Jésus de la Bible ou du coran? (1)

Je sais que ma foi en Christ est l’œuvre du Saint-Esprit, et que nul ne peut partager cette foi autrement que par la grâce de Dieu. Mais je sais aussi que la foi doit chercher sa cohérence (Fides quaerens intellectum) et que sa nature est ainsi magnifiée. C'est par application de ce principe que je propose cette petite série; j'y montrerai qu'il convient de croire au Jésus de la Bible plutôt qu'en celui de Mahomet, et que les arguments par lesquels on tente de nous persuader du contraire sont sans valeur.

Problème fondamental: chronologie oblige (1), pour croire au Jésus du coran, il faut commencer par mécroire celui de la Bible. Mais, dans ces conditions, adhérer à l'islam n'est pas tant partager la foi de Mahomet que partager sa mécréance.

Par exemple: de façon générale, les musulmans nient la crucifixion de Jésus (coran 4.157). Mais quelle est la légitimité de ce déni? Quel est son fondement?

Ce n'est certainement pas une légitimité et un fondement historiques: vivant environ 600 ans après Jésus, Mahomet (dont on nous dit qu'il ne savait même pas lire) n'a évidemment jamais mené une enquête dans les archives impériales pour découvrir qu'un autre aurait été finalement crucifié à la place de Jésus. D'un point de vue historique, la déclaration coranique est aussi aberrante que si j'affirmais aujourd'hui (en 2020), sans aucune enquête et contre tous les témoignages des contemporains de Jan Hus (1369-1415) que celui-ci n'a pas été brûlé vif au concile de Constance.

Reste l'hypothèse d'une révélation divine; mais si la révélation précédente a pu être (ou devenir) un mensonge, rien ne garanti plus la véracité de la "révélation" nouvelle. Car, ne l'oublions pas: la démarche de la foi a été écartée au début du cheminement mahométaniste. Pour renverser le Jésus (historiquement et spirituellement) attesté dans la Bible, Mahomet a donné le souverain pouvoir à la défiance et à l'incrédulité. Or nous recherchons la cohérence; donc, cette même défiance et cette même incrédulité devra aussi garder son empire face à Mahomet, et disqualifier toutes ses assertions.

Pour notre part, il est certain que le message de la croix est charnellement irrecevable:  le Dieu tout-puissant, assumant la nature humaine, serait venu mourir ignominieusement sur la croix pour nous racheter, avant de ressusciter?
L'apôtre Paul reconnaît que c'est une folie pour l'homme.
L'apôtre Pierre, lorsqu'il n'était pas encore affermi, jugeait pareillement que cela ne convenait pas au Seigneur (Matthieu 16). En réponse, le Christ le repris fermement car il ne pensait pas selon Dieu.
Et que dire de tous les hommes, de Caïphe à Celse, qui n'ont jamais pu se résigner à croire cela?... Pourtant, la Bible nous enjoint à croire, parce que le sacrifice de Notre Seigneur, qui a pris sur lui le poids de nos fautes, est le seul remède pour nos péchés et donc aussi le seul Sauveur.
Vous, donc, pensez-vous selon Dieu? recevez-vous son amour et sa paix par l’œuvre du Christ, ou demeurerez-vous dans les pensées de la chair et de l'incrédulité?

A suivre...

Bucerian

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1. L'islam est apparu des siècles après le christianisme, et c'est aux figures de ce dernier que se réfère, apparemment, la prédication de Mahomet.