La souveraineté de Dieu (2/3)



Dieu est-il l'auteur du mal ?

Affirmer clairement et fidèlement la souveraineté de Dieu amène une difficulté, qui est le problème du mal (moral), ou le péché. Dieu en serait-il donc l'auteur, l'origine ? En est-il coupable?...


Nous répondons que Dieu n'est pas l'auteur du péché et que la culpabilité ne peut en aucun cas lui en être imputée.
Dieu est un peu comme le soleil, dont ne sort jamais autre chose que la lumière. C'est en elle-même que la créature, lorsque le soleil s'est retiré, trouve les ténèbres (Jean 8: 44).
"... tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde".  (1Jean 2. 16).

Seulement nous croyons aussi que Dieu dispose de moyens admirables par lesquels il tient en bride les démons et les impies, de sorte qu'ils ne font pas tout le mal qu'il voudraient : ce sont donc eux qui ne contrôlent pas tout ! Nous voyons ainsi, à diverses occasions, notamment dans le livre de Job, que le mauvais n'a de liberté de nuire que celle que Dieu, dans sa bonté, lui octroie.

Je dis "dans sa bonté", parce que nous croyons en outre que Dieu sait convertir en bien le mal que font les impies, et dont ils sont coupables. Joseph, dans la Genèse, dit à ses frères - qui l'avaient vendus comme esclave : "Vous, vous aviez pensé du mal contre moi : Dieu l'a pensé en bien, pour faire comme il en est aujourd'hui, afin de conserver la vie à un grand peuple." (Genèse 50. 20).
Mais l'exemple le plus brillant, le plus emblématique, le plus glorieux sans doute (et que nul chrétien ne peut ignorer) c'est encore la Passion de Notre Sauveur.
Le Seigneur Jésus dit qu'il s'en va, selon qu'il a été déterminé (Luc 22. 22). Cela a été déterminé par Dieu, comme le souligne encore l'évangile selon Matthieu (26. 24): "selon qu'il est écrit de lui."
Il n'empêche que Christ ajoute : "Malheur à cet homme (Judas) par qui il est trahi" (Luc 22.22). Marc rapporte même cette affirmation glaçante : "il aurait mieux valu pour cet homme (Judas) de n'être jamais né" (Marc 14.21).
Et il en va de même pour tous les protagonistes de cet épisode :
   "... contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël, pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance" (Actes 4 : 28). Voilà l'expression parfaite de la souveraineté de Dieu qui s'exerce même lorsque les créatures déchues commettent le péché. 
Devant cet enseignement, les hommes s'indignent. Certains sectateurs, comme Oskar Ernst Bernhardt, sont allés jusqu'à nier l'enseignement que Jésus soit venu pour mourir en vue de notre Salut au motif, précisément que cette mort nécessitait l'action peccamineuse des hommes.
Mais, tout comme le faisait déjà un st Augustin au Ve siècle, nous concluons humblement qu'en un seul et même acte, Dieu se montre adorable et, les créatures déchues, abominables. Pourquoi ? Parce que l'intention qui a conduit Dieu et des créatures à la réalisation d'un même acte, n'était pas une.
 
Par conséquent, sans nous égarer dans des questionnements et des controverses sans fin, nous devons croire cet article et en faire notre profit, sachant que Dieu notre Père conduit tous les évènements de notre vie de telle sorte qu'il doit en ressortir notre plus grand bien.
Le catéchisme de Heidelberg (Question 27) souligne ainsi que
la Providence est la force toute-puissante et partout présente de Dieu par laquelle il maintient et conduit, comme par la main, le ciel et la terre avec toutes les créatures, tirant de cette vérité la consolation que "les herbes et les plantes, la pluie et la sécheresse, les années de fertilité et celles de stérilité, le manger et le boire, la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, bref toutes choses ne nous viennent pas du hasard mais de sa main paternelle".
Puissions-nous profiter convenablement, par la foi, de cette vérité scripturaire !

A suivre...


Bucerian

 

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