Les actes de ces fidèles seront toujours ratifiés par le Ciel (Matthieu 18), de sorte qu'ils peuvent même établir de nouvelles compagnies de pasteurs pour remplacer celles qui refusent de s'amender. En quelques sortes: le Christ est la racine, l’Église (son corps mystique) est le tronc, et les ministres sont les branches. Des branches sans doute utiles et nécessaires, mais que l'ont peut retrancher, et à la place desquelles ont peut en greffer de nouvelles, sans que l'ensemble n'en soit altéré.
Ce "sacerdoce universel" des baptisés et cette "liberté chrétienne" qu'il implique sont des principes importants de la dispensation néotestamentaire (il n'était pas question qu'un groupe de fidèles de l'Ancien Testament remplace ou élise un autre grand prêtre et érige un autre temple qu'à Jérusalem, pour cause d'infidélité), tout simplement parce que notre grand prêtre est Jésus-Christ, que son temple est ici-bas l’Église et que le seul moyen d'être en son giron consiste en la vraie foi.
Ces choses ont été affirmées avec force dans le Traité de la primauté et de la puissance du pape, appendice de la Confession d'Augsbourg.
Mais il faut bien souligner (surtout à notre époque de wokisme généralisé) que cette liberté n'est pas la licence, et que sa fin ne peut pas consister dans l'anarchie. Beaucoup d'évangéliques sont hélas tentés d'imiter le pape: "Bible en main", ils prétendent redéfinir seuls la foi ou les termes de la foi de l’Église. Le résultat est ruineux. C'est pourquoi il faut rappeler (peut-être aujourd'hui plus que jamais) que notre vocation et notre magistère commun doit s'exercer dans le cadre de la foi commune, dont la conformité aux Écritures divinement inspirées ne fait (pour les vrais croyants) aucun doute.
J'ai déjà indiqué que, par définition, l’Église chrétienne est un organisme uni par sa foi, ou par l'objet de sa foi (chapitre 3), à savoir le Christ (chapitre 4) qui est confessé jusque dans les mêmes termes par tous (chapitre 5).
Le critère de la vraie Église et de son unité n'est donc ni le "Dimanche de l'Orthodoxie" de Constantinople, ni les "Trois Blancheurs" de Rome, mais la continuité de la foi en Christ Ressuscité, dont nous vivons (cf. Confession d'Augsbourg, article 7).
Dans cette perspective, aucun clergé ne peut prendre l’Église en otage pour lui imposer ses fantaisies; il existe un droit et un devoir des baptisés de résister même aux plus hautes autorités établies, pour rester fidèles à la foi (Galates 1: 8-9).
Les actes de ces fidèles seront toujours ratifiés par le Ciel (Matthieu 18), de sorte qu'ils peuvent même établir de nouvelles compagnies de pasteurs pour remplacer celles qui refusent de s'amender. En quelques sortes: le Christ est la racine, l’Église (son corps mystique) est le tronc, et les ministres sont les branches. Des branches sans doute utiles et nécessaires, mais que l'ont peut retrancher, et à la place desquelles ont peut en greffer de nouvelles, sans que l'ensemble n'en soit altéré.
Ce "sacerdoce universel" des baptisés et cette "liberté chrétienne" qu'il implique sont des principes importants de la dispensation néotestamentaire (il n'était pas question qu'un groupe de fidèles de l'Ancien Testament remplace ou élise un autre grand prêtre et érige un autre temple qu'à Jérusalem, pour cause d'infidélité), tout simplement parce que notre grand prêtre est Jésus-Christ, que son temple est ici-bas l’Église et que le seul moyen d'être en son giron consiste en la vraie foi.
Ces choses ont été affirmées avec force dans le Traité de la primauté et de la puissance du pape, appendice de la Confession d'Augsbourg.
Mais il faut bien souligner (surtout à notre époque de wokisme généralisé) que cette liberté n'est pas la licence, et que sa fin ne peut pas consister dans l'anarchie. Beaucoup d'évangéliques sont hélas tentés d'imiter le pape: "Bible en main", ils prétendent redéfinir seuls la foi ou les termes de la foi de l’Église. Le résultat est ruineux. C'est pourquoi il faut rappeler (peut-être aujourd'hui plus que jamais) que notre vocation et notre magistère commun doit s'exercer dans le cadre de la foi commune, dont la conformité aux Écritures divinement inspirées ne fait (pour les vrais croyants) aucun doute.
Bucerian
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