Annotation Credo # 49


La Résurrection des morts



La confiance des Chrétiens, c'est la résurrection des morts (Tertullien, De la Résurrection de la chair, I ). Nous croyons en effet que, par son pouvoir, Dieu ramènera les morts à la vie. Ils ne revivront pas simplement comme des fantômes désincarnés, mais dans leur propre corps. Calvin, parmi tant d'autres docteurs de l’Église, souligne combien cette espérance nous est inculquée par le Seigneur: (...) le Saint-Esprit, écrit-il, nous exhorte par toute l’Écriture, d'espérer la résurrection de notre chair. Pour cette cause, comme saint Paul en témoigne, le baptême nous en est comme un sceau (Colossiens 2. 12), et la sainte cène nous convie à une même confiance, quand nous prenons en la bouche les signes de la grâce spirituelle (Institution de la Religion Chrétienne, III. xxv, 8).

Comment cela se peut-il ? Comment cela se fera-t-il ? Loin de toute spéculation l’Écriture sainte nous fait sobrement savoir que notre corps sera substantiellement le même que celui dans lequel nous aurons vécu, quoiqu'il sera qualitativement différent : notre corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité (1Corinthiens 15. 39-40)!
Mais l'incrédulité humaine peut soulever contre ce dogme (comme elle le fait avec tous les autres) quantité d'objections... et c'est ce qu'elle ne manque pas de faire! Au temps de Jésus, la secte des sadducéens (qui ne croyait pas à la résurrection) avait  ainsi élaboré un cas d'école censé prouver l'absurdité de cet article : dans l'autre vie, duquel de ses maris une femme plusieurs fois veuve allait-elle finalement être l'épouse?... Le Seigneur, avant de leur répondre, leur signifia les causes de leur erreur : ils ne comprenaient ni les Écritures, ni la puissance de Dieu (Matthieu 22. 29). C'est pour cette même raison que des hérétiques attaquèrent encore plus tard la réalité de la résurrection (1 Corinthiens 15. 34) et que nous voyons aujourd'hui leur engeance maudite continuer de prêcher son incrédulité dans les dénominations libérales. Paul nous rappelle ici que les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs (15. 33), nous remémorant qu'il faut exclure de l’Église de tels prévaricateurs si nous ne voulons pas en être, de facto, les complices.

Le monde païen (les anciens grecs comme Pythagore, l'hindouisme, etc.) a lui aussi tenté de prêcher la vie après la mort, voire dans la chair, en élaborant la doctrine de la métempsychose, plus connue sous le terme de "réincarnation". Nos contemporains, qui se croient trop rationnels pour être chrétiens, sont souvent très friands de ce genre de croyances.
On notera que, de même que les sadducéens avaient adopté le matérialisme crasse des épicuriens en niant la résurrection, le judaïsme rabbinique a donné prise à la fable hideuse de la réincarnation (guilgoulim). Il semblerait que dans l'antiquité déjà, cette superstition était envisagée pour justifier la souffrance des hommes (cf. Jean 9. 1-2); encore à notre époque, Ovadia Yossef, ancien grand rabbin séfarade d'Israël, a affirmé sans humanité ni vergogne, que les quelques six millions de Juifs exterminés pendant la seconde guerre mondiale avaient été « la réincarnation des âmes qui ont péché et ont fait des choses qu'il ne fallait pas faire ». Cette croyance en la réincarnation est évidemment contraire à notre foi, d'abord parce que la Bible nous dit qu'après la mort vient le jugement (Hébreux 9. 27) et aussi parce que le corps d'une créature n'est pas un appareil jetable et échangeable : chacun doit recevoir en son corps le salaire de ses œuvres.

Les hommes doivent prendre soin de ne pas négliger de faire bien, ni estimer que ce qu'ils pensent, disent et font n'a pas d'importance; plutôt, nous devons nous purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu (2 Corinthiens 7. 1). 


Bucerian





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