Petit commentaire du Credo (2)






Réfléchissons sur le premier mot du Symbole ; il s'agit du pronom personnel : "Nous".
Nous verrons qui est ce "Nous" (ce qu'il implique, aussi), ainsi que la pertinence de la parole de ce "Nous".


1. Qui sommes-nous ?

La version latine du Symbole porte ici la première personne du singulier : "Je". C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Symbole est souvent aussi appelé "Credo", du premier mot qui vient alors : "Credo in unum Deum / Je crois en un seul Dieu", etc.
Le "Je" qui est employé dans la version latine n'est pas dépourvu d'intérêt ; il dit quelque chose de juste et de très profond : c'est que la foi de l’Église est et doit être assimilée, et partagée, par chacun de ses membres. Il n'est pas question de dire vaguement : "Je crois ce que dit la Bible", et de n'avoir concrètement presque aucune idée de ce en quoi consiste son message. Il est encore moins question de dire : "Bien que je ne sache pas entièrement ce qui y est enseigné, je crois néanmoins, et comme par avance, tout ce qu'enseigne ou enseignera tel ou tel pasteur, ou telle ou telle Église", pasteur ou Église qui seraient réputés fidèles, comme par magie. Devant de tels discours, Calvin demanderait (et à raison!) : "Est-ce là croire, de ne rien comprendre, moyennant qu'on soumette son sens à l’Église ?" (IRC III, ii: 2). Évidemment, non. Donc il faut croire, non seulement virtuellement ou implicitement mais actuellement et concrètement la vérité chrétienne, que partage l’Église sur le fondement des Écritures droitement comprises (cf. Actes 8: 30). Et c'est ce que souligne le " Je crois ".

Ayant fait cette parenthèse sur la version latine du Symbole, il nous faut dire que, pourtant, la version originale, en Grec, porte le "Nous": "Nous croyons en un seul Dieu". Cela est très convenable, et cela attire notre attention sur le fait que, comme le dit st Jude dans son épître (verset 3): "La foi a été transmise aux saints une fois pour toutes".
Le Symbole est donc la foi et la confession d'un peuple, du peuple chrétien. C'est un peu comme dans la Constitution des États-Unis d'Amérique, dont les premiers mots sont: "We, the people" c'est-à-dire : "Nous, le peuple" !

La première chose qu'on doit noter, donc, c'est que dans le Symbole, ou Credo, ce n'est pas un pape qui dit à son bon peuple: "Je crois cela", au sens de :"Vous devez croire cela"! Non ! C'est l’Église chrétienne, assemblée, qui, en chacun de ses membres, parle d'un seul cœur et d'une seule âme, allant jusqu'à utiliser les mêmes mots ; et cette assemblée dit, confesse: "Nous croyons en un seul Dieu, etc."
On est loin, ici, du gourouisme !  Et, donc, loin aussi du papisme. Le papisme, auquel on attribue souvent, à tort, le nom de "catholicisme", nous dit "qu'il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d'être soumise au pontife romain" (Bulle Unam Sanctam, de Boniface VIII, en date du 18 novembre 1302  / Denzinger § 875).
Avec un tel dogme, il faut croire par avance (et donc virtuellement) tout ce que dogmatisera le pape de Rome. Par exemple, l'Immaculée conception, qui était rejetée à cette époque mais qui devint un dogme romain XIXe siècle, etc.
Ce n'est pas cela, être "catholique", au sens antique. Pour s'en convaincre, il suffit de revenir à l'édit de Thessalonique, dont j'ai parlé dans le précédent chapitre, et par lequel le christianisme est devenu religion officielle de l'empire. L'édit porte les affirmations suivantes:
Édit des empereurs Gratien, Valentinien II et Théodose Auguste, au peuple de la ville de Constantinople. Nous voulons que tous les peuples que régit la modération de Notre Clémence s'engagent dans cette religion que le divin Pierre Apôtre a donnée aux Romains - ainsi que l'affirme une tradition qui depuis lui est parvenue jusqu'à maintenant - et qu'il est clair que suivent le pontife Damase et l'évêque d'Alexandrie, Pierre, homme d'une sainteté apostolique : c'est-à-dire que, en accord avec la discipline apostolique et la doctrine évangélique, nous croyons en l'unique Divinité du Père et du Fils et du Saint-Esprit, dans une égale Majesté et une pieuse Trinité.
Nous ordonnons que ceux qui suivent cette loi prennent le nom de Chrétiens catholiques et que les autres, que nous jugeons déments et insensés, assument l'infamie de l'hérésie. Leurs assemblées ne pourront pas recevoir le nom d'Églises, etc.
 Ce texte est édifiant, car il s'en dégage plusieurs points :

1) Ce qu'on entend par catholicisme, c'est le trinitarisme - ou l'orthodoxie nicéenne. Les protestants sont alors parfaitement catholiques.

2) L'évangélisation de Rome par l'apôtre Pierre (martyrisé dans la ville) repose sur une tradition dont ne découle aucun dogme particulier. Pierre d'Alexandrie est même mis sur un pied d'égalité avec Damase.

3) Contrairement à la bulle Unum Sanctam, l'édit ne fait pas référence à l'évêque de Rome de façon atemporelle et abstraite (le pontife romain auquel toute créature humaine devrait être soumise), mais à un évêque de Rome en particulier, de façon concrète : Damase. Et la religion de ces hommes (Damase et Pierre d'Alexandrie) est mentionnée comme exemplaire pour autant : 
A) Qu'elle est connue ; et : 
B) qu'elle est approuvée par l'Église.
On lit ainsi "(religion)
qu'il est clair que suivent le pontife Damase et l'évêque d'Alexandrie, Pierre".
C'est donc tout le contraire du papisme, qui prétend soumettre aveuglément le monde à quiconque siège ou siègera comme évêque de Rome.


En plus (et au-dessus) de ces considérations historiques, pensons à la Pentecôte: l'Esprit saint qui donne la foi et qui conduit les hommes en elle, n'a pas été donné à Pierre seul - pour qu'il le répande ensuite sur les autres apôtres ; non ! Il a été donné à l’Église, à l'ensemble des baptisés qui sont donc, tous ensemble et chacun en particulier, gardiens de la vraie foi. Dans le cas contraire, une assertion comme celle de Paul, en Galates (chapitre 1, versets 8 et 9) n'aurait aucun sens. L'apôtre enjoint les fidèles à tenir pour anathème quiconque enseigne autre chose que l'Évangile qu'ils ont entendu de lui. Quiconque, même un ange du ciel ! Cela implique aussi un "pontife romain".

A ce titre, pour en revenir à l'histoire de l’Église, il faut noter que le concile de Nicée ne fut ni convoqué ni présidé par l'évêque de Rome. Ce concile fut présidé par Hosius de Cordoue ; les représentants de Rome n'y tinrent que la 4e place dans l'ordre des participants. Au concile de Constantinople, convoqué par l'empereur, ni l'évêque de Rome ni ses représentants ne furent même présents !

La deuxième chose qu'on doit noter, c'est que le Symbole exclut aussi l'individualisme, source de sectarisme. Il n'est pas question que chaque chrétien, livré à soi-même, élabore sa petite religion. Ce serait le "Moi Seul avec Ma Bible" qui est délétère, et qui fait des ravages dans certains milieux où chacun fabrique sa religion tout seul dans son coin, en finissant (un peu comme "l'église aux serpents" dans le Sud des États-Unis), à élaborer des croyances bizarres, voire franchement hérétiques. 
Rappeler que le christianisme est un fait historique autant que spirituel (que l’Église et sa foi perdurent depuis les apôtres, qu'elle n'a pas été fondée au XVIe, au XVIIe ou, pire, parfois, aux XIXe et XXe siècles!) cela est très important à l'heure du relativisme. Car quel chrétien n'a jamais entendu des objections du genre: "Mais ça, c'est ton interprétation de la Bible ! Il y a mille sectes ! Qui me dit que ton christianisme est le vrai ? Qui me dit même qu'il n'y a qu'un seul christianisme et pas simplement - comme on l'entend de plus en plus souvent - des christianismes ?
Ici, la réponse doit être claire: "Nous" confessons, depuis 20 siècles, une seule et même foi, qui n'est donc pas "mon" invention d'ici et d'aujourd'hui.
Oh, bien sûr, il y a d'horribles naufrages : Rome, Byzance (pour ne rien dire des légions modernistes), ont sombré dans de lamentables hérésies!... mais, pour les accabler même parmi ceux qui n'ont pas étudié les Écritures en profondeur, il y a ce fait imparable : nulle trace des doctrines particulières de Rome ou de Byzance (ni des autres), dans le Symbole commun. Ni croyance au pape (on vient de le voir!) ni croyance aux icônes. Rien de tel !
A tire d'exemple, au XVIe siècle, le pape Pie IV "fulmina" une Bulle intitulée "Injunctum Nobis", par laquelle il imposait la profession de foi tridentine à ses sujets (il n'y a pas d'autre mot) : en plus du Credo, s'ajoutaient ainsi la foi aux Indulgences, au Purgatoire, au Pape de Rome, à l'Intercession des saints trépassés, etc.
J'aurais probablement éprouvé un certain embarras, si la confession solennelle de la foi de l'antique Église (profession de foi réputée suffisante, selon tous les anciens conciles de la même Église !)  avait affirmé ces doctrines... L'embarras n'aurait pas été insurmontable, car les Écritures divinement inspirées auraient légitimement eu le dernier mot, mais le Symbole de l'Église aurait eu l'inconvénient certain de favoriser l'erreur.
Seulement voilà : c'est à Rome et à ses émules d'éprouver cet embarras (un embarras d'autant plus grand que le recours aux Écritures le renforcerait encore davantage !); l'embarras de constater que leurs inventions ne trouvent pas plus de racine dans la Bible que dans l'interprétation officielle qui en a été faite par le peuple qui croit à ce que dit cette Bible.

Une troisième et dernière chose est à noter au sujet de l'implication profonde de ce "nous". Plus qu'un simple rejet de l'individualisme, nous sommes introduits ici dans la réalité de la communion des saints, de l'assemblée qui est un corps, avec ses diverses parties solidaires les unes des autres et qui doivent œuvrer les unes avec les autres, les unes pour les autres, pour l'édification de ce corps mystique:
 Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ (1Corinthiens 12: 12). 
Les fidèles ont-ils toujours conscience de cette unité réelle et mystique entre eux, dans le Seigneur ? Pas autant qu'il serait à désirer, sans doute. D'où les rivalités, les querelles et les effets navrants qui en procèdent.
Pourtant, cette réalité existe et elle doit se vivre aussi dans la prière, car la vie chrétienne est une vie de prière ! C'est ici que nous devons nous souvenir que le "Nous" du Symbole est parallèle au petit mot "Notre", dans le "Notre Père".
"Priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l'Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance. Et [faites] des supplications pour tous les saints" (Éphésiens 6: 18).
Avons-nous conscience que Dieu veut nous exercer ainsi à la charité les uns envers les autres ? Non seulement à une charité générale ("On sait bien qu'on pense les uns aux autres !"), une charité bientôt négligente, et finalement fictive, mais une charité réelle, en acte et dans la prière ; car Dieu ( bien qu'il s'occupe évidemment des uns et des autres même sans nos prières - et heureusement ! ) veut cependant que nous soyons associés, fraternellement, les uns pour les autres, aux délivrances des uns et des autres. Paul, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, exhorte ainsi :
"(...) vous-mêmes aussi nous (assistez) de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet". (2Corinthiens 1: 11).
Nous devons donc prendre soin de notre vie de prière : Dieu nous ordonne de prier les uns pour les autres. Il veut que nous soyons impliqués dans les bénédictions qu'il déverse sur l’Église, par l'Esprit du Christ qui est en nous, et que nous nous réjouissions en Lui dans cette œuvre magnifique.

Paul écrit encore, aux colossiens (4: 3):
"(...) priez aussi pour nous afin que Dieu nous ouvre une porte pour la Parole, pour annoncer le mystère du Christ [mystère] pour lequel aussi je suis dans les chaînes".
Prier les uns pour les autres. Prier aussi pour que Dieu suscite et envoie des ministres annoncer "le mystère du Christ", donc.
Ce "mystère du Christ", c'est ce qui est annoncé dans les Écritures et qui est, en définitive, cru par toute l’Église, par tout chrétien digne de ce nom, et que résume notre Symbole ou Credo, comme nous allons le voir à présent.


2. Pertinence de "notre" confession.

Cela nous amène à notre deuxième point, à savoir la pertinence et/ou la légitimité de ce "Nous" et de "Notre" parole.

Il y a ici une attitude paradoxale, dans le monde protestant/évangélique :

- D'une part : Les confessions de foi ont pullulé en même temps que les dénominations.
- D'autre part (et en sens inverse) des tendances "biblistes" tendent à réprouver toute confession ecclésiale au motif qu'il faudrait garder la Bible seule. D'où une grande confusion!

En fait, il faut répéter, contre la première tendance, que la seule confession de foi officielle de l’Église ancienne (celle que tous prétendent perpétuer) était (et doit rester) le Symbole de Nicée-Constantinople. Certes, il y a eu des textes auxiliaires, des précisions formulées ici et là à quelques reprises, au cours de l'histoire (nous reviendrons dessus plus en détails, en parcourant le Credo) mais il est très important, pour se garder de tout morcellement gratuit, de toujours garder en vue ce point, que le Symbole est et doit rester la confession de foi de l’Église - c'est-à-dire que les précisions et synthèses postérieures ne doivent pas le "remplacer" (cela a été souligné dès le troisième concile universel, à Éphèse, en l'an 431 - et encore après) :
"Le saint concile a décidé qu'il n'est permis à personne de professer, d'écrire ou de composer une (confession de) foi autre que celle définie par les saints Pères réunis à Nicée, avec le Saint-Esprit". 

Dire cela en 2020 peut sembler saugrenu, voire un peu légaliste : il en va pourtant de la bonne discipline de l’Église ("discipline" : un mot horrible aux oreilles de notre époque malade !) ; " Notre Dieu", écrit l'apôtre Paul, "n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix" (1 Corinthiens 14: 33). On ne doit pas accepter le "n'importe quoi", le désordre, le bazar (le général de Gaulle aurait dit: "La chienlit"); surtout le désordre qui permet des innovations et des productions doctrinales arbitraires, conduisant à des confusions et à des scandales que les hommes tentent ensuite de résoudre par un œcuménisme et un relativisme mortifères.

Contre la deuxième tendance (qui s'oppose à toute profession de foi dans l’Église), il faut rappeler que "la Bible seule" veut dire que seule la Bible a le droit de fonder des doctrines ; pas que les doctrines ne doivent pas exister ! Dieu nous parle dans la Bible, non pas pour nous réduire au silence mais pour nous apprendre à dire des choses correctes.
Donc le "biblicisme" exacerbé est une erreur, une erreur et un contre-sens. Une caricature et une utopie trompeuse.

Pour finir, je dois dire la chose la plus importante :
C'est que dans son Credo, l’Église ne spécule pas sur choses oiseuses; au contraire, elle fait écho à la Bible dont elle répète et résume le contenu; et ce contenu, c'est Jésus-Christ. Celui-ci déclare :
Jean 5: 39 : "Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi".
Et après sa Résurrection, Luc 24: 44-47:
    "Il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes.
    Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures.
    Et il leur dit: Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem".

Découvrir, recevoir et croire en Jésus, c'est là véritablement comprendre les Écritures. Dans un petit texte, Calvin et les réformateurs Suisses commençaient ainsi par rappeler ce point fondamental:
"Puisque Jésus-Christ est la finalité de la Loi et que la connaissance de celui-ci comprend en soi toute la somme de l'Évangile, il n'y a aucun doute que tout le régime spirituel de l’Église ne tende à nous mener à Christ, comme c'est par lui seul qu'on parvient à Dieu qui est le dernier but de notre félicité; de sorte que quiconque s'en détourne ou divertit tant peu que ce soit, jamais ne parlera droitement comme il faut des ordonnances de Dieu". (Consensus de Zurich, article 1).
On voit, ici, la centralité du Christ pour la foi.
Notre confession n'a pas d'autre objet parce que notre confession est confession de notre foi, qui a pour objet le Christ que nous présente la Bible.

Jésus a demandé à ses disciples: "Vous, qui dites-vous que je suis ?" (Matthieu 16. 15)
Et c'est à cette question que s’emploie de répondre le Credo, en parlant du Christ :

1) d'abord dans son être, ou son origine (Tu es le Fils de Dieu, Dieu, quoique distinct du Père et de l'Esprit qui sont Dieu). Intuitivement, le chrétien sent bien que Jésus n'est pas seulement celui qu'on doit "Aimer comme soi-même" (une créature) mais celui qu'il convient d'aimer "De tout notre cœur, de toute notre pensée, de toute notre âme" (Dieu) parce que Jésus est aimable en ce sens infini et particulier qui sied à Dieu seul. A ce mystère, le baptême introduit d'ailleurs chacun de nous, en nous consacrant pour "LE nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit" (Matthieu 28: 19).
2) Ensuite, dans le devenir qu'il a assumé pour nous (Tu es le Verbe fait chair, une seule personne pleinement Divine, et pleinement humaine). La Cène initie chacun de nous à ce mystère. Ici, "L'un de la Trinité" déclare en effet : Prenez, mangez, ceci est mon corps, un corps évidemment humain, assumé pour nous (Matthieu 26: 26).
3) Et enfin dans son agir (Tu es mort et ressuscité pour notre Salut, tu règnes et régneras avec nous pour les siècles des siècles). Cela, tant le baptême que la Cène l'expriment (Romains 6: 4; 1Co 11: 26, etc.).

Jésus, Jésus et encore Jésus ! Voilà celui qui est au cœur du Credo de l’Église. Non pas l'âge du baptême, non pas le respect du septième jour, non pas même le parler en langues, comme l'imaginent diverses factions, et surtout pas ni le pape, ni le purgatoire, ni les icônes, comme le rêvent d'autres. Non. Jésus. Jésus, qui nous dit:  "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui" (Jean 14: 23).

Puissions-nous, par la grâce de Dieu, aimer le Seigneur, garder sa Parole et confesser notre foi en Lui, car : "Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé".

A suivre...

Bucerian

Commentaires

Anonyme a dit…
La confession d'Augsbourg n'est PAS un symbole de foi. Car, par son refrain, "nous enseignons", elle rejoint la définition de Chalcédoine, qui use du même terme, afin de bien marquer qu'elle précise le Symbole de Nicée-Constantinople, sans l'altérer ni rien lui ajouter, comme les gnostiques. De sorte que, de même Chalcédoine a clarifié la question christologique du Credo, aussi, Augsbourg, en ce qui concerne ses articles, ecclésiologique et baptismal, CONFORMÉMENT AUX ÉCRITURES.

Ainsi, la DÉFINITION d’Augsbourg (1530) se situe dans la continuité des six premiers conciles œcuméniques (325-692), seuls valables, parce que dogmatiques, en tant que précisions de la formulation définitive de la Foi : le Symbole de Nicée-Constantinople (381 A.D.). Toutes les autres assemblées, tenues entre 692 et 1530, ne furent que disciplinaires, parce que ne détaillant pas le Credo. Elles ne lient, donc, pas les consciences.

En ce qui concerne le « consensus patri », lui-même n’a pas d’autre sens que subordonné au Credo. Or, qui dira que saint Bernard, Lefèvbre d’Étaples et Martin Luther s’en soient dégagés? Leurs avis sont, alors, tout aussi valables que ceux des autres Pères, d’autant qu’au sujet du « sola fide », ils peuvent s’autoriser des épîtres entières de saint Paul, aux Romains et aux Galates, de plusieurs occurrences scripturaires, des saints Clément de Rome et Ignace d’Antioche. Notre Foi est, par conséquent, bel et bien catholique, quoiqu’en disent les magiciens qui voudraient contrôler l’agir divin, en arguant une succession épiscopale mafieuse, malgré II Tim.2/9 et Jn.3/8, entre autres.

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