L’usurpation du titre de Science, par les arts empirico-métriques

      


 De tout temps, la science s’est pensée comme une tentative de représentation rationnelle, visant l’unification du réel sous un concept. Cette démarche épistémologique a débuté avec Thalès de Milet, il y a plus de deux millénaires et demi, pour s’achever par l’apothéose de la magique formule einsteinienne : E = MC².

     Or, à y regarder d’un peu près, une fois écarté le brouhaha d’une propagande facile, par une vulgarisation simpliste, à la solde du mode de production industriel, plus friand de techniques rentables et profitables que de vérité, on s’aperçoit vite que la question de la Science ne se résout pas à si peu de frais.

     En effet, le dogme de l’analyse scientifique moderne repose sur la notion de quantité, dont les mathématiques sont le clergé attitré. Pourtant, en tant que science de la quantité, les mathématiques souffrent d’une impuissance native à toute unification. Car, depuis les paradoxes de Zénon jusqu’aux Quantas de Planck, force est de constater que la résolution des deux grandeurs propres aux mathématiques, célébrées par Kant, entre autres, la grandeur discrète, tablant sur la notion d’unité, propre à l’arithmétique, et la grandeur continue, fondée sur la notion d’échelle, attitrée à la géométrie, aboutissait irrémédiablement au paradoxe, comme l’avait noté avec justesse un Bergson, soit de l’impossibilité du mouvement, par confusion des sens composé (arithmétique) et divisé (géométrie), ou bien à la folle sarabande quantique, voire Lucky Lukienne, du corpuscule privé de son onde ou de la quête pirandellienne de l’onde à la recherche de son auteur…

      De sorte que, la méthode même des sciences modernes, émanant de l’arpentage, avec la géométrie, et de la comptabilité, en ce qui concerne l’arithmétique, s’est avérée incapable, en dépit du vœu imprudent de Descartes, à se dégager de son origine technique pour s’élever à la dignité scientifique. Tout au plus a-t-elle permis les équivoques résultats des arts empirico-métriques, d’après l’heureuse expression de Maritain, qui, tantôt, allongent l’espérance de vie, tantôt, la réduisent…

      C’est pourquoi, on estime que ce bref aperçu suffit à déboulonner les ridicules prétentions de la modernité libérale, au profit de cette réelle science, la philosophia perennis, seule apte à soumettre tous les vains raisonnements aux pieds du Christ, selon II Cor. X/5, de Celui qui, le seul Véritable, unifie rationnellement le monde, en gérant le temps de ses marchés… 

Athanasius

Commentaires

Anonyme a dit…
"Pensées Profondes" se serait donc trompé ?
La réponse à toutes nos questions n'est donc pas "42" ?
Fichtre ! Les gens "raisonnables et éclairés" vont être sidérés !
Anonyme a dit…
«la physique théorique est devenue un vaste hôpital psychiatrique, dans lequel ce sont les fous qui ont pris le pouvoir», constate un mathématicien. (Paru dans le Nouvel Observateur
Semaine du jeudi 20 novembre 2003 - n°2037 - Notre époque: Ces savants qui dynamitent la science officielle.)

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