Impossibilité cosmologique du matérialisme et épistémologique du déisme...

 


 

Présentation

Plus qu'un banal essai apologétique, cet ouvrage réussit à débusquer l'idéologie matérialiste comme mobile des inconditionnels de la seule méthode "scientifique", en tant que voie de connaissance certaine. En effet, l'analyse mathématique, ou quantitative, du réel suppose un substrat infiniment divisible, que la tradition épistémologique dénomme: matière. C'est cette "matière" que l'arithmétique recompose et que la géométrie gradue. Pourtant, de là à réduire tout le réel à cet unique paramètre, il y a tout l'abîme qui sépare l'honnêteté intellectuelle et la subversion idéologique. 

  Or, les récentes avancées scientifiques semblent, d'après les auteurs, avoir eu raison de ce préjugé matérialiste tenace, au sujet de l'apparition et de l'organisation du monde minéral ainsi qu'en ce qui a trait à l'émergence de la vie. 

 En ce qui concerne l'apparition du monde, deux arguments sont en jeu: celui de la mort thermique de l'Univers et celui de son expansion. D'abord, la mort thermique de l'Univers se déduit du phénomène universellement observé de la dilapidation de l'énergie dans le temps, dont le principe d'entropie a élaboré la théorie. 

Ensuite, le concept d'expansion de l'univers a été vérifié vers 1929, par Hubble, lequel a détecté un systématique fléchissement de la lumière de certaines galaxies lointaines vers le rouge. Or, puisque la vitesse de la lumière, selon Einstein, est constante, alors cette déviation vers le rouge indique une augmentation de la distance des longueurs d'onde de la lumière. De sorte qu'on doit en déduire que le rayonnement de ces galaxies implique leur fuite constante. 

 Par conséquent, si l'univers a une fin et s'étend, alors il y a fort à parier qu'il a eu un commencement initial, inexplicable par la seule hypothèse matérialiste, d'autant que la densité actuelle du monde rend impossible tout espoir de rétraction. 

Certes, on pourra toujours se rabattre sur la mécanique quantique pour traduire l'émergence de l'Univers, en termes de saut quantique. Cependant, c'est oublier un peu vite la finesse du réglage des étapes et des forces présidant à l'organisation du Cosmos. Car, la moindre variation dans les forces ou la vitesse des étapes aurait rendu impossible l'irruption du monde: soit par défaut, de sorte que le cosmos, tel un trou noir, se serait effondré sur lui-même, à cause de sa trop grande densité, ou bien, par excès, le monde trop éparpillé serait demeuré gazeux, sans aucune possibilité de concrétion de planètes, sans lesquelles aucune cosmologie n'aurait pu voir le jour, en l'absence de savants. De sorte que, renvoyer la question de l'origine de la précision du réglage de l'organisation du Cosmos au vide quantique relève de la science-fiction. A ce titre, force est de conclure à l'insuffisance cosmologique crasse du préjugé matérialiste. 

Pourtant, il y a plus. En effet, si l'apparition et l'organisation du monde minéral a une chance sur 10 exposant 120 de se réaliser, l'émergence du vivant, lui, exige un hasard incommensurable: une chance sur 10 exposant 340 000! A ce titre, la molécule protéique la plus avancée fait figure de boulon face à l'automobile, que représente l'unicellulaire le plus primitif. Car, l'alphabet, le vocabulaire, la grammaire des acides aminées, bases de la vie, et leur traduction par le moindre ribosome exigent une régularité, une adresse et un doigté dont seule l'homéopathie peut donner une vague idée: autant dire que le monde à lui seul ne peut rendre compte de sa vie... 

C'est pourquoi, il ne paraît pas exagéré d'inférer de ces arguments la totale disqualification cosmologique de l'idéologie matérialiste. Autrement dit, le monde, matière et vie, ne se suffit pas et se pose comme une attente absolue d'une cause. Est-ce à dire que cet ouvrage répond à son titre et prouve l'existence de Dieu? Nous ne le croyons pas. Car, par définition, Dieu est inaccessible, sans révélation, à l'esprit humain: I Tim.6/16. Sinon, comment décrire un être infini autrement que comme la traduction de l'indigence indéterminée du néant de nos idées? L'Horloger de Voltaire pourra, ailleurs, aller se trouver des avocats qui prendront sa cause en main...

Athanasius 

Commentaires

Alain Rioux a dit…
Cette présentation n'est, certes, pas un résumé complet du livre. Car, on a restreint notre analyse au titre de l'ouvrage. En effet, on a décidé de suivre son mouvement: Dieu, prouvé par la science. Or, plus de la moitié de l'ouvrage porte sur des questions annexes au propos annoncé, d'ordre méthodologique, historique ou documentaire. De sorte qu'on croit, malgré tout, avoir atteint notre but en synthétisant les principaux arguments qui nous semblaient répondre à l'intention déclarée au frontispice.

Athanasius

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