Oecuménisme et Lumen Gentium

Jésus devant Caïphe/ Duccio di Buoninsegna




"PAUL, ÉVÊQUE,
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,
AVEC LES PÈRES DU SAINT CONCILE,
POUR QUE LE SOUVENIR S'EN MAINTIENNE À JAMAIS.
CONSTITUTION DOGMATIQUE SUR L'ÉGLISE
LUMEN GENTIUM

 1. Le but de la Constitution sur l’Église
Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évangile répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église (cf. Mc 16, 15). L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle. À ce devoir qui est celui de l’Église, les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ.

 12. Le sens de la foi et les charismes dans le peuple chrétien
Le Peuple saint de Dieu participe aussi de la fonction prophétique du Christ ; il répand son vivant témoignage avant tout par une vie de foi et de charité, il offre à Dieu un sacrifice de louange, le fruit de lèvres qui célèbrent son Nom (cf. He 13, 15). La collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20.27), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, « des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs [22] », elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel.

 15. Les liens de l’Église avec les chrétiens non catholiques
Avec ceux qui, étant baptisés, portent le beau nom de chrétiens sans professer pourtant intégralement la foi ou sans garder l’unité de la communion sous le Successeur de Pierre, l’Église se sait unie pour de multiples raisons [28]. Il en est beaucoup, en effet, qui tiennent la Sainte Écriture pour leur règle de foi et de vie, manifestent un zèle religieux sincère, croient de tout leur cœur au Dieu Père tout-puissant et au Christ Fils de Dieu et Sauveur [29], sont marqués par le baptême qui les unit au Christ, et même reconnaissent et reçoivent d’autres sacrements dans leurs propres Églises ou dans leurs communautés ecclésiales. Plusieurs d’entre eux jouissent même de l’épiscopat, célèbrent la sainte Eucharistie et entourent de leur piété la Vierge Mère de Dieu [30]. À cela s’ajoute la communion dans la prière et dans les autres bienfaits spirituels, bien mieux, une véritable union dans l’Esprit Saint, qui, par ses dons et ses grâces, opère en eux aussi son action sanctifiante et dont la force a permis à certains d’entre eux d’aller jusqu’à verser leur sang."



S’il en est ainsi, on doit reconnaître que :

 1-   Le Canon scripturaire (364-692/T.O.B)

 2-Le Symbole inaltéré de Nicée-Constantinople(325-681/C.O.E)
 
3-   Le Principe liturgique, lex orandi/lex credendi (Rom.10/13-17, s.Célestin)
sont  la Parole de Dieu de l’Écriture,  la Foi catholique inerrante, selon Héb.13/8-9, Ac.5/33-42. A ce titre, nous ne comprenons pas pourquoi, on nous refuse la communion eucharistique. Car, voilà, notre compréhension de ce témoignage ecclésial :



1.   Lex credendi (Dz.246)

1.1         Canon (forme/D.V.24)

1.2         Symbole (matière/Dz.265, 303 et 559)

2.   Lex orandi

2.1         Confession d’Augsbourg inaltérée (1530)


En effet, nous considèrons que puisque c’est la Foi du baptême qui fait vivre les pro-testants, selon lumen gentium, vivre spirituellement, alors c’est que l’article baptismal du Symbole, selon lequel il n’y a qu’un seul baptême pour la rémission des péchés est le lien entre la lex credendi et la lex orandi.  De sorte que, l’article baptismal du Symbole, conforté par le Canon, selon les épîtres aux Romains et aux Galates (Rom.1/16-17, Gal.1/8-9), a comme conséquence nécessaire l’affirmation du sola fide, spécificité de la Confession  d’Augsbourg inaltérée, notamment à l’article XII :



"Article 12. -- De la Repentance
En ce qui concerne la Repentance, nous enseignons que ceux qui ont péché après le Baptême peuvent obtenir la rémission des péchés toutes les fois qu'ils s'en repentent, et que l'Église ne doit pas leur refuser l'Absolution.  La vraie repentance comprend, en premier lieu, la contrition, c'est-à-dire la douleur et/ou (vel) la terreur qu'on ressent à cause du péché ;  en second lieu, la foi en l'Évangile et/ou (vel) en l'Absolution, c'est-à-dire la certitude que les péchés nous sont remis et que la grâce nous est méritée par Jésus-Christ.  C'est cette foi qui console les coeurs et qui rend la paix aux consciences.  Après cela, on doit amender sa vie et renoncer au péché.  Car tels doivent être les fruits de la Repentance, comme le dit Jean-Baptiste, Matth. 3, 8 : « Faites les fruits dignes de la repentance ».

 Nous rejetons donc ceux qui enseignent qu'une fois converti, on ne peut plus retomber dans le péché.
D'autre part, nous condamnons aussi les Novatiens, qui refusaient l'absolution à ceux qui avaient péché après le Baptême.
Enfin, nous rejetons ceux qui enseignent qu'on obtient la rémission des péchés, non par la foi, mais par nos satisfactions."

 Nous sommes, donc, catholiques, seulement plus radicaux. Alors, pourquoi cette exclusion?


Athanasius

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Parlez de Jésus-Christ, ou taisez-vous

Sacrement de confesse?

Attestant n'est pas confessant