Relativisme et rêves d'unité

 
 
 
 
Les papes de Rome ont beau dénoncer l'esprit de relativisme qui règne aujourd'hui, mais il se trouve que cet esprit (que je qualifierais volontiers d'esprit de torpeur) profite bien à leurs machinations visant à séduire les chrétiens.
 
Et bien des instances ecclésiales "protestantes" font les affaires de Rome par leurs relations "oecuméniques" et leurs déclarations aussi conjointes qu'ambiguës, sur des articles capitaux.
 
Pour dire la vérité dans toute son ampleur (une vérité triste et grave) beaucoup de chrétiens aujourd'hui (autant chez les protestants libéraux que chez certains évangélicalistes zélés)  ne supportent plus d'entendre les assertions apostoliques suivantes:
 
"Corrige les contradicteurs" (2 Timothée 2. 25)
"Toute Ecriture est utile (...) pour enseigner, réfuter, redresser (...)" (2Timothée 3. 16)
"Réfute, reprends, encourage, etc;" (2Timothée 4. 2)
"exhorter selon la saine doctrine et  réfuter les contradicteurs." (Tite 1. 9)
 
et tant d'autres passages semblables, où l'apôtre ne tolère pas la fausse doctrine et engage à la repousser. Il y a le vrai et il y a le faux. Et le faux n'est pas acceptable.
Celui qui s'obstine dans le rejet du pur Evangile est un faux frère (Galates 2) et, là aussi, les apôtres nous montrent quel genre de relations oecuméniques ils envisagent avec les faux-frères:
 
"Je les ai livrés au Satan afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer" (1Timothée 1. 20)
 
Ou encore, cette exhortation faite aux communautés au sujet des prédicateurs de mensonge:
"Ne les saluez pas.... celui qui le salue se rend complice de ses oeuvres mauvaises" (2Jean 10-11)
 
[Je ne crois pas utile d'ajouter à cela l'attitude attribuée à st. Jean face à Cérinthe, dans les bains d'Ephèse].
Bref, je ne suis pas en train de prêcher l'intolérance civile et politique:
J'ai des voisins de toutes confessions et religions et je suis prêt à les aider et à me montrer solidaire d'eux sur le plan civique. Loin de moi l'idée de les priver de leurs droits fondamentaux à croire et pratiquer librement et publiquement la religion de leur souhait.
 
MAIS, qu'il faille noyer, dans le cadre ecclésial, les notions de vérité, d'orthodoxie, et tout relativiser en dénonçant le prétendu orgueil de ceux qui affirment être dans la vérité, c'est tout autre chose! Et c'est une chose à ne pas faire.
 
Surtout face au papisme et ses entreprises de séduction des âmes faibles qui, sous prétexte de chercher "l'unité des chrétiens" à tout prix, sont prêts à sacrifier la vérité chrétienne.
 
Bucer
 
 
 
 
 

Commentaires

Anonyme a dit…
Aucune unité sacramentelle ne sera possible avec les papistes, à moins qu'ils ne reconnaissent, publiquement, la catholicité de la confession d'Augsbourg inaltérée, de 1530.

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