Papisme, Christianisme et société...

Le « fléau » de la pédophilie
n’est pas le propre
de l’Église.
 (Benoit XVI/Belga.  
26 novembre 2011)





Si ce n’est pas du propre,
c’est, donc, leur ordinaire?

       Le discrédit qui s’abat sur Rome, depuis 1990, à propos des révélations scandaleuses, ayant trait aux odieux actes de pédophilie, perpétrés par son clergé, remet en cause la notion même du prétendu « caractère indélébile », attaché à son sacerdoce ministériel. Car, ou bien, son sacerdoce est un statut, comme le suppose ce caractère, et, alors, les crimes immondes de ses membres le dénoncent, ou bien, ce n’est qu’une fonction, révocable à merci, et, alors, ce caractère n’est pas indélébile. De sorte que, d’une façon ou d’une autre, le système papiste, fondé sur l’épiscopalisme statutaire, et non pas fonctionnel, n’est plus admissible.

      Or, ces scandales n’ébranlent pas seulement un système clérical désuet, désormais indéfendable, mais, hélas, la Foi Chrétienne même, qui paraît devoir aboutir à ces abjections. Cependant, ce serait oublier la durée du Christianisme, les 2000 ans de civilisation qu’il a édifiés, dont les déclarations des Droits de la Personne humaine (1789, 1948) sont la réussite la plus éclatante (Mounier, Margerie, Maritain, Baubérot, Collange, Georges Lefebvre). Car, nulle part, en aucun temps, la Personne fut si défendue, qu’en Chrétienté. De plus, cette Chrétienté, loin de se résoudre au système papiste, le transcende, puisqu’une même (lex credendi)1 Foi (Symbole de Nicée-Constantinople/C.O.E, Canon scripturaire/T.O.B, Chaunu, Bosc, Tillard, Tresmontant) anime, grosso modo, les diverses parties de l’Église Chrétienne, depuis toujours (Héb.13/8-9, Ac.5/33-42). Il n’est que les rites (lex orandi)2 qui les séparent, heureusement...

      C’est pourquoi, c’est l’ordinaire du système papiste, qui lui est propre, qu’il faut rejeter, afin de revenir à la Foi de toujours, dont le salut est le résultat et le Christ, la fin (Ac.4/12). C’est à cette seule condition qu’il sera, enfin, mis un terme à cette assimilation outrancière, entre Foi et Sacerdoce, Salut et Clergé (II.Thess.2), assimilation si funeste à l’Eglise et à la Société.




1 Lex credendi/lex orandi, principe dogmatique pérenne du développement doctrinal chrétien. Ce principe est fondé sur Rom.10/13-17. Il fut  énoncé par s. Célestin: on croit ce qu’on prie et réciproquement.
2  Ibid.  note 1.

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