Un ancien pasteur de l’Église de Genève publie un livre sur la question du baptême. Un baptême qui serait selon lui un équipement pour la vie plutôt qu'une planche de salut.
Comme si l’Église confessait un seul baptême pour la réduction du stress au boulot.
Quelques remarques s'imposent, donc.

1) Quelle valeur ont les opinions particulières?

L’Église n'étant pas une juxtaposition d'individus mais un organisme, il ne faut pas chercher son témoignage dans un bouillon d'écrits divers et privés, potentiellement contradictoires, de ses membres (avérés ou supposés). Au contraire, cet organisme a sa propre voix, qui est le Credo de 381 et dans lequel il est affirmé que nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés.
Inutile, après cela, d'aller chercher des arguments chez Chrysostome ou chez Farel (arguments d'ailleurs plus souvent cités que compris) pour contredire ce témoignage qui, de fait, est solidement fondé dans l’Écriture, norme suprême.

2) Quelles divergences entre les anciens?

Comme souvent, on allègue une prétendue opposition entre les Réformateurs sur ce sujet, afin de justifier l'existence d'une nouvelle opinion. Après tout, si la vérité doit être multiple, pourquoi se priver?

Les réformateurs eux-mêmes avaient des positions très différentes sur la question.

Seulement voilà: sur le baptême comme sur les autres sujets, le témoignage de l’Église universelle a été reçu et réaffirmé par les Pères du temps des Réformes. C'est ce qui est attesté par le chapitre consacré à ce sujet, dans la Concorde de Wittenberg de mai 1536.
 
3) Baptême ou présentation?
L'ouvrage est aussi une occasion de parler de la présentation (cérémonie non biblique!), que l'auteur rebaptise "bénédiction" en faisant valoir qu'après tout, il y a des parents non-croyants qui veulent que leur enfant soit béni en demeurant hors du Christ. 
Et le plus triste, c'est qu'il y a des Églises pour cautionner cela! 


Bucer



Commentaires

Domus a dit…
« Le baptême revisité...», comme le titre de l'ouvrage de cet ancien pasteur de Genève l'envisage, peut faire craindre le pire.
Car, en raison de la nature de la relation absolument unique que le Sauveur a établie entre sa Personne et son saint baptême (Ro. 6.3-4 ; Gal. 3.27 ; etc.), comment imaginer que le baptême revisité puisse ne pas conduire, en fin de compte, à « revisiter » le Christ Lui-même ?
Il n'y a pas plus grand égarement que de s'engager dans cette voie.

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