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Annotations Credo # 41

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En rémission des péchés. Être pardonné de ses péchés (c'est-à-dire : ne pas se voir imputer ses péchés) c'est pourvoir s'approcher de Dieu dans la paix ; c'est être sauvé (Romains 4. 7-8) ! Voilà ce que nous avons par le sang du Christ , lorsque nous croyons en Lui, selon qu'il est écrit : Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils Unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la Vie éternelle (Jean 3. 16). La véritable doctrine évangélique se caractérise donc par ces deux points: a) Elle glorifie le Christ en n'attribuant à nul autre qu'à Lui, par sa mort et sa résurrection, la cause du Salut. b) Elle procure la paix des consciences en assurant l'âme croyante du fait que, si grand que puisse être son péché, son Salut reste néanmoins assuré par la valeur, infiniment plus grande, du sang du Christ. Or cet honneur du Christ d'être notre parfait sauveur, et cette bienheureuse assurance...

Citation sur la Grâce

Pratiquement, la foi au Saint-Esprit signifie pour tout homme qu'il ne pourra pas se dire un jour: "Jésus-Christ est un type sympathique, les chrétiens ne sont pas plus mauvais que les autres, il y a des gens dévoués et courageux, un milieu social confortable; l'Eglise me plaît, je vais y entrer" . Il est impossible qu'aucune considération humaine, si légitime soit-elle, fasse jamais entrer véritablement qui que ce soit dans l'Eglise, bien que ces considérations humaines, et des éléments comme la curiosité, le besoin de compagnie et la soif de consolation puissent être des moyens que Dieu emploie pour rendre l'homme attentif à sa parole. Il n'empêche que pas un homme, quelles que soient les pressions qu'il subisse et le désir qu'il en ressente, ne pourra jamais entrer dans l'Eglise. Mais le Saint-Esprit un jour nous découvre que nous y sommes. Un beau jour on se reconnaît membre du corps de Jésus-Christ. Cette reconnaissance ...

Petite question sur le baptême des enfants

Message de lecteur : Dans un récent article, vous avez défendu le baptême des bébés. Mais le baptême est un engagement. Un bébé ne peut pas s'engager. C.Q.F.D. _________________ Bonjour et merci de votre intervention.  Si je comprends bien votre propos, baptême est synonyme d’ engagement (baptême = engagement). Et vous parlez manifestement ici de l'engagement du baptisé .  Or un bébé ne peut pas s' engager ; c'est entendu.  Mais qui a dit qu'il devait se baptiser? Et d'ailleurs, qui a dit qu'il était question, pour qui que ce soit, de se baptiser? Jamais la Bible ne parle de se baptiser. Dans la Bible, on est baptisé (voix passive), comme les pèlerins de la Pentecôte (Actes 2. 41), comme Paul (Actes 9. 18), comme Lydie et sa maison (Actes 16. 15), etc. Par conséquent, si le mot baptême devait être synonyme du mot engagement, si l'on devait substituer le mot engagement au mot baptême pour résoudre efficacement la q...

Annotation Credo # 40

Un seul baptême Avant d'examiner le lien entre le baptême et la rémission des péchés, il convient de souligner le fait de l'unité du baptême et de son incidence sur l'unité de l’Église. Ceci est d'autant plus utile et nécessaire que les mouvements pentecôtiste et charismatique enseignent aujourd'hui qu'il existerait, après la nouvelle naissance (dont le baptême d'eau serait le symbole) une seconde opération de la grâce, un second baptême : le baptême du Saint-Esprit. Celui-ci serait censé parfaire la joie et l'aptitude des fidèles afin de leur permettre de mener une vie authentiquement chrétienne. Concrètement, cette seconde expérience se manifesterait, comme au temps des apôtres, par des dons extraordinaires, en particulier celui de parler spontanément d'autres langues (le parler en langues). Or, l’Église chrétienne ne connaît qu'un seul baptême (Éphésiens 4. 5) qui est un baptême d'eau et d'Esprit (Tite 3. 5-6/ Jean 3. 5). ...

Michel Onfray, Proudhon et la moraline sélective

Michel Onfray est bien connu pour son engagement contre toutes formes d'obscurantisme et de mensonge. Manifestement soucieux de ne rien laisser passer à personne, notre homme a dénoncé avec force (il y a consacré au moins un livre entier) la prétendue unité du christianisme et du nazisme (1), ainsi qu'une supposée misogynie de la Bible (2). Or, le même Michel Onfray, dans une préface entièrement élogieuse consacrée à Pierre-Joseph Proudhon (3), a fini par affirmer - peut-être dans un moment d'extase? - que : Proudhon doit être d'aujourd'hui afin d'être de demain ; c'est la seule façon de renvoyer Marx, Lénine et ses affidés à hier. Ceux-là n'ont que trop fait couler le sang. Proudhon, lui, n'a jamais fait de génuflexions devant la guillotine ou devant le portrait de Robespierre. Puisque je le sais si sensible au sort des Juifs et des femmes, je souhaitais donc signaler au panégyriste de Proudhon ces quelques pensées, formulées en son temps par...

Un Dieu juste vous ouvrira-t-il les portes de son Royaume?...

Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent de vous écouter. Prophète Ésaïe 59. 2. Chacun reconnaît sans doute que la justice est une notion importante. Quoi de plus affreux qu'un monde injustice, vicieux et corrompu? Aussi, que pourrait-on imaginer de pire qu'un dieu injuste et complaisant envers le mal?... Et pourtant, beaucoup d'hommes (peut-être vous-même?) rêvent d'un tel dieu et se réjouissent à l'idée, tout à fait obscène, qu'il puisse exister. Il n'entrera (...) rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge. Apocalypse 21. 24.  La plupart des religions enseigne que l'homme, par le bien qu'il fait, peut non seulement s’acquitter de ses devoirs moraux mais, en plus, contrebalancer le poids des fautes qu'il commet. Certains vont même jusqu'à penser pouvoir reverser leur surplus de mérite p...

Centralité de la sotériologie (doctrine du salut)

C'est un billet que j'aurais aussi bien pu intituler "Centralité du Christ", tant il est vrai que Christ est notre Salut. Voici donc des extraits d'une réflexion de Martin Luther sur l'importance du Salut par la seule grâce de Dieu, au moyen de la seule foi en Jésus-Christ (Martin Luther, Œuvres , Labor et Fides, tome VI; pages 242-243): "Car lorsque cet unique article subsiste purement, la chrétienté reste aussi pure et nette, unie et sans aucune secte, puisque c'est ce seul article et rien d'autre qui fait et maintient la chrétienté (...). Et là où les sectes apparaissent ou commencent, tu peux croire sans aucun doute qu'ils sont déchus de cet article capital: peu importe qu'ils bavardent beaucoup de Christ avec leur bouche et qu'ils se nettoient et s'ornent bien. Car cet article ne permet à aucune secte d'apparaître, puisqu'il ne peut pas exister sans que le Saint-Esprit soit également là, et l'Esprit ne laisse...

Mahomet est-il aussi crédible que Jésus?

Les musulmans considèrent généralement que si la Bible ne confirme pas leurs enseignements c'est parce qu'elle aurait été falsifiée. Mais il y a au moins une partie de la Bible que deux peuples (judaïsme/christianisme) ont en commun: l'Ancien Testament. Ayant des croyances antagonistes, ces deux groupes n'ont pas pu s'entendre pour falsifier leurs livres communs dans le même sens. Or, l'Ancien Testament prophétise la venue du Messie, ou Christ, comme le degré suprême de la Révélation divine et l'accomplissement des prophéties, l'avènement du Salut, etc. (voir: Genèse 49: 10; Psaume 2; Ésaïe 53; Daniel 2, 9, etc. ). Donc, Mahomet, qui est venu 600 ans après le Christ, ne peut pas être le sceau des prophètes et l'islam n'est pas la vraie religion. Bucerian

Lire la Bible

Utilité de lire la Bible: Autrefois, sous la papauté, on faisait des pèlerinages pour visiter les saints. On allait à Rome, à Jérusalem,  à Saint-Jacques de Compostelle, pour l'expiation de ses péchés. Aujourd'hui nous pouvons faire des pèlerinages chrétiens dans la foi. Quand nous lisons avec soin les prophètes, les psaumes et les Évangiles, nous allons, non pas par la Ville-Sainte, mais par nos pensées et nos cœurs, jusqu'à Dieu. C'est là visiter la véritable Terre-Promise et le Paradis de la vie éternelle. Mémoires de Luther écrits par lui-mêmes, traduits et mis en ordre par Jules Michelet. Livre IV, chapitre II. Bucerian

Annotations Credo # 39

Le baptême: observations générales (*) Le Symbole mentionne le baptême et intègre ainsi les sacrements dans le discours de l’Église. Par ce terme de "sacrement", on désigne traditionnellement les cérémonies instituées par Jésus-Christ, célébrées au moyen d'éléments sensibles (pour le cas du baptême : l'eau) et auxquelles est jointe la promesse de la Vie. Ces rites, étant les sceaux de la prédication et les marques de l’Église, doivent être célébrés jusqu'à la fin du monde. A proprement parler, il n'existe donc que deux sacrements : - le baptême (Matthieu 28. 19-20/ Marc 16. 16) ; - la Cène (Matthieu 26. 26, ss). Avant d'aborder la dimension intérieure (de loin la plus importante !) du baptême, il sera utile de traiter certaines difficultés relatives à son administration extérieure ; autrement dit: de répondre à la question de savoir quelles sont les conditions requises à la célébration d'un véritable baptême chrétien. 1. La Parole ...

Annotations Credo # 38

Nous confessons L'histoire est ainsi faite que, depuis le XVIe siècle, les fidèles évangéliques sont communément appelés " protestants ". Ce mot, (du latin pro/testari : témoigner pour) vient de ce que nos pères ont protesté leur foi et leur intention d'y persévérer, spécialement au sujet de cet article que nous confessons dans le Symbole, à savoir : l'article de la rémission des péchés, ou de la justification. Eglise " protestante " ou " confessante "  sont ainsi largement synonymes, puisque confesser a ici le sens de "déclarer publiquement" notre croyance. A proprement parler, il est vrai que " confesser " est autre chose que "croire". Pourtant, on ne doit pas se tromper ici en imaginant (par exemple) que puisqu'il n'est pas dit " nous croyons ", cet article doit être de moindre importance. Au contraire ! Si notre Symbole " confesse " l'article de la rémission des pé...

Parent n°1, parent n°2: de qui vient le délire?

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Il y a quelques années, en plein débat sur le prétendu " mariage pour tous ", les opposants à cette dénaturation de l'institution censée unir un homme et une femme faisaient valoir les effets d'un tel changement, notamment sur le statut parental: bientôt, père et mère laisseraient fatalement place à " parent numéro 1, parent numéro 2 ". INTOX!!!, rétorquait alors le journal Libération , qui faisait valoir que c’est l’argument médiatique favori des opposants au mariage pour tous. A les croire, le texte de loi entraînerait la disparition des termes « père » et « mère » du code civil et des documents administratifs.  Heureusement, le bien éclairé journal-qui-dit-la-vérité se proposait de nous désintoxiquer par sa science: Ce qui n’empêche pas, là encore, l’argument de s’étaler, se tordre, jusqu’à devenir l’objet d’un fantasme total. Car contrairement à ce que laisse entendre Marine Le Pen, la loi ne prévoit pas que sur les documents scolaires, ...

Annotations Credo #37

  Le caractère fantasmagorique: " Romaine ". Toujours aussi soucieuse de dominer les âmes et de se flatter, la cour papale parle souvent d'une sorte de cinquième attribut censé caractériser la véritable Église : la romanité. Car, disent-ils, les quatre caractères de l’unité, de la sainteté, de la catholicité et de l’apostolicité ne se rencontrent que dans l’Eglise qui reconnaît pour chef l’Evêque de Rome, successeur de saint Pierre (Catéchisme de Pie X, chapitre 10; 9e article, § 2). C'est sans doute pour cela que le pape Boniface VIII a affirmé qu' il est absolument nécessaire au salut que toute créature humaine soit soumise au Pontife Romain (Bulle Unam Sanctam ) . Évidemment, à moins de vouloir prendre ouvertement le risque de soumettre l’Église aux forces de l'erreur et de la perdition, une telle prétention suppose que le siège de Rome ne puisse jamais errer. C'est là l'assertion que fit en dernier lieu le concile de Vatican I, en 18...