Fête de la Réforme 2024

 


Comme souvent rappelé sur ce blog, la Réforme initiée le 31 octobre 1517 visa davantage à raviver qu’à rallumer le feu inextinguible de la doctrine évangélique. La preuve de cette continuité historique réside dans le maintien des articles du Credo antique, préservés face aux diverses relectures de la Bible et aux sacrilèges tentatives de restaurer un christianisme supposément disparu.

En d'autres termes, le protestantisme ne saurait être comparé aux démarches révolutionnaires qui font table rase du témoignage de l’Église indivise. Même dans le domaine de la discipline, seules les pratiques manifestement contraires aux Écritures (principe régulateur du culte – Luthériens, Anglicans) ou celles qui n'y trouvent pas un fondement clair (principe normatif du culte – Réformés) furent écartées.

Ainsi, les fantaisies sabbatistes, adamistes, et anabaptistes en tous genres furent légitimement rejetées. Pour cette raison, les revendications modernes à l’innovation - qu’elles touchent au domaine dogmatique (hérésie du kénotisme), moral (redéfinition du mariage) ou même disciplinaire (ministère pastoral féminin) - ne peuvent pas davantage être considérées comme conformes à l’esprit de fidélité, caractéristique du protestantisme. Par conséquent, les communautés qui s’affranchissent de la foi et de la vie des anciens méritent d’être comptées parmi les adversaires, plutôt que comme des membres de la famille protestante.

Bucerian

Commentaires

Manu a dit…
Bonjour, à ces démarches fantaisistes, on peut légitimement rajouter les mouvements pentecôtistes ou bien néo-charismatiques qui utilisent avec impunité le terme "d'église protestante évangélique, alors qu'elles n'ont rien à voir avec l'esprit et l'héritage de la Réforme magistérielle !

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