Cours d'auto-défense théologique (8)




Un argument si court n’est-il pas simpliste ?


Bonjour à tous !



Pour résumer notre méthode de lutte contre un système aussi aveugle et pervers que l’antitrinitarisme prétendu biblique (!), nous avons dit que le mieux à faire, plutôt que d’entreprendre l’exégèse des quelques 2100 pages de la TOB, est de s’en tenir au baptême.



Vous avez été reçu dans la chrétienté en étant baptisé pour le Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. C’est cela (et non les sélections de versets faites par votre interlocuteur) qui doit servir de racine et de « fil conducteur » à votre compréhension des diverses parties de l’Ecritures. Ainsi: vous êtes Trinitaire, ou vous n’êtes pas chrétien. Et si vous n’êtes pas chrétien, inutile de prétendre mieux comprendre la Bible que les autres : c’est impossible !

Et j’insiste : vous n’êtes pas tenu d’ajouter quoi que ce soit à cet argument. Répétez-le encore et encore, jusqu’à ce que votre apostat d’interlocuteur comprenne qu’il ne prendra jamais d’assaut la forteresse « baptême »… et que vous n’êtes pas décidé à quitter ses puissantes murailles !



Ici, quelques-uns parmi vous vont peut-être hésiter et se dire : « ne vais-je pas passer pour un simplet en agissant ainsi? Est-ce bien convaincant ? Ne devrais-je pas plutôt m’aventurer à des considérations plus érudites ?... » Ma réponse est (comme je l’ai dit dès l’introduction) que vous n’êtes pas là pour étaler votre science. Si votre interlocuteur est intéressé à approfondir la foi sur cet article, conseillez-lui simplement de De Trinitate de st. Augustin ! Quant à vous, vous n’êtes pas tenu de réciter tout le propos de ce bouquin, lors de votre échange avec votre anti-trinitaire.

Une fois encore, on ne vous demande pas d’épater la galerie, juste de professer la foi chrétienne, c’est-à-dire : la foi qui est commune à tous les baptisés.



Mais si ça peut vous rassurer (et vous consoler !), pensez bien que les théologiens les plus distingués de l’Histoire ont eu recours à ce même argument:

Depuis le premier siècle, les évêques considéraient le baptême comme un puissant bouclier (Ignace d’Antioche, Lettre à Polycarpe, VI : 2).


Ainsi, st. Athanase n’hésitait pas à souligner que le Seigneur a fondé et planté son Eglise en la Trinité, lorsqu’il a dit à ses disciples de baptiser au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit (Lettre à Sérapion III. 6).

Et de son côté, st. Augustin relevait contre l’hérétique Maximin (deuxième livre contre Maximin, XVI : 2), que :« (…) le Seigneur a donné l'ordre de baptiser les nations au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit? Or, ici il n'y a qu'un seul nom, et vous vous refusez à y reconnaître une seule divinité. ». (de même, notamment pour la question des « passages bibliques plus difficiles », voir, dans le même livre: XXII : 3).



Ne rougissez donc pas de prier, comme le fit en son temps un st. Hilaire de Poitiers :



 « Fais, ô Seigneur que je reste toujours fidèle à ce que j'ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l'Esprit Saint.» (De Trinitate 12 : 57).



Bref: oubliez vos complexes, souvenez-vous que vous êtes un chrétien, et que la foi de votre baptême est un point non-négociable.



Voilà. Il ne me reste plus qu’à vous donner rendez-vous demain, pour un ultime article « bonus » ; en attendant, vous voilà paré pour la bataille !





Bucer

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