Le dieu des libéraux





En parcourant le site Regards Protestants, je suis tombé hier sur un article de Monsieur André Gounelle, consacré au sujet de la Trinité.

Voici quelques réactions que m'inspire cet article:

1) Pas un mot sur l'amour

Si vous demandez à un chrétien (un Trinitaire) de vous dire quelques mots sur Dieu, il ne pourra pas omettre de vous répéter ces Paroles de st Jean: Dieu est amour (1Jean 4. 8).
Mais de cela, pas un mot dans l'article dont nous parlons ici.
Et dans le fond, cela se comprend bien:
Dire que Dieu, éternel et immuable, est amour, c'est exclure la solitude.
C'est admettre que Dieu est Père qui engendre et aime le Fils, Fils éternel qui aime le Père, dans le Saint Esprit.
Or, qu'on le veuille ou non, dire cela, c'est être trinitaire.

2) Ternaire mais non Trinitaire? 

 L'auteur de l'article en question  est bien obligé de prendre acte du fait qu'il a été baptisé. ici encore: qu'il le veuille ou non, il n'a pas reçu le baptême dans un autre nom que celui du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Cela,  il préfère manifestement l'éluder en soulignant que la formule est certes ternaire, mais non trinitaire.
Et qu'est-ce que cela veut concrètement dire, on se garde bien de nous en dire un mot.
Si nous partons du principe qu'est ternaire ce qui est composé de trois unités,  et que nous refusons toute conclusion trinitaire (en qualifiant ce dogme de "tour de passe-passe), la conslusion ne va-t-elle pas être le tri-théisme? A moins qu'on ne songe à un être flanqué de deux satellites hétérogènes, c'est-à-dire: l'arianisme?...

3) Un débat épineux?

 Monsieur Gounelle s'improvise juge des Pères de l'Eglise, accusés d'avoir mené des discussions "dépourvues de toute charité"... un comble, après ce que nous avons noté plus haut, mais passons.
Il note aussi que si l'Esprit saint n'a pas pu faire triompher son orthodoxie dans son Église, cela est manifestement dû à la trop grande puissance des forces politiques engagées pour le trinitarisme (Fichtre! Si le hasard en avait disposé autrement...) 
Mais contre tout ce qu'on invoquera pour relativiser l'importance ou la place de la Trinité dans l'Eglise chrétienne, une seule chose nous semble devoir être dite:
Il n'y a pas sur ce point d'épineux débat entre chrétiens, mais, simplement, une impossible entente entre ceux qui ont la foi et ceux qui ne l'ont pas, entre l'Eglise qui confesse la divinité de Jésus-Christ et ceux qui ne parviendront jamais à s'entendre sur autre chose que sur une négation: "il n'est pas Dieu".
D'un côté, comme nous l'avons dit:
l'Eglise du Christ , fermement fondée sur une foi commune;
en face d'elle: Caïphe, Arius, Mahomet, n'importe quel athée, et nos joyeux libéraux, avec toutes leurs "contestations et variantes" qui, en définitive, ne sont que la parole d'un seul et même esprit de perdition (Matthieu 16. 13-17).

Pour conclure:  il est bien certain que quiconque nie la Trinité doit sortir de l'Eglise. On se consolera peut-être à l'idée de rester dans une "communauté croyante" (la Oumma?), mais ce ne sera en aucun cas l'Eglise du Christ.
Bucer 
  

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Parlez de Jésus-Christ, ou taisez-vous

Sacrement de confesse?

Eglise Protestante Unie de France : l'alternative