Chef d'Eglise et chef d'Etat, ou imposteur en chef

Le procès du majordome du pape est l'occasion pour certains de découvrir le sombre visage de Rome...

"Le Pape dit partout qu'il faut respecter les droits de l'Homme mais au Vatican on ne respecte rien"
Il est évidemment inadmissible de voir un hypocrite parcourir le monde afin de chasser la paille qui se trouve dans l'oeil de ses prochains, alors qu'il ne remarque pas la poutre qui se trouve dans le sien. Mais au-delà de cette question, se trouve aussi tout le rapport que l'autorité spirituelle doit entretenir avec le pouvoir temporel.
Or, afin de ne pas laisser les ennemis de l’Évangile réduire la foi chrétienne au papisme (comme ils le font trop souvent!) et de ne pas se faire les complices, par notre silence, de cet amalgame, nous devons réaffirmer la doctrine de la véritable Eglise sur le sujet. Pour ce faire, l'extrait suivant (de l'article 28 de la Confession d'Augsbourg) nous semble tout à fait idoine:

 Puisque donc le pouvoir de l'Église, ou des évêques, confère des biens éternels, puisqu'il n'est exercé que par le ministère de la prédication, il ne gène donc en rien le pouvoir civil et le gouvernement temporel. Car le gouvernement civil s'occupe de toute autre chose que de l'Évangile, puisqu'il protège, non pas les âmes, mais les corps et les biens des sujets contre la violence matérielle, au moyen de l'épée et des châtiments corporels.
Il faut donc se garder de mêler et de confondre les deux pouvoirs, le temporel et le spirituel. Car le pouvoir spirituel a la mission particulière de prêcher l'Évangile et d'administrer les Sacrements. Il ne doit jamais empiéter sur un domaine autre que le sien. Il ne doit pas établir ou destituer des rois ; il ne doit pas abolir les lois civiles, ni corrompre l'obéissance due aux autorités ; il ne doit pas s'immiscer dans les affaires civiles, ni faire la loi au pouvoir temporel. Christ lui-même a dit, Jean 18, 36 : « Mon royaume n'est pas de ce monde ». Et aussi, Luc 12, 14 : « Qui est-ce qui m'a établi juge parmi vous ? ». Et saint Paul, Phil. 3, 20 : « Notre cité à nous est dans les cieux ». Et 2 Cor. 10, 4 : « Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu pour renverser les machinations de l'ennemi et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu ». 

Nous ne saurions, donc, approuver le Vatican, qui, se voulant Eglise et Etat, n'est en définitive qu'une parodie de chacune de ces deux réalités.

Bucer 

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