2 Pierre 3


Rendons grâce à notre Dieu, infiniment Bon, Père de toutes miséricordes et de tous dons excellents, de nous permettre d'écouter Sa Parole et prions-le d’enflammer nos cœurs par cette même Parole, afin qu'il s'y trouve une foi vivante et persévérante!
Amen!

Nous sommes au début d'une nouvelle année de grâce.
Et comme à chaque nouvelle année, les gens se sont échangés leurs meilleurs vœux et ont pris de bonnes résolutions.
Faire et recevoir du bien, en somme!
Tout ceci est a priori charmant, voire louable... Je dis bien: a priori!

Car il me vient à l'esprit un passage d'un livre que le réformateur Martin Bucer rédigea au commencement de son ministère, à Strasbourg, et où il dit que Dieu a créé toutes choses pour Lui-même (Prov 16, 4). C'est pourquoi, elles devraient toutes être orientées vers Lui et être à Son service, de même que tout ce qui est fait doit être au service de celui qui l'a fait.

Mais nos contemporains sont-ils dans une telle disposition?
Et nous-mêmes, bien souvent, pouvons-nous dire que nous sommes ainsi disposés à l'égard de Dieu, de ne chercher que Sa gloire?
Partout, nous voyons au contraire les hommes, dans leur idolâtrie d'eux-mêmes, chercher pour eux-mêmes et par eux-mêmes quelques biens, au lieu de chercher pour Lui-même Celui qui, Seul, est Bon et de qui viennent tous biens véritables.
Partout, nous les voyons abuser des biens qu'il leur octroie, sans jamais Lui rendre grâce, sans jamais Lui consacrer ce qu'ils Lui doivent!
Par cette attitude, où ils abusent des dons de Dieu pour les détourner de leur fin véritable, les hommes ne font pas de bons vœux pour leur prochain: ils convoitent plutôt, avec leurs complices, ce qu'ils vont encore pouvoir voler à Dieu!
Et que méritent des gens si ingrats, si rebelles, si injustes, sinon de n'avoir rien du tout?
Oui, c'est bien le sort que méritent les hommes: eux qui ont rejeté le Soleil de Justice, d'être jetés dans l'abîme!
Eux qui se sont coupés de la Source de Vie, de périr dans la soif!...
Et pourtant (c'est pourquoi j'insiste sur le fait que nous entrons dans une nouvelle année de Grâce!), Dieu, dans sa bonté, continue de dispenser ses biens même à ces renégats et à leur donner en plus la prédication de l’Évangile par lequel ils peuvent être réconciliés avec Lui et être sauvés!
Tout ceci est déjà une grâce imméritée; aussi, chacun, dès lors qu'il a une seconde de vie et qu'il entend cette Parole, est moralement tenu de la recevoir aussitôt dans son cœur avec foi -- faute de quoi, c'est éternellement qu'il en sera tenu coupable devant le Dieu vivant!

Contrairement aux païens, qui cherchent en vain leur Bonheur en oubliant Dieu (et en cherchant à satisfaire leur corps ou leur esprit), cherchons quant à nous la Gloire de Dieu jusqu'à nous oublier nous-mêmes: servons-le corps et âme et ainsi, seulement, nous trouverons le bonheur.   Ceci est assurément vrai, car il est écrit (Psaume 73):     

Ma chair et mon cœur peuvent se consumer: Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage.
    Car voici, ceux qui s'éloignent de toi périssent; Tu anéantis tous ceux qui te sont infidèles.
    Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien: Je place mon refuge dans le Seigneur, l'Éternel, Afin de raconter toutes tes œuvres.
Amen.


Comment nous approcher de Dieu?


S'approcher de Dieu, Le connaître et Lui être uni pour toujours! C'est là sans doute le plus grand bien de l'âme.
Mais comment faire? Dieu n'habite-t-il pas une Lumière inaccessible?
Oui... mais Dieu s'est aussi révélé! Il s'est révélé, non pas par un tiers, mais Lui même et par Lui-même, en la Personne du Fils Unique.
Nous trouvons Dieu en Jésus-Christ!
Et ce Christ, nous le trouvons Lui-même dans les Saintes Écritures (Jean 5: 39) qui sont inspirées de Dieu pour nous édifier et nous conduire au Salut.
De même, ce Christ, nous le trouvons dans le baptême; il est encore est présent, comme vrai Dieu et vrai homme, avec tout le mérite de Sa Passion et tous ses Biens, dans la Cène.
Il est présent lorsque nous prions et Il nous demande de nous confier à Lui, le Rocher de Notre Salut, Celui qui, seul, peut et veut nous aider.
Cela Il le fait lorsqu'en effaçant nos fautes, il fait de Dieu, son Père, notre Père, un Dieu aimant et favorable, un Dieu qui est dans notre camp pour toujours!

Honorer Dieu?

Croire en Lui, c'est là tout le principe de l'honneur que nous devons rendre à Dieu. Non seulement lorsque nous recevons le Fils, que nous lui rendons le même honneur qu'au Père (Jean 5, 23) mais lorsque cet honneur consiste dans une vraie confiance du cœur -- plutôt que dans de vaines paroles des lèvres!
Cette confiance est exprimée dans la prière et lorsque, après avoir prié, le doute et la révolte sont balayés de notre cœur par les paroles du Credo, dans lequel nous disons:
oui, je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant.... je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, consubstantiel au Père.... je crois en l'Esprit saint, qui règne et donne la vie!
C'est-à-dire: ma prière ne consistait pas en un souhait jeté au ciel comme une bouteille à la mer, mais il y un Dieu vrai et vivant qui m'a écouté en vertu de Ses promesses indéfectibles, c'est Lui en qui je crois et que je confesse, celui qui a parlé par la bouche sacrée du Fils et que nous trouvons dans les Écritures saintes!
       Ensuite, notre foi, sainte, doit porter des fruits: c'est pourquoi nous honorons également Dieu en servant notre prochain, en aimant notre prochain de tout notre coeur: nous l'aimons, lorsque nous sommes patients, lents à la colère, que nous pardonnons ses fautes, que nous prions pour lui de tout notre cœur, que nous partageons avec lui notre espérance.
Aimons-nous toujours ainsi notre prochain, même celui qui nous est hostile?
Le prétendre serait un mensonge! Confessons-nous donc au Seigneur et apprenons, chaque jour davantage, à aimer!
Tout cela, mes amis, ce n'est pas souhaiter nos vœux de bonheur à autrui: c'est vraiment lui témoigner de la Joie et du bonheur qui sont en Dieu, en Christ et qui ne peuvent être en nous que par la foi!


Qu'avons-nous en Lui?


Car j'ai dit (et je crois que l’Écriture ne dit pas autre chose]: "cherchons la Gloire de Dieu jusqu'à nous oublier nous-mêmes" (la gloire de Dieu doit être notre seule préoccupation!) en ajoutant: ainsi nous trouverons le bonheur.
C'est que la Gloire de Dieu n'exclue pas le bonheur de l'homme!
En Jésus-Christ que nous professons, Dieu veut nous donner tous ses biens et pour toujours. Telles sont les bonnes résolutions de Dieu en Christ!
Il est vrai qu'en nous, l'homme ancien est parfois frustré de ce que ces biens ne prennent pas la forme de l'attrait trompeur du péché!
C'est là que nous devons nous souvenir de ce qui est écrit: n'envie pas le pécheur!
Il est vrai aussi que l'enfant est parfois contrarié en nous, de ce que la correction nous redresse tandis que des sans Dieu ne semblent jamais inquiétés... C'est là que nous devons semblablement nous souvenir ce ces paroles tout aussi véridiques (Héb 12):    
Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend;
    Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.


Mais nous avons, dès ici-bas, la consolation d'avoir un Dieu sur qui compter, un Dieu qui ne nous laissera jamais seul --ainsi que le dit le psaume (23):
    L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien.
    Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles.
    Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son nom.
    Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: Ta houlette et ton bâton me rassurent.
    Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d'huile ma tête, Et ma coupe déborde.
    Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront Tous les jours de ma vie, Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel Jusqu'à la fin de mes jours.


Et si nous voyons encore ici-bas comme à travers un miroir, si le Seigneur est présent avec nous par des moyens comme Sa Parole, ses Sacrements, etc. si nous n'avons ici-bas "que" des arrhes, des gages de la Vie éternelle et bienheureuse, nous savons que nous disposerons, dans l'éternité, de tout cela, pleinement et directement, ainsi qu'il est écrit (Apoc 21):

    Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus.
    Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.
    Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.
    Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.
    Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.
    Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.
    Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.
    Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.


Amen

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