Unum Baptisma: Sola Fide



Voilà, techniquement, le seul symbole oecuménique de toute la Foi Chrétienne catholique. Hors de celui-ci, techniquement, il n'y a plus de christianisme et il n'est qu'apostasie et paganisme:


SYMBOLE DE NICÉE-CONSTANTINOPLE

Nous croyons en un seul Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre
et de toutes les choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu,
né du Père avant tous les siècles.
Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu,
engendré, non créé, consubstantiel au Père par qui tout a été fait.
Qui, pour nous hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux,
s'est incarné du Saint Esprit et de Marie la Vierge, et s'est fait homme.
Il a été crucifié sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli,
et il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures.
Et il est monté au ciel et siège à la droite du Père,
d'où il reviendra avec gloire juger les vivants et les morts,
et son règne n'aura point de fin.
Et en l'Esprit Saint, Seigneur, qui crée la vie,
qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils,
qui a parlé par les prophètes.
En l'Église, une, sainte, catholique et apostolique.
Nous confessons un seul baptême en rémission des péchés.
Nous attendons la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen.



1ière Méditation:

Si nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés, alors comment justifier l'existence du sacrement de pénitence?
En effet, le baptême devrait suffire pour toute la vie!
Alors, à ce moment, pourquoi prendre la communion?
C'est Saint Augustin et, à la suite, Luther, qui ont résolu la difficulté. C'est par l'Évangile contenu dans le baptême et la Foi qui s'y appuie qu'on est sauvé, comme dans le saint sacrement. Donc, le Baptême sauve par l'Évangile. Ainsi, seul l'Évangile sauve de façon générale:

16.En effet, Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque (n'importe qui en général) croit en lui ne périsse point mais ait la vie éternelle. (Jn3/16)

Tandis que le baptême et la communion peuvent sauver de façon particulière, en vertu de la parole de l'Évangile qu'ils contiennent, particularisée par la matière sacramentelle, et de la foi qui s'appuie sur cette parole, lors du geste sacramentel. Ainsi, la communion peut-elle succéder au Baptême comme moyen de grâce, grâce à l'évangile qu'elle contient. C'est, d'ailleurs, le propos de saint Augustin: ajoutez la parole à l'élément et vous obtiendrez le sacrement. En voici la preuve biblique:

Le saint Baptême:
19 Allez donc, enseignez toutes les nations, les(particulier) baptisant au nom du Père, du Fils
et du Saint-Esprit, (Mt28/19)

Le Très saint sacrement:
23 Car, pour moi, j'ai reçu du Seigneur, ce que je vous ai aussi transmis,
savoir, que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
24 et après avoir rendu grâces, le rompit et dit : " [Prenez et mangez]; ceci
est mon corps, [qui sera livré] pour vous(particulier); faites ceci en mémoire de moi. "
25 De même, après avoir soupé, il prit le calice et dit : " Ce calice est la
nouvelle alliance en mon sang; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en
mémoire de moi. " (Icor11/23-25)

Or, le sacrement de confesse ne possédant ni matière sacramentelle, ni la généralité de l'évangile, ne saurait aucunement être un moyen de grâce. Surtout pas obligatoire! De sorte qu'il n'y a que deux sacrements, baptême et communion, et un seul Évangile (Jn19/34 et Gal1/8-9). Le seul baptême en rémission des péchés veut dire:
nous ne sommes sauvés que par la parole de l'Évangile et nous ne continuons à l'être que par la Foi en lui et chaque fois que nous nous repentons et revenons à cet évangile pour y appuyer notre Foi en J-C . Donc, le pro-testantisme peut tout à fait se réclamer du symbole de Nicée-Constantinople pour illustrer sa Foi. Rome et et sa deuxième planche de salut --la confesse-- peut-elle faire de même? Non.

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QUATRIÈME PARTIE: (Catéchisme de Martin Luther(1529/4)
LE SACREMENT DU BAPTÊME
tel qu'un chef de famille doit l'enseigner aux siens en toute simplicité

1 Qu'est-ce que le Baptême?
Le Baptême n'est pas une eau ordinaire, mais une eau administrée par la suite d'un commandement de Dieu, et unie à sa Parole.
Quelle est cette parole de Dieu?
Notre Seigneur Jésus-Christ déclare, au dernier chapitre de saint Matthieu: Allez et faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

2 Quels sont l'effet et la grâce du Baptême?
Le Baptême opère la rémission des péchés, il délivre de la mort et du diable, et il donne le salut éternel à tous ceux qui croient, conformément aux paroles et aux promesses de Dieu.
Quelles sont ces paroles et promesses de Dieu?
Notre Seigneur Jésus-Christ déclare, au dernier chapitre de saint Marc: Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé. Mais celui qui ne croira point, sera condamné.

3 Comment l'eau peut-elle opérer de si grandes choses?
Ce n'est pas l'eau, certes, qui opère ces grandes choses, mais c'est la Parole de Dieu unie à l'eau, et la Foi qui se fonde sur cette Parole de Dieu dans l'eau. Car sans la Parole de Dieu, cette eau est une eau ordinaire et non le Baptême; mais avec la Parole de Dieu, c'est le Baptême, c'est-à-dire une eau de grâce et de vie et le bain de la régénération dans le Saint-Esprit; comme le dit saint Paul à Tite, au troisième chapitre:
«Il nous a sauvés, selon sa miséricorde, par le Baptême de la régénération et par le renouvellement du Saint-Esprit qu'il a répandu abondamment sur nous par Jésus-Christ, notre Sauveur; afin que, justifiés par sa grâce, nous ayons l'espérance d'être héritiers de la vie éternelle. Cette parole est certaine.» [Tite 3:5-8]
4 Qu'implique le Baptême dans notre vie de chrétiens?
Le Baptême implique que le vieil homme, qui est en nous, doit être noyé dans une contrition et une repentance de tous les jours, qu'il doit mourir avec tous ses péchés et ses convoitises, et que, tous les jours aussi, doit renaître en nous un homme nouveau, qui vive à jamais dans la justice et la pureté devant Dieu.
Où cela est-il écrit?
Saint Paul écrit aux Romains, au sixième chapitre: «Nous avons été ensevelis avec Christ par le Baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle.» [Rom. 6:4]


CHAPITRE XXXIII. TOUTE RÉMISSION DES PÉCHÉS ET TOUTE GUÉRISON PARFAITE AU MOMENT DE LA RÉSURRECTION, DOIVENT ÊTRE ATTRIBUÉES AU BAPTÊME.
(Saint Augustin. De nuptiis et concupiscentia. Livre I, capXXXIII)

38. Bienheureux donc l'olivier dont les iniquités sont remises et les péchés pardonnés, bienheureux celui à qui Dieu n'a pas imputé le péché (1). Toutefois, en attendant la transformation complète pour l'éternelle immortalité, le péché pardonné, effacé, non imputé, possède encore une certaine puissance occulte d'où naît l'olivier sauvage, et qui reste tel, dans toute son amertume, jusqu'à ce que la grâce de Dieu l'ait purifié et régénéré. Quand donc tout principe vicieux sera-t-il extirpé de notre chair? C'est lorsque cette régénération qui nous est maintenant accordée dans les eaux du baptême aura épuisé dans l'homme son action vivifiante et salutaire ; lorsque sous cette action tous les maux de l'homme auront été purifiés et guéris; alors seulement, c'est-à-dire à la fin du monde, cette même 1. Ps. XXXI, 1, 2.
716 chair par laquelle l'âme était devenue charnelle, deviendra spirituelle, ne connaîtra plus cette concupiscence de la chair qui résiste à la loi de l'esprit, et ne produira plus aucun fruit charnel. Tel est le sens de ces paroles de l'Apôtre : « Jésus-Christ a aimé son Eglise et s'est livré à la mort pour elle, afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée dans le baptême de l'eau par la parole de vie, pour la faire paraître devant lui pleine de gloire, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable (1) ». L'Apôtre veut nous faire comprendre que c'est par le bain de la régénération et la parole de vie que tous les maux des hommes régénérés sont purifiés et guéris. Il ne s'agit pas seulement des péchés qui sont remis directement dans le baptême, mais aussi de tous ceux qui dans la suite seront commis par faiblesse ou par ignorance. Le baptême, sans doute, n'est conféré qu'une fois et ne se réitère pas à chaque péché que l'on peut commettre; mais, dès qu'il a été donné une seule fois, il confère pour toujours aux fidèles le droit d'obtenir la rémission de tous les péchés qu'ils pourront commettre par la suite. A quoi, par exemple, servirait la pénitence avant le baptême, si le baptême ne devait pas suivre; à quoi servirait aussi de faire pénitence plus tard, si le baptême n'avait pas été conféré précédemment? L'oraison dominicale est notre purification quotidienne. Or ces paroles : « Pardonnez-nous nos offenses », quelle efficacité pourraient-elles avoir, si ceux qui les récitent n'avaient pas reçu le baptême? Rien de plus utile que la générosité et l'abondance des aumônes; et cependant, à quoi serviraient ces aumônes pour celui qui n'aurait pas reçu le baptême ? Enfin, le bonheur même des cieux, où l'Église n'aura ni tache, ni ride, ni autre chose semblable ; où il n'y aura ni reproche, ni dissimulation, ni culpabilité, ni même de concupiscence, pour qui sera ce bonheur, si ce n'est pas pour ceux qui auront reçu le baptême ?





25.- Après cette onction, il vous fait descendre dans les fleuves sacrés, ensevelissant le vieil homme et tout ensemble ressucitant « l’homme nouveau, rénové à l’image de celui qui l’a créé ». C’est à ce moment que par les paroles du prêtre et par sa main, survient la descente de l’Esprit Saint, et c’est un autre homme qui remonte ; parfaitemment lavé de toute la souillure de ses péchés, il a déposé l’ancien vêtemment du péché et revêtu le vêtement royal. 26-. Et pour t’enseigner aussi par là que le Père et le Fils et le Saint-Esprit sont une seule substance, voici comment se fait la collation du baptême. Lorsque le prêtre prononce sur l’intéressé : »Est baptisé un tel au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », il lui plonge à trois reprise la tête dans l’eau et la relève, disposant le sujet par ce rite mystérieux à recevoir la visite de l’Esprit-Saint. Car ce n’est pas le prêtre seulement qui touche sa tête, mais aussi la droite du Chrsit. Cela ressort des paroles mêmes de l’officiant :il ne dit pas « Je baptise un tel », mais : « Est baptisé un tel », montrant qu’il est seulement le ministre de la grâce et qu’il ne fait que prêter sa main, parce qu’il a été ordonné à cette fonction de la part de l’Esprit. Celui qui accomplit tout, c’est le Père, le Fils et le Saint-Esprit, l’indivisible Trinité. C’est donc cette foi en la Trinité qui nous vaut la grâce de la rémission des péchés et c’est cette confession qui nous confère l’adoption filiale. (saint Jean Chrysostome, catéchèse baptismale II, cap25-26)


Voici ce que saint Célestin écrit aux évêques des Gaules dans sa lettre célèbre contre l'erreur des pélagiens : « Outre les décrets inviolables du Siège apostolique qui nous ont enseigné la vraie doctrine, considérons encore les mystères renfermés dans ces formules de prières sacerdotales qui, établies par les Apôtres, sont répétées dans le monde entier d'une manière uniforme par toute l'Église catholique; en sorte que la règle de croire découle de la règle de prier; UT LEGEM CREDENDI LEX STATUAT SUPPLICANDI. »

Præter has autem beatissimas et apostolicas Sedis inviolabiles sanctiones, quibus nos piissimi patres, pestiferae novitatis elatione dejecta, et bonae voluntatis exordia, et incrementa probabilium studiorum, et in eis usque in finem perseverantiam ad Christi gratiam referre docuerunt; obsecrationum quoque sacerdotalium sacramenta respiciamus, quas ab Apostolis tradita in toto mundo atque in omni Ecclesia catholica uniformiter celebrantur; ut legem credendi, lex statuât supplicandi. Cum enim sanctarum plebium praesules mandata sibimet legatione fungantur, apud divinam clementiam humani generis agunt causam, et tota secum Ecclesia congemiscente, postulant et precantur, ut infidelibus donetur fides, ut idololatrœ ab impietatis sua; liberentur erroribus, ut Judaeis ablato cordis velamine lux veritatis appareat, ut haeretici catholica; fidei perceptione resipiscant, ut schismatici spiritum redivivas caritatis accipiant, ut lapsis pœnitentias remedia conferantur, ut denique catechumenis ad regenerationis sacramenta perductis coelestis misericordiae aula reseretur. (S. Cœlestini Epist. XXI, apud D. Coustant.)

« Legem credendi lex statuat supplicandi »: S. Célestin, Ad Galliarum episcopos : PL 45, 1759. (Rom.X/13-17)




Saint Augustin d'Hippone
Traité sur l'évangile de Saint Jean

QUATRE-VINGTIÈME TRAITÉ.
DEPUIS CES PAROLES : « JE SUIS LA VRAIE VIGNE ET MON PERE EST LE VIGNERON », JUSQU'À CES AUTRES : « DÉJÀ VOUS ÊTES PURS A CAUSE DE LA PAROLE QUE JE VOUS AI DITE ». (Chap. XV, 1-3.)

3. « Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai dite ». Pourquoi ne dit-il pas: Vous êtes purs à cause du baptême dont vous avez été lavés, mais bien a à cause de la parole que je vous ai dite ? » Parce que dans l'eau c'est encore la parole qui purifie? Retranche la parole, et l'eau, que sera-t-elle? De l'eau. La parole se joint à l'élément, et aussitôt se fait le sacrement qui est comme une parole visible. C'est ce qu'il avait dit en lavant les pieds de ses disciples: « Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds ; car il est pur tout entier (1) ». D'où vient à l'eau cette vertu si grande, qu'en touchant le corps elle purifie le coeur? Elle lui vient uniquement de la parole; non parce que l'on prononce cette parole, mais parce que l'on y croit. Car en ce qui concerne la parole elle-même, autre chose est le son qui passe, autre chose est la vertu qui reste. « C'est la parole de la foi que nous vous prêchons», dit l'Apôtre, « parce que si vous confessez de bouche que Jésus est le Seigneur, et si vous croyez de coeur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, vous serez sauvés. Il faut croire de coeur pour obtenir la justice, et confesser de bouche pour obtenir le salut (2)» . Aussi est-il dit dans les Actes des Apôtres : « Purifiant leurs coeurs par la foi (3) ». Pierre dit aussi dans son Epître : « Le baptême vous sauve, non par la purification des souillures de la chair, mais par le témoignage d'une bonne conscience (4). C'est la parole de la foi que nous vous prêchons », parole qui sanctifie le baptême et lui donne la vertu de purifier; car Jésus-Christ qui est avec nous la vigne, et avec le Père le vigneron, « a aimé l'Église et s'est livré pour elle». Lis l'Apôtre et vois ce qu'il ajoute : « Afin de la sanctifier en la purifiant dans le baptême de l'eau par la parole (5) La purification ne serait donc pas l'effet de cet élément fluide et coulant, si on n'y ajoutait « la parole ». Cette parole de foi a tant de force dans l'Église de Dieu, qu'elle purifie même un petit enfant par l’intermédiaire de celui qui croit, qui l'offre, le bénit et le lave dans ces eaux salutaires ; et néanmoins cet enfant ne peut encore ni croire de coeur pour obtenir la justice, ni confesser de bouche pour obtenir le salut. Tout cela se fait par cette parole dont Notre-Seigneur a dit : « Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai dite ».
1. Jean, XIII, 10. - 2. Rom. X, 8-10. - 3. Act. XV, 9. - 4. I Pierre, III, 21. - 5. Ephés. V, 25, 26.


ATHANASIUS

Commentaires

Olivier a dit…
Il y avait quand même la confession entre chrétiens, où chacun pouvait se pardonner au début du christianisme.
Anonyme a dit…
I Cor.15/29 fait mention d'un baptême pour les morts. Faut-il pour autant ériger cette pratique en sacrement? Certes, non, puisqu'elle ne bénéficie d'aucune attestation massive au sein des Écritures, contrairement au baptême des vivants et de l'eucharistie. A telle enseigne que, le Credo ne l'a pas enregistrée dans son formulaire, de même pour cette coutume folklorique que vous rapportez. Votre commentaire est, donc, nul et non avenu.

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