Constantinople III
Condamnation du monothélisme et du pape de Rome, Honorius Ier
Après avoir examiné les lettres dogmatiques écrites par Serge,
jadis patriarche de cette ville impériale et confiée à la
protection de Dieu, à Cyrus, alors évêque de Phasis, ainsi qu'à
Honorius, jadis pape de l'ancienne Rome, comme aussi la lettre écrite
par celui-ci, Honorius, en réponse à ce même Serge, et après
avoir trouvé qu'elles contredisent totalement les enseignements
apostoliques et les commandements des saints conciles et de tous les
saints Pères reconnus, et qu'elles suivent bien plutôt les fausses
doctrines des hérétiques, nous les rejetons totalement et nous les
abominons comme dommageables pour les âmes.
Quant à ceux, c'est-à-dire ceux-là même dont nous rejetons les
doctrines impies, nous avons jugé que leurs noms également devaient
être bannis de la sainte Eglise, à savoir les noms de Serge (...)
qui a commencé à écrire au sujet de cette doctrine impie, de Cyrus
d'Alexandrie, de Pyrrhus, de Paul et de Pierre, et de ceux qui ont
présidé sur le siège de cette ville confiée à la protection de
Dieu et qui ont pensé comme ceux-là; ensuite également celui de
Théodore, jadis évêque de Pharan ; toutes ces personnes ont été
mentionnées par Agathon, le pape très saint et trois fois
bienheureux de l'ancienne Rome, dans sa lettre à (...) l'empereur et
rejetées par lui comme ayant pensé contrairement à notre foi
orthodoxe ; et nous décrétons que ceux-là sont également soumis à
l'anathème.
Mais
avec eux nous sommes d'avis de bannir aussi de la sainte Eglise de
Dieu Honorius, jadis pape de l'ancienne Rome,
et de le frapper d'anathème, parce que nous avons trouvé dans la
lettre écrite par lui à Serge qu'il a suivi en tout l'opinion de
celui-ci et qu'il a confirmé ses enseignements impies.