François, évêque de la cité terrestre
J'ai déjà parlé, il y a quelques jours, de l'appel à la prière lancé par le "Haut-Comité pour la fraternité humaine" ; appel qui a été chaleureusement "approuvé" par le pape François.
Avant de poursuivre, je dois rappeler que ce comité a été créé en septembre 2019 afin de mettre en œuvre le "Document sur la fraternité humaine" - document qui fut signé, le 4 février de la même année, par le pape de Rome et des représentants de l'islam sunnite (N.B: depuis, Bruce Listing, rabbin de Washington, été intégré à leur association pseudo-abrahamique).
Je dois rappeler, aussi, que ce pacte procédait lui-même de l'encyclique du pape, intitulée "Laudato si" - qui fut quant à elle publiée en 2015.
Je dois rappeler, enfin, que les catholiques romains siégeant dans ce comité (à commencer par son président, le cardinal Angel Ayuso Guixot) sont hiérarchiquement subordonnés au pape.
Autrement dit, toute l'initiative "pour la fraternité humaine" (notamment sa prière, dont je vais parler) émane directement de la papauté romaine ; ce comité au nom surréaliste est une simple société écran qui se borne à mettre en œuvre la politique pontificale. Il est donc ridicule de prétendre que le pape François ne ferait qu'approuver ses initiatives ; la vérité est qu'il en est l'auteur, tout comme Jean Paul II était l'instigateur de la réunion de prière d'Assise, en 1986.
Voici donc les termes de l'appel :
"Nous appelons tous les humains partout dans le monde à s’adresser à Dieu en faisant la prière, en observant le jeûne et en L’invoquant - chacun là où il se trouve selon sa religion, sa croyance, ou sa doctrine - de mettre fin à cette pandémie, de nous sauver de ce malheur et d’inspirer aux savants les moyens permettant de découvrir un remède susceptible de réduire à néant cette pandémie."
Naturellement, le pape de Rome a essayé de justifier sa conduite :
«Peut-être - note le Pape - y aura-t-il quelqu'un qui dira : "Mais c'est du relativisme religieux et cela ne peut pas se faire". Mais comment ne pas le faire, prier le Père de tous ? Chacun prie comme il sait, comme il peut», selon sa propre culture. «Nous ne prions pas les uns contre les autres, cette tradition religieuse contre celle-ci, non ! Nous sommes tous unis en tant qu'êtres humains, en tant que frères, priant Dieu, selon notre propre culture, selon notre propre tradition, selon nos propres croyances, mais frères et priant Dieu, c'est cela qui est important : frères, jeûnant, demandant à Dieu le pardon de nos péchés, afin que le Seigneur ait pitié de nous, afin que le Seigneur nous pardonne, afin que le Seigneur arrête cette pandémie. Aujourd'hui est un jour de fraternité, de regard vers l'unique Père, frères et paternité. Journée de prière.»
François fait au moins deux erreurs :
Premièrement, il imagine que les hommes, du fait de leur humanité, sont agréables à Dieu. Mais la Bible nous montre que les hommes sont corrompus : ils sont, par nature, de enfants de colère (Éphésiens 2. 3). S'ils ne naissent pas de nouveau en Jésus-Christ, ils sont étrangers à Dieu et ne peuvent rien recevoir de Lui, sinon son indignation et sa colère (Jean 3).
Ces hommes prient ? Oui, mais en violant la Loi de Dieu : leur prière est alors une abomination (Proverbe 28. 9).
Ces hommes prient ? Mais sur quoi repose leur assurance d'être exaucés ?
Sur le mérite accumulé en jeûnant ?
Deuxièmement, François confond la culture et la religion.
Convient-il que les hommes invoquent Dieu chacun selon sa culture ?
La réponse à cette question est naturellement "oui". L'Église n'est en effet pas romaine, mais catholique (c'est-à-dire universelle). Elle contient donc de nombreuses nations ; chacune a ses richesses, ses coutumes, son langage : comment cette diversité ne serait-elle pas mise en œuvre, dans l'Église, pour invoquer Dieu ?
Mais la religion est une question très différente. Convient-il que les uns invoquent Allah, Krishna, Bouddha - ou encore la Force - tandis que les autres invoquent le Dieu trinitaire ?
La réponse biblique, apostolique, est "non". Jésus-Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes ; il n'y a de Réconciliation et de Salut qu'en Lui !
Et tant pis si le pape de Rome et ses frères en humanité trouvent ces assertions incroyables ou ridicules : elles n'en sont pas moins vraies !
Une crise comme celle liée à la Covid-19 fait-elle exception ?
La réponse est encore une fois négative. Le livre de l'Apocalypse montre en effet les hommes frappés par toutes sortes de fléaux - des fléaux bien plus terribles que la Covid-19. Et que leur est-il finalement reproché par Dieu ? C'est que, malgré cela, ils persévèrent dans le culte de leurs idoles (Apocalypse 9. 20).
Conclusion :
Bien qu'il s'en défende, François prêche le relativisme. Jésus-Christ n'est pour lui "le seul sauveur" que de façon rhétorique, et dans le domaine de la bobologie. Quand les choses deviennent sérieuses, qu'il y a mort d'homme, risque de pandémie, etc., sa vraie religion refait surface : là, le salut est dans l'Homme et sa capacité à jeûner quelques heures, en invoquant un vague être suprême. De préférence devant une statue. Ce n'est pas seulement le relativisme, c'est le faux-évangile du salut par les œuvres ! Bref, c'est la religion traditionnelle du pape de Rome - ou, pour le dire plus clairement : de l'Antichrist.
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