Jésus Christ contre les savantasses








Ou les misérables spéculations des vains discoureurs
face à la très puissante action du Sauveur








* * *

Nous n'adhérons point à l'Evangile parce qu'il serait raisonnable
mais parce qu'il est divin







Romains 1. 18-23



Une seule espèce humaine; plusieurs sortes d'hommes: des intelligents, instruits et subtils; des ignorants, rudes et simples. Tous, au delà de ces degrés, ont les mêmes besoins, les mêmes questions.
Alors, se croyant capables de résoudre l'énigme de ce monde, nos hommes s'en remettent à leur raison, et c'est ainsi que tous viennent siéger autour de la même table, afin de réflechir à cette affaire, les uns ayant plus ou moins de confiance en leurs capacités de comprendre...
Bienvenue à cette table, la table des savantasses, où tout le monde se croit bien docte! Car de l'intégrité de sa raison et de la capacité d'icelle à atteindre (et dépasser) le sommet de ce monde, nul n'en doute un seul instant: non que ce soit démontré, mais les savantasses n'hésitent pas à faire un acte de foi quand il est question d'en être l'objet...
Résultat de ces passionantes et épuisantes recherches:
contradictions, erreurs, folies. Les sages et les sots ne diffèrent dans leurs conclusions que dans la forme:
les théories de premiers ont l'air bien fines et certes elles sont subtiles, tandis que les autres ne parviennent qu'à de lourdes et grossières opinions.
Quant au fond, l'humanité retrouve cependant bien vite son unité: les uns et les autres ne font en effet que bavarder et remplir le monde de leur imbécilité joyeuse.





Matthieu 11. 25-30; 1Corinthiens 1. 17-31



Beaucoup d'hommes; peu d'instruits. La vérité à laquelle aspirent tous les hommes ne serait-elle qu'à la portée d'un petit nombre?
Puisqu'ils disent le chercher, Dieu est venu chez les hommes. Cependant, il ne s'est pas assis à la table des savantasses pour bavarder avec eux et espérer que (ô sacrilège) leur "seigneuriale raison le juge digne d'être cru".
Sceptique, pour ne pas dire athée, Dieu n'a pas mis avec eux sa foi en la raison des savantasses. Dieu ne vient pas à la table des pédants pour leur démontrer, "raison à l'appui", sa vérité;
d'ailleurs, qui pourrait analyser? Ce pourrait être une imposture, une imposture tellement grande qu'elle trompe même les plus doctes et décourage les plus petits à chercher.
De plus, quand bien même certains se seraient pliés à le reconnaitre, que serait-il advenu de ces autres, ceux dont les capacités auraient manqué pour élever leur reflexion jusqu'à l'inaccessible Lumière?
Être sot est-il un péché? C'est la corruption morale, le refus d'aimer la vérité qui est une abomination; et non le fait d'être peu intelligent.
Ainsi, Dieu s'est rendu radicalement accessible à tous, en se passant tout aussi radicalement de la raison et en proposant simplement la vie.
Insulte à l'intelligence des grands! conte pour enfants! superstition populaire!:
Jésus Christ, Dieu et homme, mort et ressuscité.
Ce n'est pas des savantasses que le Christ appelle; ce n'est pas à l'examen de leurs interminables et hasardeuses critiques qu'il se soumet. Il se propose aux petits, "les fatigués et les chargés".
Comment peut-on avoir une certitude légitime, puisque la raison n'est point son appui pour examiner?






Genèse 1. 1-19; 2Corinthiens 4. 6





Nous pouvons avoir une certitude légitime, qui reste cependant inaccessible à la raison. Le livre de la Genèse nous rapporte que Dieu faisait briller la Lumière bien avant d'avoir installé le soleil. De même, qu'il faisait des jours et des nuits avant même d'avoir créé des astres: sa puissance agissait directement, et suffisait. Dieu ne pourrait se passer des moyens de preuve ou d'action de ce monde que s'il n'était pas --athéïsme-- ou s'il n'était pas autre chose que ce monde --panthéisme.
Mais il n'en est rien, car Dieu Est, et il Est distinct de sa création.
Or après qu'Adam ait posé la pierre fondatrice de la cité terrestre (en s'aimant lui-même jusqu'à mépriser Dieu), et ce, en croyant la parole du diable, Jésus Christ est venu fonder la cité céleste, par la manifestation de l'amour divin qui va, pour nous, jusqu'au mépris de soi. C'est en cela qu'il nous est donné de croire aujourd'hui.
Ceci est la vérité et la vie, qui se sert de lumière à elle-même pour illuminer le coeur de ceux qui, las de la vanité et chargés par la connaissance qu'ils ont de leur maudite condition, veulent plutot, par la seule grâce de Dieu, entrer dans la vie, dans la vie divine, marcher dans une vie nouvelle, selon l'amour que le Christ leur a manifesté. Dieu se révèle en Christ, par qui il saisit l'homme et l'introduit à la vie, dans sa vie. L'homme, ici, ne se fie pas à sa raison pour croire; il croit, parce que la Lumière divine se suffit à elle-même pour le persuader.

Pas de discours, pas d'interrogatoire, pas de vanité;
Il vient, il t'offre la vie.
"C'est à prendre ou à laisser."





Post-Scriptum:

Méthode apologétique: les savantasses veulent, par le doute, renverser la foi chrétienne. Impératif, selon eux, qu'on leur prouve qu'il y a un Dieu, puis que Jésus Christ est véridique.
Réponse du Ciel:
1) Rien à prouver;
2) Jésus Christ EST Dieu fait homme, qui révèle Dieu à l'homme.
Crois en Jésus Christ ou retourne à table, bavarder avec les autres savantasses, car ou bien tu croiras au Christ, ou bien tu ne sauras jamais rien.


Spéculations // action: Jésus Christ ne soumet pas à notre examen un "système" et des spéculations tels qu'en produisent les savantasses, afin de s'y vautrer avec orgueil.
Jésus Christ est la manifestation de Dieu, de l'amour de Dieu, de Dieu qui est amour, et qui agit avec toute puissance pour écraser les liens dans lesquels les hommes sont retenus.
Il saisit l'homme et le rend vivant: non seulement en lui promettant une vie éternelle après la mort, mais en lui donnant aussi, dès maintenant une bonne conscience pour pouvoir agir par amour.
Lié par sa mauvaise conscience, l'homme ne peut en effet jamais véritablement agir par amour: tantôt il agit manifestement contre l'amour (il hait, vole, tue, adultère...) et alourdit encore sa conscience, tantôt il agit confomément à l'amour (il donne aux pauvres, fait du bien autour de lui), mais dans ces cas, il y a toujours une volonté, plus ou moins consciente, de se donner bonne conscience, ou la faveur d'un dieu --ou des dieux-- ou l'espérance de s'épargner un mauvais kharma...
Mais l'amour n'est pas conciliable avec la peur. Le Christ, Dieu, libère la conscience du pécheur: il le justifie gratuitement par la foi seule, et lui garantie cette bonne conscience en la lui attestant jusque dans sa chair (Heb 10. 22//1Pierre 3. 21). 
Détourné de la préoccupation d'alléger sa conscience l'homme peut agir par amour, gratuitement, délibérément, de même que le Christ l'aime véritablement, sans contrainte. 
Engendrer les hommes à cette vie (trinitaire), ce n'est pas ce que le discours d'un savantasse peut produire; car en définitive, les savantasses et leurs paroles --codes sonores-- sont tout justes bons à s'adresser à des robots ou des ordinateurs, mécaniques vides sans âme et sans vie. Mais ce n'est pas à la machine que Dieu vient s'adresser: c'est à l'homme.

AUGUSTINUS

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