Annotations Credo (# 26)



Tout d'abord, joyeuse fête de Pentecôte à tous!








"Nous croyons en l'Esprit saint, qui est Seigneur 
(...) 
il est adoré et glorifié avec le Père et avec le Fils."



Les pseudo-Églises, libérales, ne se soucient pas beaucoup de la vérité et lorsqu'elles produisent des déclarations de foi, elles parlent beaucoup... pour ne rien dire. Il ne faut pas croire que ce soit un échec de leur part: c'est leur réussite, au moins leur but. Le but de formuler des phrases pleines de toutes les interprétations possibles, et donc, vides de l'exclusivité à laquelle la vérité a droit.
Ce n'est pas ainsi que procèdent des cœurs chrétiens; les cœurs chrétiens ne font pas un attelage disparate, avec des incrédules rendus aveugles par l'esprit du mauvais. Les cœurs chrétiens ne peuvent supporter qu'on laisse subsister, dans l’Église et parmi les saints, une idole à côté du vrai Dieu, et l'hérésie à côté de l'orthodoxie. Aussi nos saints pères, réunis en concile à Constantinople, ont-ils écrit clairement au sujet du Saint Esprit, afin de dire, sans rien concéder aux pneumatomaques (ceux qui combattent l'Esprit saint) ce que croit et confesse la Sainte Église Catholique.

Nous lisons ainsi que l'Esprit saint est Seigneur (2 Corinthiens 3. 17), c'est-à-dire qu'il est Dieu -- ainsi que l'avait clairement laissé entendre l'Apôtre Pierre, dans sa remontrance à Ananias et Saphira (Actes 5. 3-4).
Néanmoins, il convient de noter que si l’Église de Dieu confesse ce dogme, ce n'est pas tant en raison d'un florilège de versets dans lesquels l'Esprit est directement nommé "Dieu", qu'en raison du fait que le mystère trinitaire est au cœur de la foi à laquelle nous initie le saint Baptême. C'en est comme l'A.D.N.

"Le Seigneur", écrit saint Athanase, "lorsqu'il envoya les Apôtres, leur enjoignit de donner ce fondement à l’Église, en disant: Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit (Matthieu 28. 19)." (Lettre à Serapion, I).

Tout chrétien véritable est donc résolument monothéiste; il n'y a qu'un seul Dieu vrai et vivant (Deutéronome 6. 1, ss).
Et pourtant, ce monothéisme n'est pas la caricature que s'en fait spontanément la raison défaillante et peccamineuse de l'homme tourné vers lui-même et vers ses idées. L'unicité divine ne se réduit pas à la Solitude qu'enseignent aussi bien le Talmud que le Coran, mais elle est (et cela, seule la Révélation divine nous le dévoile!) une Unité-Relation, un chérissement, un amour éternel (cf. Jean 3. 35). Le Dieu unique est Trine, au sens orthodoxe où il y a un seul Être divin, qui est appelé et qui est réellement Dieu.  Pourtant, il y a en lui trois Personnes, également puissantes et éternelles : Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit ; tous les trois un seul Être divin, éternel, indivisible, infini, tout-puissant, infiniment sage et bon, etc. (Confession d'Augsbourg, article 1).
C'est ainsi que les chrétiens ont toujours cru et enseigné la chose suivante:
Tel est le Père, tel est le Fils, tel est aussi le Saint-Esprit : incréé est le Père, incréé le Fils, incréé le Saint-Esprit ; infini est le Père, infini le Fils, infini le Saint-Esprit ; éternel est le Père, éternel le Fils, éternel le Saint-Esprit ; et cependant, ils ne sont pas trois éternels, mais un éternel ; tout comme ils ne sont pas trois incréés, ni trois infinis, mais un incréé et un infini. De même, tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout-puissant le Saint-Esprit ; et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un tout-puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu ; et cependant ils ne sont pas trois Dieux, mais un Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur ; et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais un Seigneur ; car, de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.
(Symbole dit d'Athanase).

Fermement établie dans le cœur des hommes régénérés, la foi Trinitaire, qui implique la divinité du Saint Esprit,  apparaît ensuite tout à fait conforme à l'enseignement général des Écritures, puisque les attributs incommunicables de Dieu y sont appliqués à l'Esprit saint.
Ainsi, l'omniprésence (Psaume 139: 7, ss), ou l'éternité (Hébreux 9. 14).

De même, les œuvres de l'Esprit, qui crée plutôt qu'il n'est créé (Genèse 1.2 // Psaume 104. 30), qui sanctifie plutôt qu'il n'est sanctifié (1Corinthiens 6. 11) et qui fait même des hommes le temple de Dieu par le fait qu'il habite en eux (1Corinthiens 3. 16), soulignent l'infinie différence -et distance!- qu'il y a entre, d'une part, les créatures et, d'autre part, l'Esprit, Dieu.

Conclusion:

Il convient, il est même nécessaire, que Dieu soit adoré et glorifié de ses créatures. Or nous avons vu que l'Esprit saint est de nature divine, si bien qu'il n'est pas acceptable que ceux sur qui le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit a été invoqué renient ce nom et tournent leur cœur vers l'idole talmudo-coranique.
Combattre ou rejeter l'Esprit (Actes 7. 51) c'est rejeter et combattre le Fils qui donne cet Esprit (Jean 7. 39) et avec lui, le Père dont l'Esprit procède (Jean 25.26). Or parce que nous ne pouvons avoir le Père sans le Fils et l'Esprit, nous ne pouvons garder le silence devant ceux qui renient le mystère baptismal, mais nous voulons glorifier et adorer le Dieu Trinitaire en souscrivant, en professant et en défendant clairement sa vérité!

Amen

Bucerian
  

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